Un homme est pris pour un autre, il résiste, Je m’appelle Stéphane Olivier. Lutte vaine de l’illusion de l’identité personnelle face à l’identité sociale, il devient Philip Seymour Hoffman.
Parallèlement, une jeune fille définit son rapport au monde par sa connaissance de la vie d’une célébrité tandis que le « vrai » Philip Seymour Hoffman se fait numériser pour échapper à un rôle qu’il ne veut plus jouer. Ces trois histoires qui mettent en jeu la définition de l’identité constituent le dernier spectacle de Transquinquennal, Philip Seymour Hoffman, par exemple, basé sur un texte commandé à l’auteur argentin Rafael Spregelburd.
Le travail de collaboration avec un auteur contemporain ne constitue pas un coup d’essai pour le Collectif qui a également monté, en vingt-neuf ans d’existence, des textes de Philippe Blasband, Eugène Savitzkaya, Rudi Bekaert, Mac Wellman, Wallace Shawn, Oriza Hirata, Peter Vandenbempt, Jean-Marie Piemme et Paul Pourveur.
- Francis Fukuyama, La Fin de l’histoire et dernier homme (Paris : Flammarion, 1992). ↩︎
- Christian Salmon, Storytelling : la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits (Paris : La Découverte, 2008). ↩︎
- Philippe Blasband, La Lettre des chats (Carnières : Lansman, 1992), p.6. ↩︎
- Salmon, Idem, p.17. ↩︎
- Nancy Delhalle « Un théâtre qui s’affirme, nouvelles écritures en jeu : 1980 – 2000 » dans Paul Aron, Cécile Michel et al., Un siècle en cinq actes : les grandes tendances du théâtre belge francophone au XXe siècle, Histoire (Bruxelles : Le Cri, 2003), p.122. ↩︎
- Sur le théâtre postdramatique voir Hans-Thies Lehmann, Le théâtre postdramatique (Paris : L’Arche, 2002). ↩︎
- Parallèlement à son travail avec les auteurs, Transquinquennal développe une pratique d’écriture collective. Les spectacles qui en résultent (citons, à titre d’exemples récents We Want More et Quarante-et-un) partagent des caractéristiques avec l’esthétique postdramatique, s’inscrivant dans les « écritures de plateau » telles que définies par Bruno Tackels. Sur ce sujet, voir dans ce numéro l’article de Bruno Tackels juste après. ↩︎