Hospitalités : une méthode sans leçon

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Portrait

Hospitalités : une méthode sans leçon

À propos de Massimo Furlan

Le 8 Juil 2018
Hospitalités, Conception Massimo Furlan, dramaturgie Claire de Ribaupierre, avec des habitants de La Bastide-Clairence, Pays basque (FR), Théâtre de Vidy, Lausanne, 2017. Photo Pierre Nydegger & Laure Cellier.
Hospitalités, Conception Massimo Furlan, dramaturgie Claire de Ribaupierre, avec des habitants de La Bastide-Clairence, Pays basque (FR), Théâtre de Vidy, Lausanne, 2017. Photo Pierre Nydegger & Laure Cellier.

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Hospitalités, Conception Massimo Furlan, dramaturgie Claire de Ribaupierre, avec des habitants de La Bastide-Clairence, Pays basque (FR), Théâtre de Vidy, Lausanne, 2017. Photo Pierre Nydegger & Laure Cellier.
Hospitalités, Conception Massimo Furlan, dramaturgie Claire de Ribaupierre, avec des habitants de La Bastide-Clairence, Pays basque (FR), Théâtre de Vidy, Lausanne, 2017. Photo Pierre Nydegger & Laure Cellier.
Article publié pour le numéro
135

Depuis les années 2000, le per­former Mas­si­mo Furlan pour­suit la quête d’un « devenir-enfant » qui a nour­ri plusieurs pro­jets sur­gis des méan­dres intimes de sa mémoire dont Furlan/Numéro 23et Numéro10, Les filles et les garçons, ou (Love sto­ry) Super­man. Il agence des dis­posi­tifs utopistes, se joue des cadres et des tem­po­ral­ités selon qu’il s’agisse d’éprouver la fête jusqu’à l’épuisement (Le Ban­quet), de tra­vers­er seul de nuit le tun­nel du Grand-Saint-Bernard (Le Tun­nel), de lire dans le Tarot de Mar­seille l’avenir du spec­ta­cle vivant (La Bonne Aven­ture) ou d’organiser un sym­po­sium où boire le cal­ice de 1968 jusqu’à la lie (Les Héros de la pen­sée). Si la per­for­mance se pro­pose comme modal­ité, le lieu théâ­tral reste celui où s’adonner au désem­pare­ment philosophique. Dans Hos­pi­tal­ités, Furlan ne s’attaque pas de front à la ques­tion du droit d’asile ou du toit à offrir à l’errant, mais en vient à cette inter­ro­ga­tion déridéenne d’une hos­pi­tal­ité qui com­mence avec le nom.

Kat­ti­na Urru­ty (Potière), Léopold Dar­ritchon (Ancien maire), Véronique Dar­ritchon (Pro­fesseure de danse et d’éducation physique), François Dagor­ret (Maire), Marie-Joëlle Haram­boure (Pro­prié­taire de Mai­son de vacances) et qua­tre autres témoins se tien­nent un instant immo­biles à l’avant-scène avant de pren­dre place sur le gradin qui fait face au pub­lic et d’où ils ini­tieront cha­cun leur tour, bribes par bribes, le réc­it de leur aven­ture indi­vidu­elle et col­lec­tive. Der­rière les habi­tants de la Bastide-Clairence, le plateau nu est bar­ré d’un écran où s’invite le paysage, comme autre­fois l’amphithéâtre à ciel ouvert enchâs­sait la tragédie dans son cadre orig­inel, la Méditer­ranée. On y voit défil­er des vues du vil­lage, de ses fer­mes pan­sues, des bre­bis pais­sant aux pâturages puis, le panora­ma somptueux d’un cirque de mon­tagnes, et enfin les abor­ds de route reflétés au tra­vers d’un pare-brise, images d’une nav­i­ga­tion somme toute sem­blable à beau­coup d’autres, que l’on tran­site ou que l’on atteigne au but du voy­age.

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Alix de Morant
Alix de Morant est maître de conférences en études théâtrales et chorégraphiques à l’université Paul-Valéry...Plus d'info
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