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En dix ans, l'horizon théâtral s'est largement modifié à Bruxelles. C'est au début des années 70 que sont apparus les nouveaux courants de théâtre qui ont marqué une rupture par rapport à la pratique traditionnelle. Deux grandes directions ont été suivies: la première mettait en question le statut privilégié du texte et concevait le travail théâtral comme un ensemble cohérent où corps, voix, espace, mouvement participaient à une nouvelle approche de la représentation plus liée au caractère immédiat et fragile de son déroulement. La seconde, plus politique, s'articulait autour d'une discipline nouvelle au théâtre, la dramaturgie: mise en scène, jeu de l'acteur, scénographie, univers des signes concouraient à ordonner la représentation autour d'un sens déterminé préalablement.
Le présent numéro d'Alternatives théâtrales a pour ambition de rendre compte de l'évolution que ces deux grandes tendances ont suivie à travers le temps. Et cela par deux approches complémentaires: la première, subjective, donne la parole à quelques témoins privilégiés (Françoise Collin, Catherine Simon, Bernard Debroux, Pierre Sterckx) qui, à des titres divers, ont suivi certaines expériences et ont été marqués par elles. La seconde, plus analytique et objective, rend compte des questions institutionnelles et financières (Michel Jaumain) et du statut du texte de théâtre (Michel Gheude).
Une table ronde qui met en présence certains animateurs et des interlocuteurs rencontrés au Ministère de la culture au cours de cette décennie clôture ce dossier sur dix ans de pratique théâtrale nouvelle à Bruxelles.