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Le monologue sur la scène prend aujourd’hui des formes si variées, si dissemblables, si contradictoires même qu’on peut se demander s’il est fondé de vouloir les rassembler dans un même dossier. Nous avons pourtant défendu l’hypothèse qu’entre la forme archaïque – l’acteur seul apostrophant son public – et les tentatives contemporaines de rupture radicale de cette relation, il y avait continuité. Celle-ci tient bien sûr à la place qu’y occupe l’acteur, c’est pourquoi ce dossier s’ouvre sur trois figures d’acteurs (David Warrilow, Clotilde Mollet et Marisa Fabbri). Le désir de recentrer la parole critique sur l’art de l’acteur a donc été à l’origine de ce dossier, mais celui-ci s’étoffe de réflexions sur le rapport qu’entretient, à travers le monologue, le théâtre à son spectateur et donc à sa propre fonction, à sa nécessité, à son urgence.
Un entretien dans lequel Stein s'attaque à son passé et avoue sa quête actuelle, celle du Grand comme domaine de son théâtre appelé à contester le manque d'envergure de nos émotions présentes. A Salzburg, de même qu'à Moscou, Stein cherche à restaurer l'ampleur perdue de la scène, sa dimension monumentale que personne n'ose plus approcher.