Le travail que je développe pour Les Troyennes se divise en trois phases : la première est proprement didactique sans être conventionnelle, elle consiste à transmettre aux actrices des différents pays un langage rythmique commun:très immédiat, fait de structures individuellement élémentaires, mais qui, superposées, conduisent à un ensemble « polyrythmique » souvent très complexe. Dans tout le travail, la transmission et l’apprentissage se font en mémorisant les exercices et les structures, comme pour la tradition orale de la musique populaire. La seconde phase consiste à adapter le patrimoine rythmique à l’exigence scénique, en étroite collaboration avec le metteur en scène Thierry Salmon et la chorégraphe Monica Klingler. La troisième phase, je l’ai définie par une recherche propre aux différents lieux, aux différents espaces scéniques et aux différentes situations scéniques avec des « instruments musicaux » non conventionnels, plutôt des matériaux pauvres tels que objets, percussion corporelle, structure scénique. C’est un choix qui est unanime et qui donne une force à l’actrice-personne, sans moyens intermédiaires.
Massimo Monti






