Avoir le goût du défi…

Avoir le goût du défi…

Un voyage en photos par Meryl Moens avec la complicité de Maggy Jacot et Axel de Booseré

Le 13 Jan 2015
Quand la contrainte du lieu crée du rêve. Séduits et convaincus que cette tour doit devenir théâtre, Axel et Maggy frappèrent à toutes les portes pour permettre au «tas de bois» d'être rénové. Des mois et des mois plus tard, la Tour trouve un mécène et obtient son T majuscule. Il faut à présent lire et relire le répertoire. «Nous rêvions d’un projet artistique inspiré par ce lieu hors du commun. Nous étions à la recherche de « la » pièce, celle pour laquelle, en somme, ce théâtre fabuleux aurait été construit. C'est MACBETH qui s’est imposé » Carnet de voyages d'Arsenic, 2011. MACBETH. Photo Véronique Vercheval.
Quand la contrainte du lieu crée du rêve. Séduits et convaincus que cette tour doit devenir théâtre, Axel et Maggy frappèrent à toutes les portes pour permettre au «tas de bois» d'être rénové. Des mois et des mois plus tard, la Tour trouve un mécène et obtient son T majuscule. Il faut à présent lire et relire le répertoire. «Nous rêvions d’un projet artistique inspiré par ce lieu hors du commun. Nous étions à la recherche de « la » pièce, celle pour laquelle, en somme, ce théâtre fabuleux aurait été construit. C'est MACBETH qui s’est imposé » Carnet de voyages d'Arsenic, 2011. MACBETH. Photo Véronique Vercheval.

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Quand la contrainte du lieu crée du rêve. Séduits et convaincus que cette tour doit devenir théâtre, Axel et Maggy frappèrent à toutes les portes pour permettre au «tas de bois» d'être rénové. Des mois et des mois plus tard, la Tour trouve un mécène et obtient son T majuscule. Il faut à présent lire et relire le répertoire. «Nous rêvions d’un projet artistique inspiré par ce lieu hors du commun. Nous étions à la recherche de « la » pièce, celle pour laquelle, en somme, ce théâtre fabuleux aurait été construit. C'est MACBETH qui s’est imposé » Carnet de voyages d'Arsenic, 2011. MACBETH. Photo Véronique Vercheval.
Quand la contrainte du lieu crée du rêve. Séduits et convaincus que cette tour doit devenir théâtre, Axel et Maggy frappèrent à toutes les portes pour permettre au «tas de bois» d'être rénové. Des mois et des mois plus tard, la Tour trouve un mécène et obtient son T majuscule. Il faut à présent lire et relire le répertoire. «Nous rêvions d’un projet artistique inspiré par ce lieu hors du commun. Nous étions à la recherche de « la » pièce, celle pour laquelle, en somme, ce théâtre fabuleux aurait été construit. C'est MACBETH qui s’est imposé » Carnet de voyages d'Arsenic, 2011. MACBETH. Photo Véronique Vercheval.
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IL Y A de la folie dans la façon dont Axel de Booseré et Mag­gy Jacot se jet­tent dans les pro­jets. Leur par­cours fait état d’un indé­ni­able goût du défi, frisant par­fois une néces­saire incon­science.

On sent une recherche d’un lan­gage qu’année après année ils per­sis­tent à affin­er, ensem­ble. Avec Axel à la mise en scène et Mag­gy à la scéno­gra­phie, le duo a trou­vé dans leur com­plic­ité un vocab­u­laire scénique gour­mand autant pat son expres­siv­ité que par les nou­velles con­traintes qu’ils intè­grent à chaque pro­jet.

À l’occasion de la Cap­i­tale européenne de la Cul­ture, ils mon­teront UBUs à Pilsen (Tchéquie) et à Mons dans une adap­ta­tion éton­nante de lapièce d’Al­fred Jar­ry, en tchèque et en français.

À leurs côtés, Petr For­man les accom­pa­gne en tant que maître mar­i­on­net­tiste d’une part, et cor­re­spon­dant en Tchéquie d’autre part, accom­plis­sant ce tra­vail déli­cat de tra­duc­tion des pra­tiques théâ­trales entre les deux cul­tures.

La mise de départ fut de rassem­bler les deux pays autour d’un matéri­au com­mun. Pas de folk­lore, pas de réper­toire clas­sique, UBU a été choisi.

La pre­mière con­trainte — et le pre­mier geste — a été de ban­nir les sous-titres, sur­titres et autres tra­duc­tions extra diégé­tiques pour trou­ver une forme intrin­sèque­ment bilingue, voir babéli­enne. Par le corps. Par l’espace. Par les mar­i­on­nettes. Par les magies de la machine du théâtre. Qu’im­porte la langue, tout le monde doit com­pren­dre !

Et si ce pre­mier cadre n’était pas suff­isant, ils se mirent à des­sein d’en faire une forme atyp­ique, aus­si pop­u­laire que pointue, invi­tant ama­teurs et gas­tronomes de théâtre.

Une forme atyp­ique disiez-vous ? Une déam­bu­la­tion des publics entre plusieurs espaces, scènes et théâtres :un UBU de Jar­ry expres­sion­niste, proche du théâtre de foire et trois Ubus mod­ernes réécrits par Jean-Marie Piemme.

En effet tel est le sec­ond geste ; plac­er Ubu face à aujourd’hui, con­fron­ter la folie du roi à la pas­sion dérégulée du monde de la finance et aux caprices des poli­tiques. Qui est le plus proche de la folie ? Le sou­verain de 1896 ou ses formes actuelles inspirées de Berlus­coni, Mad­off et des ban­quiers ven­dant des actions à haut risque ? Les ambiances de NASDAQ et Les visions de traders sur­voltés se mélan­gent aux frasques du Cap­i­taine Bor­dure et de la cru­elle mère Ubu, le tout han­té par les présences artic­ulées et inquié­tantes de For­man.

Immersion «Recevoir des spectateurs, c’est profiter d’un espace-temps durant lequel tout sera mis en œuvre pour agir sur eux par l'émotion, dramatique ou comique. La tour élisabéthaine de MACBETH participait à l'immersion immédiate du public dans un univers artistique singulier. » Maggy Jacot. Photo Mireille Bailly.
Immer­sion « Recevoir des spec­ta­teurs, c’est prof­iter d’un espace-temps durant lequel tout sera mis en œuvre pour agir sur eux par l’é­mo­tion, dra­ma­tique ou comique. La tour élis­abéthaine de MACBETH par­tic­i­pait à l’im­mer­sion immé­di­ate du pub­lic dans un univers artis­tique sin­guli­er. » Mag­gy Jacot. Pho­to Mireille Bail­ly.

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Écrit par Meryl Moens
En 2011, après son diplôme en mise en scène à l’IN­SAS, Meryl Moens tra­vaille aux côtés de Pas­cale...Plus d'info
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