Muziektheater Transparant, maison de production internationale du théâtre musical flamand

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Muziektheater Transparant, maison de production internationale du théâtre musical flamand

Le 17 Déc 2018
Dagboek van een verdwenene (Journal d'un disparu) ©_Jan Versweyveld
Dagboek van een verdwenene (Journal d'un disparu) ©_Jan Versweyveld
Article publié pour le numéro
Couverture du numéro 136 - Théâtre Musique
136

Isabelle Dumont : Com­ment est née la mai­son de pro­duc­tion de théâtre musi­cal Muziek­the­ater Transparant que tu diriges à Anvers ?

Guy Coolen : Au départ, j’étais assis­tant chez Muziek­the­ater Transparant, une struc­ture fondée en 1987 à Anvers, issue de l’Opéra de cham­bre de Flan­dre pour pro­duire et pro­mou­voir des petites formes lyrique inno­vantes.

Mais on ne rece­vait que des sub­ven­tions par pro­jet, et c’était en pri­or­ité pour des pro­jets liés à la musique baroque et con­tem­po­raine… Les choses ont vrai­ment démar­ré quand on a reçu des sub­sides de fonc­tion­nement pour 4 ans. J’ai alors pris la direc­tion de la struc­ture et j’ai opté pour le nom « muziek­the­ater » (théâtre musi­cal) plutôt que « kamer­opera » (opéra de cham­bre) Mais avec 25000 € par an, je devais me pay­er et pro­duire 10 spec­ta­cles… Entre 1995 et 2000, notre bud­get est passé de 50000€ à un mil­lion d’euros, avec aujourd’hui plus de 200 représen­ta­tions par an.

I. D. : Ton choix de cette dénom­i­na­tion « théâtre musi­cal » était-il inspiré par des références, des influ­ences ?

G. C. : Jer­ry Aerts, le directeur de deSin­gel (cen­tre d’art inter­na­tion­al à Anvers) pro­po­sait alors un fes­ti­val d’opéra con­tem­po­rain et de théâtre musi­cal. J’y ai vu beau­coup de choses, comme le mar­quant Jacob Lenz de Wolf­gang Rihm ou les spec­ta­cles de la com­pag­nie anver­soise WALPURGIS qui pro­po­sait des créa­tions de com­pos­i­teurs fla­mands. Lukas Pairon, qui codirigeait WALPURGIS avec Judith Vin­de­vo­gel, avait aus­si créé le réseau inter­na­tion­al New Op qui per­me­t­tait de décou­vrir des formes lyriques plus expéri­men­tales. Il y avait beau­coup à voir à Brux­elles aus­si dans le genre. À Gand, LOD venait d’être lancé, et était plutôt cen­tré sur les rela­tions du théâtre avec la musique…
Je me demandais ce que Muziek­the­ater Transparant pou­vait apporter de dif­férent, de sin­guli­er. Jer­ry Aerts et Lukas Pairon m’ont aidé – j’avais 25 ans, c’était mon pre­mier job – et j’ai com­mencé à col­la­bor­er avec Peter Maxwell Davies qui a beau­coup fait pour le théâtre musi­cal en Angleterre. On a créé 3 de ses pièces, réu­nies en Trip­tiek van een­za­amheid en waanzin (Trip­tyque de la soli­tude et de la folie). C’était des mis­es en scène très sim­ples, qui pou­vaient donc tourn­er partout, avec quelques instru­men­tistes et chanteurs – très dif­férent du Muzik­the­ater alle­mand ! Évidem­ment, une par­tie du pub­lic a hurlé parce que ça n’avait plus rien à voir avec les opéras de cham­bre de Haydn et Mozart que Muziek­the­ater Transparant pro­po­sait aupar­a­vant mais la presse nous a plébisc­ités et on a gag­né le prix du meilleur spec­ta­cle. La col­lab­o­ra­tion avec Maxwell Davies s’est pour­suiv­ie en copro­duc­tion avec des maisons d’opéra pour des créa­tions de plus grande enver­gure – comme l’opéra The Light­house (Le Phare), créé avec l’opéra de La Mon­naie en 2001.

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Guy Coolen
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Écrit par Isabelle Dumont
Actrice, créatrice de spec­ta­cles et de conférences scéniques, chercheuse curieuse, Isabelle Dumont a été interprète notam­ment des spec­ta­cles...Plus d'info
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