Dans Human sex, la transition entre danse, théâtre et musique s’opère par l’utilisation de rayons de lumière blanche ou de rayons laser. Lorsque ces rayons sont traversés par une main qui danse, ils déclenchent un son percutant qui modifie le mouvement en le mettant en étroite relation avec le son qu’il provoque : le danseur s’accompagne lui-même sans avoir à changer son médium d’expression artistique.
La guitare électrique, le synthétiseur, la batterie électronique, les voix sont des composantes du spectacle à l’intérieur duquel la dimension hautement physique de la danse évolue avec autant d’intensité que la structure musicale. La proximité de ces deux mondes provoque l’anarchie sur la scène et ni l’un ni l’autre n’obéissent aux règles de la cœxistence pacifique. La danse en elle-même présente un caractère de haut risque. « Le risque engendre la passion parce qu’il stimule l’espoir et la grandeur de cet espoir est proportionnelle au risque couru.
Finalement, les rôles sexuels acquis sont effacés. Les femmes bougent, sautent, portent des poids ; elles sont aussi physiques que les hommes. Voilà un autre risque fondamental… »
Sur Lalala human steps, lire l’entrevue avec Edouard Lock page 72 dans ce numéro.
Human Sex

par la Compagnie Lalala human steps (Montréal)
Chorégraphie : Edouard Lock
Musique : Randall Kay, Louis Seize
Avec Mark Beland, Carole Courtois, Claude Godin, Louise Lecavalier, Edouard Lock, Frederike Bedard et Randall Kay.
Lundi 29 et mardi 30 septembre 86, 20 h 15
Liège, Théâtre de la Place.
Coproduction Festival du jeune théâtre, Théâtre de la place, Centre Culturel u Canada.

