Pour la version de L’idiot du Groupe de la veillée, le metteur en scène Téo Spychalski a délibérément choisi de traiter l’œuvre à sa manière, retenant certains passages de l’adaptation d’André Barsacq, en écartant d’autres et l’enrichissant d’extraits contenus dans le roman.
Ainsi, le jeu se resserre.
Nous retrouvons pour l’essentiel le prince Mychkine, l’idiot de l’œuvre. Dernier de sa lignée, ruiné, atteint par la maladie, le prince rentre en Russie après un long séjour dans une clinique suisse.
Dostoïevski comparait le prince Myckine au Christ avec un zeste de Don Quichotte que Cervantès avait publié récemment. Ce bon prince, doux, tendre, naïf, qui a une âme d’enfant et ne connaît pas le mal s’éprend d’une aventurière, Nastasia Philipovna, à la seule vue de son visage peint sur une miniature. Mais un autre homme en est follement épris, Rogojine, un être fruste, brutal, qui vient d’hériter d’une fortune et la met aux pieds de la dame en échange de ses faveurs.
Le dilemme de Nastasia Philipovna est le suivant : épousera-t-elle le prince Mychkine qui la juge parfaite malgré la vie dissolue qu’elle a menée précédemment ou choisira-t-elle plutôt de cohabiter avec le brutal Rogoiine. La pitié ou la mort ?
Sur le Groupe de la veillée, lire le texte de Diane Pavlovic page 48 dans ce numéro.
L’idiot
d’après Dostoïevski
par le Groupe de la veillée (Montréal)
Avec : Gabriel Arcand, Sylvie Catherine Beaudouin, Sylvi Belleau, Jean Chalifour, Claude Lemieux, Jean Thompson, Johanne Marie Tremblay, Harold Vasselin
Adaptation et mise en scène : Téo Spychalski
Jeudi 25 et vendredi 26 septembre 86, 20 h 15
Liège, Palais des congrès (salle des fêtes)
Coproduction Festival du jeune théâtre, Centre culturel du Canada
Lundi 29 et mardi 30 septembre 86 Arlon
Coproduction Festival du jeune théâtre, Maison de la culture du Sud-Luxembourg.



