Claus Peymann
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Claus Peymann

l’invitation au théâtre

Le 16 Nov 1989
« Einfach Kompliziert » (Simplement compliqué) Mise en scène : Alfred Kirchner Scénographie et costumes : Katrin Brack Avec : Nina Kirkhahn, Bernhard Minetti Photo Oliver Herrman
« Einfach Kompliziert » (Simplement compliqué) Mise en scène : Alfred Kirchner Scénographie et costumes : Katrin Brack Avec : Nina Kirkhahn, Bernhard Minetti Photo Oliver Herrman
« Einfach Kompliziert » (Simplement compliqué) Mise en scène : Alfred Kirchner Scénographie et costumes : Katrin Brack Avec : Nina Kirkhahn, Bernhard Minetti Photo Oliver Herrman
« Einfach Kompliziert » (Simplement compliqué) Mise en scène : Alfred Kirchner Scénographie et costumes : Katrin Brack Avec : Nina Kirkhahn, Bernhard Minetti Photo Oliver Herrman
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Thomas Bernhard-Couverture du Numéro 34 d'Alternatives ThéâtralesThomas Bernhard-Couverture du Numéro 34 d'Alternatives Théâtrales
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SANS Claus Pey­mann, la pro­duc­tion théâ­trale de Bern­hard n’aurait sans doute pas été aus­si abon­dante. Sur 17 pièces écrites, il par­ticipe à la mise en scène (en pre­mière) d’au moins 10 d’entr’elles. 

« Der Theatermacher » (Le faiseur de théâtre) Mise en scène : Claus Peymann Scénographie : Karl-Ernst Herrmann Avec : Traugott Buhre Photo Oliver Herrmann
« Der The­ater­ma­ch­er » (Le faiseur de théâtre) Mise en scène : Claus Pey­mann Scéno­gra­phie : Karl-Ernst Her­rmann Avec : Trau­gott Buhre Pho­to Oliv­er Her­rmann

Tout com­mence lorsque, celui-ci impres­sion­né par la lec­ture de « Gel », décide aux envi­rons des années 1966, de le ren­con­tr­er, n’hésitant pas à faire le siège de la ferme d’Ohlsdorf. De cette ren­con­tre, naî­tra une excep­tion­nelle com­plic­ité qui se matéri­alise par l’écri­t­ure d’abord d’« Une fête pour Boris » (1970) représen­tée au Schaus­piel­haus à Ham­bourg, pièce pour laque­lle Bern­hard recevra le prix Grill­parz­er. La procla­ma­tion en sera cocasse puisque le jury ne recon­naît pas l’auteur assis au dix­ième rang (Bern­hard en donne un compte-ren­du féroce dans la dernière par­tie du « Neveu de Wittgen­stein »).
La col­lab­o­ra­tion se pour­suit en 1972 : « L’ignorant et le fou » est mon­té à l’occasion du fes­ti­val de Salzbourg avec en vedette l’ac­teur Bruno Ganz.
En 1974, au Burgth­e­ater à Vienne, il met en scène « La société de chas­se » avec une pre­mière appari­tion de Bern­hard Minet­ti dans le rôle du général.
Lorsque Pey­mann devient directeur du théâtre de Stuttgart, il y monte « Le prési­dent » (1975), « Minet­ti » (1976), « Kant » (1978), « Avant la retraite » (1979), « Les apparences sont trompeuses » (1983), etc…
En 1986, Pey­mann prend ses fonc­tions de directeur au Burgth­e­ater à Vienne. Un an plus tard, Bern­hard pub­lie dans « Die Zeit » une « dramo­lette » « Claus Pey­mann et Her­mann Beil sur le Sulzwiesee », hom­mage bouf­fon d’un homme qui con­naît tou­jours le cadre pour lequel il écrit, qui sou­vent con­naît les acteurs qui jouent les dif­férents rôles et jusqu’au déco­ra­teur Karl Ernst Her­mann, lequel avoue Pey­mann, a dans chaque cas dressé des garde-fous, tirant la pièce vers le réal­isme.

« Heldenplatz » Mise en scène : Claus Peymann Scénographie et costumes : Karl-Ernst Herrmann Avec (de gauche à droite) : Kirsten Dene, Wolfang Gasser, Elisabeth Rath Photo Oliver Herrmann
« Helden­platz » Mise en scène : Claus Pey­mann Scéno­gra­phie et cos­tumes : Karl-Ernst Her­rmann Avec (de gauche à droite) : Kirsten Dene, Wol­fang Gasser, Elis­a­beth Rath Pho­to Oliv­er Her­rmann

C’est dire que de texte en texte, Bern­hard lance chaque fois un défi, pos­sé­dant d’avance les don­nées de la mise en scène (le vis­age, l’at­ti­tude des comé­di­ens, etc…), antic­i­pant l’in­ter­pré­ta­tion qui en sera don­née ; c’est dire aus­si com­bi­en cette écri­t­ure pos­sède un car­ac­tère privé, dès l’in­stant où il con­naît tout le monde ; c’est dire com­bi­en par­tant de cette con­nais­sance, il peut se per­me­t­tre de ruser, d’es­say­er de les piéger ou au con­traire d’accentuer cer­tains de leurs tics.

« Heldenplatz » De gauche à droite : Anneliese Rômer, Therese Affolter Photo Oliver Herrmann
« Helden­platz » De gauche à droite : Anneliese Rômer, Therese Affolter Pho­to Oliv­er Her­rmann

En con­trepar­tie, tous ont appris à lire Bern­hard et ont com­pris son car­ac­tère émine­ment con­tem­po­rain et en même temps la con­ti­nu­ité his­torique que cette écri­t­ure entre­tient de Goldoni à Tchekhov ou Beck­ett

Tous savent qu’il s’agit chaque fois chez lui d’«une danse de mort » d’une tragi­co-comédie tra­gi-comique, d’un lou­voiement, d’un ser­pen­te­ment, d’une mise en bas­cule per­ma­nente que le moin­dre pen­chant avoué risque de désax­er.

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Thomas Bernhard-Couverture du Numéro 34 d'Alternatives Théâtrales
#34
mai 2025

Thomas Bernhard

17 Nov 1989 — TOUT le théâtre de Thomas Bernhard représente Thomas Bernhard et chaque pièce est un résumé de cette représentation.  Livrés sans…

TOUT le théâtre de Thomas Bern­hard représente Thomas Bern­hard et chaque pièce est un résumé de cette représen­ta­tion. …

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