49 Werner Schwab
Werner Schwab-Couverture du Numéro 49 d'Alternatives Théâtrales

Werner Schwab

#49
octobre 1995
25 articles
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À l’origine de ce numéro, notre envie de regarder de près « l’écriture dra­ma­tique con­tem­po­raine ». Et lorsqu’on y regarde de près, les général­ités s’estompent, tan­dis que se détachent des indi­vid­u­al­ités : celles d’auteurs qui sont et qui font (avec d’autres) ce qu’on appelle l’écriture dra­ma­tique con­tem­po­raine. L’un de ceux-ci se nomme Wern­er Schwab. Il est autrichien, beau­coup joué dans les pays ger­manophones. En français, il a été décou­vert à Brux­elles, au Théâtre Varia où Michel Dezo­teux, sous le choc d’une forte ren­con­tre, a d’emblée mis en scène trois de ses pièces. Nous en pub­lions une et con­sacrons un dossier à cet auteur, avec la col­lab­o­ra­tion du Théâtre Varia.

Paroles d’auteurs
Gas­ton Com­père, Serge Kribus, Joël Jouan­neau, Eugène Sav­itzkaya, Ani­ta Van Belle, Lil­iane Wouters sont des noms fam­i­liers (cer­tains moins, d’autres plus) au pub­lic fran­coph­o­ne. Leur « façon » d’écrire pour le théâtre – qu’ils évo­quent ici dans des entre­tiens ou que Yan­nic Man­cel analyse pour Serge Kribus -, des­sine le vis­agge poly­mor­phe du théâtre d’aujourd’hui. C’est donc à tra­vers la sin­gu­lar­ité de ces sept auteurs, qui inven­tent le théâtre en écrivant, que nous dédions ce numéro au texte con­tem­po­rain. (Danièle Stern)

AU SOMMAIRE

Au sommaire

L’œuvre théâtrale de Werner Schwab

L’œuvre théâtrale de Werner Schwab

Wern­er Schwab est né à Graz, en Autriche, en 1958. Il meurt à 35 ans, le 31 décem­bre 1993, lais­sant der­rière lui une œuvre théâ­trale impor­tante, com­mencée trois…

Par Mike Sens

Sur les traces de Werner Schwab

L’enfant terrible d’une terrible époque

Entretien avec Eva Feitzinge

MICHAEL BUGDAHN : Com­ment avez­ vous fait la con­nais­sance de Wern­er Schwab ? Eva Feitzinger : J’ai enten­du dire qu’il y avait, à Graz, un nou­v­el auteur, une sorte d’en­fant prodi­ge,…

Par Mike Sens et Michael Bugdahn

L’Autriche n’est pas seulement le pays de Mozart …

Entretien avec Marc Günther

MIKE SENS : Vous avez con­nu Wern­er Schwab à ses débuts, je crois ? Marc Gün­ther : Quand on habite Graz et qu’on y dirige un théâtre, on finit tou­jours par…

Par Mike Sens

Schwab à Vienne

Entretien avec Hans Gratzer et Helmut Schödel

MIKE SENS : Hans Gratzer, avant de par­ler de Schwab… Quelle est la place que vous occu­pez dans le théâtre en Autriche ? Hans Gratzer : Le Schaus­piel­haus de Vienne existe…

Par Mike Sens et Michael Bugdahn

J’adore apprendre cette langue par cœur

Entretien avec Jennifer Minetti

MIKE SENS : Vous avez joué plusieurs pièces de Wern­er Schwab. Quels per­son­nages avez-vous inter­prétés ? Jen­nifer Minet­ti : J’ai joué Madame Kovacic dans EXTERMINATION OU MON FOIE N’A PAS DE…

Par Mike Sens et Michael Bugdahn

Il faut développer l’insolence

Entretien avec F.M. Einheit

MIKE SENS : Com­ment avez-vous ren­con­tré Wern­er Schwab ? F. M. Ein­heit : Un met­teur en scène l’a appelé un soir en lui « Neubaut­en ». Nous nous sommes ren­con­trés à Vienne, puis…

Par Mike Sens

Chercher la lumière

Entretien avec Ingeborg Orthofer

INGERBORG ORTHOFER : J’ai ren­con­tré Wern­er en 1976 à l’É­cole des Arts Appliqués de Graz, un pôle d’at­trac­tion pour les artistes en herbe. Wern­er avait alors 18 ans, moi…

Par Mike Sens
Rainer Frieb, Erni Mangold, Eva Bonek, Hanno Pösctll, Ute Vellner, Eduard Wildner. EXCÉDENT DE POIDS, mise en scène de Hans Gratzer, Schauspielhaus, Vienne. Photo Christine de Grancy.

Cette langue qu’on dit « schwabienne »

Je chie donc je suis

—La langue de Werner Schwah—

WERNER SCHWAB jette un coup d’œil dans les cuisines-séjours, dans les cafés, dans les stu­dios pornographiques, et voit : des can­ni­bales déguisés en petits-bour­geois. Et il con­clut : encore cinq…

Par Tom Kleijn

Le continent Schwab

TRADUIRE, c’est nav­iguer entre deux mon­des. Tous ceux qui ont décou­vert celui de Wern­er Schwab vous con­firmeront que sa prin­ci­pale par­tic­u­lar­ité est la langue qu’on y par­le. Aus­si…

Par Michael Bugdahn

Un théâtre qui veut sortir du théâtre

Entretien avec Theu Boerman

MIKE SENS : Selon toi, d’où vient la langue orig­i­nale de Wern­er Schwab ? Theu Boer­mans : C’est un mélange de deux choses. D’abord, prenons par exem­ple une phrase, pour dire…

Par Alternatives théâtrales
Manuscrits de Werner Schwab.

Parcours à travers l’œuvre

Monstre théâtral

Sur « Folie de Troilus et théâtre de Cressida »

DANS FOLIE DE TROILUS ET THÉATRE DE CRESSIDA, la ver­sion schwa­bi­enne de la pièce de Shakespeare1, les comé­di­ens et comé­di­ennes d’un théâtre insti­tu­tion­nel alle­mand répè­tent la trag­i­-comédie de…

Par Rüdiger Meinel
Tim Kalhammer et Wilturd Schreiner dans FOLIE DE TROILUS ET THÉATRE DE CRESSIDA, mise en scène de Marc Günther. Photo P. Manninger.

Faust et Schwab

Entretien avec Thomas Thieme

CLAUDIA CROON : Tout d’abord, j’aimerais savoir pourquoi vous avez choisi de met­tre en scène cette pièce de Wern­er Schwab : FAUST : MON THORAX : MON CASQUE ? Thomas Thieme : La…

Par Claudia Croon

Schwab le moraliste

WERNER SCHWAB par­le de sexe et de merde et pour­tant, on le présente comme un moral­iste un intel­lectuel. Ce para­doxe sem­ble pou­voir être expliqué par son util­i­sa­tion de…

Par Mike Sens

« Dites-nous quelque-chose qu’on ne sait pas»1

11 « Sans ques­tions, sans musique ! Je ne con­nais de belle absence de ques­tions, que dans la fatigue… Jadis l’avenir n’é­tait-il pas un con­ti­nent ? Et la ques­tion des ques­tions,…

Par Corinne Rigaud

« Les présidentes » et « Excédent de poids » au Théâtre Varia

Si je te coupe la carotide, t’est mort…

Entretien avec Michel Dezoteux

MIKE SENS : Lorsque tu as décou­vert Wern­er Schwab, tu as très vite décidé de faire traduire deux de ses pièces et d’en met­tre trois en scène. Com­ment expliques-tu…

Par Mike Sens
Philippe Jeusette. Janine Godinas, Alexandre Trocki dans EXCÉDENT DE POIDS, mise en scène de Michel Dezoteux, février 95. Photo Danièle Pierre.

« Les présidentes »

Les présidentes

Trois scènes

Cette pièce racon­te que la terre est un disque : le soleil se lève et se couche, parce qu’il tourne autour de la terre. Elle racon­te que rien ne…

Par Werner Schwab

Paroles d’auteurs

« Nous sommes de l’étoffe dont nos rêves sont faits»1

11 JE NE SAIS PLUS s’il y avait une ques­tion pré­cise préal­able à l’en­tre­vue. J’ai le sou­venir, lors d’une réu­nion de rédac­tion, que l’on avait évo­qué la vis­ite…

Par Pietro Pizzuti

Il suffit de dire : c’est là que ça se passe…

Entretien avec Eugène Savitzkaya

EUGÈNE SAVITZKAYA : Ce qui est curieux, c’est que jamais je n’ai songé à écrire pour le théâtre. Comme je ne vais jamais au théâtre ou très rarement, je…

Par Pietro Pizzuti
Nathalie Cornet dans LA FEMME ET L'AUTISTE d'Eugène Savitzkaya. Photo Benoit Willaert.

Le théâtre est d’abord un spectacle

Entretien avec Liliane Wouters

PIETRO PlZ­ZU­TI : Devant la page blanche, qu’est-ce qui a fait que vous écriv­iez pour le théâtre ? Quelles sont les images de votre théâtre ? Lil­iane Wouters : Les per­son­nages. C’est…

Par Pietro Pizzuti

Mettre debout des gens qui sont à genoux

Entretien avec Anita Van Belle

ANITA VAN BELLE : Pour moi, au théâtre, d’abord il y a le pub­lic, parce que sinon, de toute façon, il n’y a pas de théâtre. Il y a…

Par Pietro Pizzuti
BELGICAE d'Anita Van Belle. Photo Marie-Françoise Plissart.

L’oreille voit

Entretien avec Gaston Compère

GASTON COMPÈRE : C’est un peu par acci­dent que j’en suis venu à l’écri­t­ure théâ­trale. Il a été un temps où j’é­tais pas­sion­né par le dia­logue romanesque. J’en ai…

Par Pietro Pizzuti

L’écriture creuse intérieurement

Entretien avec Joël Jouanneau

ANNA COLAO : Quel regard portez­ vous – en tant qu’au­teur et met­teur en scène – sur l’écri­t­ure théâ­trale con­tem­po­raine ? Joël Jouan­neau : Je crois que l’écri­t­ure théâ­trale en France…

Par Anna Colao
Marc Berman dans LE CONDOR de Joël Jouanneau. Photo Frédéric Champy.

Serge Kribus, entre Witz et violence

ARLOC, la pre­mière pièce de Serge Kribus, tient à la fois du con­te philosophique et du roman d’ap­pren­tis­sage. Le jeune homme qui donne son nom au titre de…

Par Yannic Mancel

Vu de nuit IV

Le théâtre à l’épreuve du « melting-pot »

Pour Ari­ane Mnouchkine SI CE TEXTE DÉBUTE par un rac­cour­ci de réc­it, ce n’est point par nar­cis­sisme de l’aveu ou désir d’in­jecter du sub­jec­tif, mais parce que sou­vent, au…

Par Georges Banu
Yoshi Oïda dans L'HOMME QUI, un spectacle de Peter Brook d'après Oliver Sacks. Photo Gilles Abegg.
Offrez-vous une plongée inédite au
coeur des arts de la scène.

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