Eléments biographiques et bibliographiques

28 sep­tem­bre 1934 : Nais­sance à Mousti­er-sur Sam­bre.
Ses par­ents, Félix Lou­vet et Augus­tine Hanoulle appar­ti­en­nent à la classe ouvrière ;ils se sépar­ent en 1947. L’ado­les­cent fréquente le baron Fran­cis Del­beque, avo­cat, his­to­rien des reli­gions, qui a quit­té Anvers et est venu se fix­er au château des Dames à Mousti­er.

1955 – 1959 : Licence en philolo­gie romane à l’‘U.L.B. Il y ren­con­tre Janine Laru­elle.
En 1959, ils se mari­ent et auront trois fils : Pierre, Ben­jamin et Karl.
C’est à La Lou­vière que le cou­ple s’in­stalle, attiré par la vie cul­turelle qui y règne.
Durant toute sa car­rière pro­fes­sion­nelle, Jean Lou­vet enseigne à l’Athénée de Mor­lan­welz, école réputée pour son esprit laïque. Il fera par­tie de la délé­ga­tion syn­di­cale.

Hiv­er 60 – 61 : Par­tic­i­pa­tion à la grève générale.
En sep­tem­bre 61 : créa­tion du Théâtre pro­lé­tarien par un groupe d’amis, d’intellectuels, d’artistes, de syn­di­cal­istes et d’ou­vri­ers.
Écrit pour la troupe : LE TRAIN DU BON DIEU qui sera repris par Jean Del­val au Théâtre des Rues et par Marc Liebens à l’Ensem­ble Théâ­tral Mobile. Écrit LAN I. Milite au sein du Par­ti Social­iste Belge (P.S.B.), où il fait par­tie de l’op­po­si­tion qui revendique le fédéral­isme et des réformes de struc­tures pour sauver la Wal­lonie du naufrage économique, dans la mou­vance d’An­dré Renard et du jour­nal La Gauche.

1964 : Jean Lou­vet par­ticipe à la créa­tion du Par­ti Wal­lon des Tra­vailleurs avec sa femme. Mem­bre du comité cen­tral. Adb­hère à la IVe Inter­na­tionale.

1970 : À BIENTÔT MONSIEUR LANG est pub­lié aux Édi­tions du Seuil, col­lec­tion « T’». Ren­con­tre Bernard Dort. Ren­con­tre déci­sive de Marc Liebens et de Janine Patrick au Théâtre du Parvis. Col­lab­o­ra­tion dra­maturgique de Jean-Marie Piemme et de Michèle Fabi­en.

1973 à 1976 : Péri­ode active du Théâtre pro­lé­tarien qui pro­duit LE BOUFFON, LES CLIENTS et CONVERSATION EN WALLONIE.

1975 : Prix de la S.A.C.D.

1978 – 1979 : En rai­son de con­di­tions matérielles trop pré­caires, le Théâtre pro­lé­tarien s’ar­rête défini­tive­ment.
Jean-Pierre Hubert et Georges Haine invi­tent Jean Lou­vet à rejoin­dre les com­pag­nies du Théâtre-action avec une aide de la Mai­son de la cul­ture de La Lou­vière.
Créa­tion du Stu­dio-Théâtre de La Lou­vière auquel Jean Lou­vet, sa femme, puis Pierre Lou­vet vont con­sacr­er l’essen­tiel de leur temps avec une poignée d’ac­teurs et d’actrices fidèles. Jean Capi­au assure la scéno­gra­phie.
Créa­tions col­lec­tives, ate­liers, for­ma­tions, pièces per­son­nelles, etc.

1982 : Com­mandée et créée par Philippe Sireuil, dans une dra­maturgie de Jean-Marie Piemme, L’HOMME QUI AVAIT LE SOLEIL DANS SA POCHE, pièce con­sacrée à la per­son­nal­ité et à l’as­sas­si­nat du leader com­mu­niste lié­geois Julien Lahaut, fait événe­ment.
Plusieurs fois traduite, la pièce sera mon­tée en Hol­lande par Theu Boer­mans.

1983 : « Man­i­feste pour la cul­ture wal­lonne » : Jean Lou­vet par­ticipe au pro­jet et à la rédac­tion du man­i­feste avec José Fontaine, Michel Quévit, Jacques Dubois, Jean-Jacques Andrien, Julos Beau­carne.
Le texte recueille la sig­na­ture de plus de deux cents créa­teurs et intel­lectuels.

1985 : Michèle Fabi­en et Marc Liebens lui com­man­dent UN FAUST. Prix tri­en­nal de la lit­téra­ture dra­ma­tique.

1990 : L’AMÉNAGEMENT est mon­té à Paris. Émile Lans­man pub­lie la pre­mière d’une série de pièces de Jean Lou­vet. Pierre Lou­vet com­mence à met­tre en scène les pièces de son père. L’au­teur inter­prète le rôle-titre dans JACOB SEUL créé dans la salle des machines à Bois-du-Luc (Éco­musée ).
Il met­tra en scène par la suite : LE SABRE DE TOLÈDE, UN HOMME DE COMPAGNIE, LA NUIT DE COURCELLES — avec Jacques Her­bet et Michel Meurée, L’ANNONCE FAITE À BENOÎT.

1991 : Jean Lou­vet occupe la Chaire de poé­tique à l’U­ni­ver­sité de Lou­vain ; il y donne qua­tre con­férences : après avoir ten­té d’ap­procher le proces­sus de la créa­tion théâ­trale et tracé l’itinéraire de son théâtre poli­tique, il traite de l’amnésie et de quelques fig­ures de l’intellectuel.

1994 : Jean Lou­vet est élu prési­dent du comité belge de la Société des Auteurs et Com­pos­i­teurs Dra­ma­tiques (S.A.C.D.). Armand Del­campe, directeur du théâtre Jean Vilar, monte coup sur coup UN HOMME DE COMPAGNIE et SIMENON.

1995 : L’In­sti­tut Jules Destrée et la Région Wal­lonne com­man­dent une pièce sur le Con­grès wal­lon de 1945 : LE COUP DE SEMONCE.
Jean Lou­vet ouvre un ate­lier d’écri­t­ure avec quelques acteurs du Stu­dio-Théâtre de La
Lou­vière : Jean Leroy, Franck Livin, Émmanuel Loretel­li et Janine Lou­vet (qui a écrit LA CITÉ DES MAL LOTIS, mise en scène par Pierre Lou­vet).
La troupe se ren­force avec l’ap­port du pein­tre Daniel Pel­let­ti et du musi­cien Chris­t­ian Leroy.

1999 : Réélu à la vice-prési­dence au comité belge de la S.A.C.D.
Mem­bre de la Com­mis­sion des let­tres.
Mem­bre du Con­seil supérieur de l’art dra­ma­tique (C.S.A.D.).

Bib­li­ogra­phie

Roman

SOIR DE LA TERRE, Paul Ver­laine, Brux­elles, 1955.

Nou­velle

LE DUEL, dans « Audace », pp. 174 – 191, vol. 25, Brux­elles, 1958.

Œuvres théâ­trales

LE TRAIN DU BON DIEU
Pub­lié dans les Cahiers théâtre Lou­vain, n° 2, Lou­vain-la-Neuve, 1976.
Créa­tion par le Théâtre Pro­lé­tarien de La Lou­vière dans une mise en scène de l’auteur, en avril 1962.
Nou­velle créa­tion par l’Ensem­ble Théâ­tral Mobile dans une mise en scène de Marc Liebens pour Théâtre Ouvert au Avi­gnon, en juil­let 1975.

L’AN UN
Créa­tion par le Théâtre Pro­lé­tarien de La Lou­vière dans une mise en scène de l’auteur, en févri­er 1963.
Nou­velle créa­tion par le Théâtre Nation­al de Bel­gique dans une mise en scène de Jean-Claude Huens, en 1964.
Créa­tion en alle­mand et en fla­mand par le Ton­neel Van­daag, dans une tra­duc­tion de Jo Van Osselt, et une mise en scène de Rudi van Vlaen­deren, en Alle­magne de l’Est et en Flan­dre.

MORT ET RÉSURRECTION
DU CITOYEN JULIEN T
Créa­tion par l’Atelier-Théâtre de La Lou­vière dans une mise en scène de l’auteur, en févri­er 1967.

L’AMÉNAGEMENT
Pub­lié aux Édi­tions Lans­man, col­lec­tion Théâtre en Tête, n° 4, Carnières, 1990.
Pub­lié en améri­cain aux Édi­tions Whit­ston, New York (Troy), 1985.
Créa­tion par la Comédie de La Lou­vière dans une mise en scène de l’auteur, en novem­bre 1984.
Nou­velle créa­tion par La Bar­ra­ca dans une mise en scène de Nabil EI Azan au Théâtre Arcane à Paris, en jan­vi­er 1990.
Créa­tion en lec­ture scénique en améri­cain sous le titre THE FURNISHINGS dans une tra­duc­tion de David Will­inger à l’Ubu Reper­to­ry The­ater, à New York.

À BIENTÔT, MONSIEUR LANG
Pub­lié aux Édi­tions Le Seuil, col­lec­tion T., Paris, 1970.
Nou­velle pub­li­ca­tion aux Édi­tions Labor, Brux­elles, 1984.
Créa­tion dans une mise en scène de Marc Liebens au Théâtre du Parvis à Brux­elles, en jan­vi­er 1972

LE BOUFFON
Pub­lié aux Édi­tions Chris­t­ian Bour­go­is, Paris, 1974.
Créa­tion par Le Théâtre Pro­lé­tarien de La Lou­vière dans une mise en scène de l’auteur, en mars 1972.

LES CLIENTS
Pub­lié aux Édi­tions Chris­t­ian Bour­go­is, Paris, 1974.
Mise en scène de Pierre Lou­vet au Stu­dio-Théâtre de La Lou­vière en novem­bre 2001.
Créa­tion par le Théâtre Pro­lé­tarien de La Lou­vière dans une mise en scène de l’auteur, en avril 1974.

CONVERSATION EN WALLONIE
Pub­lié aux Édi­tions Jacques Antoine, Brux­elles, 1978.
Nou­velle pub­li­ca­tion dans les Cahiers du théâtre des pays du Nord, Béthune, n° 24, 1991.
Nou­velle édi­tion revue pat l’auteur chez Labor, coll. Espace Nord, n° 116, Brux­elles, 1997.
Créa­tion par le Théâtre Pro­lé­tarien de La Lou­vière dans une mise en scène de l’auteur en avril 1972.
Nou­velle créa­tion par l’Ensem­ble Théâ­tral Mobile dans une mise en scène de Marc Liebens à Tour­nai, en 1977.
Nou­velle créa­tion sous le titre AU NOM DU PÈRE dans une mise en scène de Jean-Louis Mar­t­in­Bar­baz, au Cen­tre dra­ma­tique nation­al du Nord, Béthune, en 1991.
Mise en scène d’Armand Del­campe en août 2001 au Fes­ti­val de Spa.
Traduit en néer­landais par Pierre Bour­geois.

L’HOMME QUI AVAIT LE SOLEIL
DANS SA POCHE
Pub­lié dans Textes pour Didas­calies, n° 2, Brux­elles, 1982.
Créa­tion par le Théâtre du Cré­pus­cule dans une mise en scène de Philippe Sireuil, en jan­vi­er 1982.
Créa­tion en néer­landais par le Théâtre du Globe dans une tra­duc­tion de Paul De Bruyne et Theu Boer­mans et une mise en scène de Theu Boer­mans à Eind­hoven aux Pays-Bas.
Traduit en ital­ien par Gian­ni Poli et en améri­cain par David Will­inger.

UN FAUST
Pub­lié dans Textes pour Didas­calies, n° 9, Brux­elles, 1985.
Nou­velle pub­li­ca­tion, précédé de CONVERSATION EN WALLONIE, aux Édi­tions Labor, Brux­elles, 1997.
Créa­tion par l’Ensem­ble Théâ­tral Mobile dans une mise en scène de Marc Liebens à Brux­elles, en mai 1985.
Prix de la SACD et Grand Prix tri­en­nal de lit­téra­ture dra­ma­tique en 1985.

LE GRAND COMPLOT
Pub­lié aux Édi­tions Lans­man, col­lec­tion Théâtre à Vif, n° 1, Carnières, 1990.
Créa­tion par le Cen­tre Dra­ma­tique Hen­nuy­er et la Com­pag­nie de la Lou­ve dans une mise en scène de Yves Vasseur, Jean-Louis Langlais et Claude Renard à La Lou­vière, en 1990.
Nou­velle mise en scène de Lorent Wan­son en jan­vi­er 2001 au Con­ser­va­toire de Brux­elles.

LE SABRE DE T’OLÈDE
Créa­tion par le Stu­dio-Théâtre de La Lou­vière dans une mise en scène de Pierre Lou­vet, en novem­bre 1993.

JACOB SEUL
Pub­lié aux Édi­tions Lans­man, col­lec­tion Théâtre à Vif, n°5, Carnières, 1990.
Créa­tion par le Stu­dio-Théâtre de La Lou­vière dans une mise en scène de Pierre Lou­vet, en octo­bre 1989.
Nou­velle créa­tion par La Bar­ra­ca dans une mise en scène de Nabil El Azan au Cen­tre Wal­lonie-Brux­elles à Paris, en décem­bre 1990.
Mise en scène de Sab­ri­na Nicoluc­ci en avril 2001 au Cen­tre cul­turel de BraineL’Alleud.
Traduit en ital­ien par Gian­ni Poli.

UN HOMME DE COMPAGNIE
Pub­lié aux Édi­tions Lans­man, col­lec­tion Théâtre à Vif, n° 37, Carnières, 1993.
Créa­tion par le Stu­dio-Théâtre de La Lou­vière dans une mise en scène de Pierre Lou­vet, en novem­bre 1992.
Nou­velle créa­tion dans une mise en scène d’Armand Del­campe à l’Ate­lier Théâ­tral de Lou­vain­la-Neuve, en févri­er 1994.

SIMENON
Pub­lié aux Édi­tions Lans­man, col­lec­tion Théâtre à Vif, n° 43, Carnières, 1993.
Créa­tion dans une mise en scène d’Ar­mand Del­campe à l’Ate­lier
Théâ­tral de Lou­vain-la-Neuve, en sep­tem­bre 1994.
Traduit en anglais par Kris­ten John­son.

LA NUIT DE COURCELLES
Écrit en col­lab­o­ra­tion avec Armand Del­tenre.
Pub­lié aux Édi­tions Lans­man, Carnières, 1994.
Créa­tion par le Stu­dio-Théâtre de La Lou­vière, dans une mise en scène de Jacques Her­bet, Pierre Lou­vet et Michel Meurée, à Trazeg­nies, en 1994.

LE COUP DE SEMONCE
Pub­lié aux Édi­tions de l’Institut Jules Destrée, Charleroi, 1995.
Créa­tion par le Cen­tre dra­ma­tique hain­uy­er dans une mise en scène de Jacques Her­bet, à Liège, en octo­bre 1995.

L’ANNONCE FAITE À BENOÎT
Pub­lié aux Édi­tions Lans­man, col­lec­tion Noc­turnes Théâtre, n° 20, Carnières, 1997.
Créa­tion par le Stu­dio-Théâtre dans une mise en scène de Pierre Lou­vet à Strépy­Brac­queg­nies, en octo­bre 1996.
Mise en scène de Frédéric Dussenne en févri­er 2001 au Théâtre de Mons.
Traduit en danois par Gud­mund Bager. DEVANT LE MUR ÉLEVÉ créé au Varia en octo­bre 2000 dans une mise en scène de Philippe Sireuil. Édi­tions Lans­man, Carnières.

À con­sul­ter

Textes pour Didas­calies, n° 2 (numéro spé­cial con­sacré à Jean Lou­vet), 1982.

Textyles, n° 2, « Lec­tures de Jean Lou­vet », jan­vi­er 1986.

Marc Quaghe­beur,
LETTRES BELGES ENTRE ABSENCE ET MAGIE, Édi­tions Labor, col­lec­tion Archives du futur, Brux­elles, 1990.

Jean Lou­vet,
LE FIL DE L’HISTOIRE. POUR UN THÉÂTRE D’AUJOURD’HUI, Press­es uni­ver­si­taires de Lou­vain, Lou­vain-la-Neuve, 1991.

Éti­enne Marest,
LECTURE DE LOUVET, ANALYSE DU PARCOURS THÉÂTRAL, Édi­tions Lans­man, 2001.