Elle s’appelle Janine Godinas.
J’ai pensé à elle en écrivant le rôle d’Yvonne, la femme du ministre dans Sans mentir (1989), un rôle grotesque, pitoyable, qu’elle assumerait, j’en étais sûr, dans l’intelligence et la subtilité. C’était au tout début de mon entrée en écriture. J’avais souvent vu jouer Janine, j’avais participé comme dramaturge à différents spectacles où elle avait un rôle. Je connaissais son attachement au théâtre, sa disponibilité. J’avais pu mesurer sa compétence. Et je peux dire aujourd’hui que son ombre bienveillante a accompagné l’écriture de plus d’une de mes pièces. Scandaleuses (1994) lui est dédiée. Lorsque j’ai écrit « Une lettre à une actrice » (1994) qui s’appelait Anna, c’était à Janine Godinas que j’écrivais, fictionnalisée par le nom de son personnage dans Scandaleuses justement, où elle joue une actrice de grand format.


