Le travestissement, comble du théâtre

Entretien
Théâtre

Le travestissement, comble du théâtre

Entretien avec Olivier Py et Michel Fau réalisé par Bruno Tackels

Le 30 Jan 2007
Michel Fau dans LES ILLUSIONS COMIQUES d’Olivier Py, Théâtre du Rond Point, Paris, mai 2006. Photo Marc Enguerand.
Michel Fau dans LES ILLUSIONS COMIQUES d’Olivier Py, Théâtre du Rond Point, Paris, mai 2006. Photo Marc Enguerand.

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Michel Fau dans LES ILLUSIONS COMIQUES d’Olivier Py, Théâtre du Rond Point, Paris, mai 2006. Photo Marc Enguerand.
Michel Fau dans LES ILLUSIONS COMIQUES d’Olivier Py, Théâtre du Rond Point, Paris, mai 2006. Photo Marc Enguerand.
Article publié pour le numéro
Couverture du numéro 92 ) Le corps travesti
92

LE TRAVESTISSEMENT est prob­a­ble­ment l’une des clés les plus fécon­des pour saisir ce qui se passe sur un plateau de théâtre. Dans la fig­ure du corps trav­es­ti, se noue de manière grossie et con­cen­trée tout ce qui a lieu dans le jeu d’un acteur. Le trav­es­tisse­ment peut même se lire comme une leçon d’art dra­ma­tique accélérée. C’est d’ailleurs à la let­tre ce qui se donne à voir dans cette scène des ILLUSIONS COMIQUES, déjà anthologique, où l’acteur fétiche d’Olivier Py, Michel Fau, incar­ne le rôle de « Tante Geneviève » qui vient pren­dre son cours de théâtre… avec l’acteur Michel Fau. Ce dernier se fait rem­plac­er par Mon­sieur Girard, qui lui donne une phrase de tragédie (« Même les dieux ne peu­vent défaire ce qui a été »), qu’elle doit inter­préter d’une ving­taine de manières, à chaque fois lancée par une didas­calie, dite par Mon­sieur Girard : « absente à elle même, boudeuse, soudain lyrique, cher­chant sa cas­quette, avec une fausse dés­in­vol­ture, avec une ironie méchante, défini­tive, avec un fol espoir, pour cacher qu’elle a fait un petit pet, séduc­trice, en regar­dant s’il y a des cri­tiques dans la salle, l’air de rien tout en con­tin­u­ant de jouer la sit­u­a­tion, comme si c’était un oubli, con­sciente que ça n’est pas drôle, avec une sincérité qui ne peut être feinte, retenant sa colère, ne retenant pas sa colère, à bout, par­o­di­ant les tragé­di­ennes, pleine de sous-enten­dus, sig­nifi­ant qu’il n’y a pas de quoi en faire un drame, comme si c’était le titre d’un recueil cochon, en regret­tant d’avoir pris du lapin à la moutarde à midi à la can­tine, jouant faux, jouant juste, avec une amer­tume déguisée sous une folle super­fi­cial­ité, n’y com­prenant rien, ésotérique, fan­tas­tique, élas­tique, philosophe, sen­ten­cieuse, licen­cieuse, vicieuse, avec un soupçon d’agacement, à l’enterrement de la voi­sine, sor­tie de ses gonds, furieuse, hébétée, man­i­fes­tant qu’elle l’a déjà dit cent fois. (Mon­sieur Girard l’applaudit.)»1

Et on applau­dit Tante Geneviève/Michel Fau avec lui, tant l’exercice est ver­tig­ineuse­ment réus­si. Car der­rière le trav­es­tisse­ment de l’acteur en femme, c’est l’essence de l’acteur qui appa­raît dans cette scène. Et c’est au fond cela qu’Olivier Py ne cesse de vouloir faire appa­raître en jouant du trav­es­tisse­ment dans son théâtre : mon­tr­er l’acteur dans le plein exer­ci­ce de son art d’acteur. Or cette expo­si­tion de l’acteur, selon Py, passe par l’exposition de l’acteur à son pro­pre féminin – son devenir femme, que Valère Nova­ri­na nom­mait pour sa part « invagi­na­tion de l’acteur ». Dans les deux cas, l’acteur se révèle quand il passe à l’autre sexe. Mais la ques­tion du sexe n’est pas cen­trale, elle est juste un moyen pour faire appa­raître une con­nais­sance de l’humain. La quête d’Olivier Py est donc essen­tielle­ment méta­physique : sa quête du trav­es­tisse­ment n’est pas un engage­ment poli­tique, mais plutôt la recherche d’un savoir sur l’humanité. Le masque est là pour faire voir nos vérités. Même si, bien sûr, la dif­fi­culté de notre société à regarder ces masques révèle un nœud poli­tique, qu’il nous fau­dra bien tranch­er. Beau­coup de nos con­tem­po­rains n’aiment pas qu’on leur mon­tre qu’ils ne sont pas qu’un seul, mais masques mul­ti­ples, et fols abso­lus. Et c’est pour­tant cela que peut le théâtre, jusqu’au ver­tige, quand il se donne à nous, sous toutes ses formes. Chez Olivi­er Py, la manière de pren­dre le trav­es­tisse­ment n’est pas essen­tielle­ment reven­dica­tive. Il ne s’agit pas de faire appa­raître des fig­ures bass­es dans le monde noble du théâtre – il s’agit au con­traire de mon­tr­er que le théâtre a tou­jours été façon­né par le monde trou­ble de ceux qui devi­en­nent un autre. Le corps trav­es­ti est donc une ency­clopédie instan­ta­née de notre essence mimé­tique. Un via­tique pour notre human­ité partagée ?

Bruno Tack­els : En ce nou­veau siè­cle, on peut dire que vous êtes le pre­mier poète dra­ma­tique à avoir redonné au trav­es­tisse­ment une place cen­trale dans l’espace du théâtre. Vous avez au fond déplacé cette fig­ure pop­u­laire, qui provient du cabaret, en lui octroy­ant dans votre théâtre une place déci­sive et sérieuse. Mais du même coup vous avez réus­si à ren­dre pop­u­laire une cer­taine forme de lyrisme au théâtre. Com­ment en êtes-vous venu à explor­er le corps du trav­es­tisse­ment ?

Olivi­er Py : La chose essen­tielle qui m’a amené à la ques­tion du trav­es­tisse­ment, c’est de décou­vrir que le trav­es­tisse­ment est le seul endroit où l’on se per­met encore le masque. Ce n’est pas d’abord une ques­tion de gen­res. C’est un endroit où l’on a droit au masque. C’est pour cela qu’il est pré­cieux aujourd’hui, non parce qu’il ferait la révo­lu­tion sex­uelle dans son corps, mais parce qu’il apporte du car­naval. Alors que le car­naval s’est trou­vé totale­ment déval­ué, par con­tre, on a vu mon­ter en puis­sance le phénomène des Gay Pride. La Gay Pride nous intéresse, parce qu’elle ramène du masque. C’est la grande trou­vaille de Jean Genet quand il dit : « Divine ne voulait pas être femme, elle voulait être fausse. »

B. T.: Qu’est-ce que vous enten­dez par masque ?

O. P.: Le masque met en scène un sim­u­lacre qui per­met d’accéder à la vérité. Sans masque, il n’y a pas d’accès à la vérité. En l’absence du masque, il n’y a que la norme érigée en masque suprême.

B. T.: Et ce masque pro­duit donc toutes sortes de théâtres. On a le sen­ti­ment que sur votre plateau, le trav­es­tisse­ment per­met d’embrasser toutes les formes de théâtre, de la satire à la tragédie.

O. P.: Absol­u­ment. J’envisage le trav­es­tisse­ment comme un acte stricte­ment théâ­tral, et pas du tout comme une reven­di­ca­tion de la révo­lu­tion sex­uelle. Je red­oute tou­jours de voir cet aspect de mon tra­vail érigé en emblème d’une quel­conque lutte poli­tique. La ques­tion sex­uelle ne m’intéresse pas, il n’y a que la mort qui m’intéresse. Dans le cas de Michel Fau, on se trou­ve devant un cas assez unique. On a affaire à l’un des plus grands acteurs de sa généra­tion, qui s’est illus­tré prin­ci­pale­ment dans des rôles de dame. C’est totale­ment absent du théâtre mod­erne, il faut remon­ter à l’époque baroque ou aller vers le théâtre extrême-ori­en­tal pour trou­ver des équiv­a­lents. Ce que j’ai fini par com­pren­dre dans le jeu de Michel Fau, c’est qu’il nous amène, par son pro­pre masque, à démas­quer tous les autres masques soci­aux. Par son trav­es­tisse­ment, il mon­tre que nous vivons dans une société entière­ment masquée, et qui l’ignore – comme dans le DON JUAN de Mon­ther­lant, qui finit avec un masque qui lui colle à la peau. Mais ce n’est pas une affaire de gen­res. Dans LES VAINQUEURS, le per­son­nage prin­ci­pal devient femme, mais ce n’est pas une affaire sex­uelle : il passe d’un masque à un autre, et non d’un genre à un autre.

Quand Michel Fau sur scène adopte un code de jeu baroque, éventuelle­ment le pub­lic rit parce qu’il est sur­pris de voir arriv­er une con­ven­tion dont il n’a pas l’habitude, non pas qu’elle lui serait étrangère, c’est parce qu’il la recon­naît comme une con­nais­sance de l’humain qu’on lui a inter­dite, qu’il a per­due, et qu’il retrou­ve par l’éclat de rire. Par l’éclat de rire, il dit : « Ah, mais oui, c’est vrai, c’est ça l’homme : la télévi­sion m’avait fait oubli­er que c’était ça, la vérité. » Il rit parce qu’il est démasqué, et se retrou­ve en empathie avec cet état de folie. Et ce qui est incroy­able, c’est que quand tu joues, Michel, le masque nor­matif, le masque naturel, le masque du sans masque, le pub­lic rit aus­si. Ce qui mon­tre bien qu’il est moins bête que ne le croient les médi­a­teurs cul­turels ou les pro­fesseurs d’art dra­ma­tique. En voy­ant le jeu qu’on joue à la télévi­sion, le jeu de la télévi­sion qui mime pré­ten­du­ment la vie, les spec­ta­teurs, eux, savent que c’est un jeu, qui peut être démasqué comme une autre con­ven­tion. Ils le savent, puisqu’ils rient quand Michel par­o­die le jeu naturel.

Michel Fau : Effec­tive­ment, aus­si étrange que cela puisse paraître, ce qui fait le plus rire, c’est quand je par­o­die le jeu nat­u­ral­iste. C’est assez ver­tig­ineux. Ils recon­nais­sent le code de jeu, et ils rient parce qu’ils savent que c’est un code de jeu.

O. P.: Et alors là, on peut dire qu’ils regar­dent la télévi­sion ! Ils regar­dent la télévi­sion pour ce qu’elle est. Par le théâtre. Con­traire­ment au phénomène qui con­siste à met­tre une vidéo sur le plateau, soi-dis­ant pour faire un dis­cours cri­tique sur la télévi­sion et les grands médias. Cela ne marche pas, c’est l’eau et l’huile. Et for­cé­ment, les gens regar­dent la télévi­sion. Cela ne pro­duit aucun dis­cours cri­tique sur la télévi­sion, puisque le prob­lème n’est pas du tout un prob­lème de con­tenu, mais de média.

B. T. : Ce que vous dites du masque rejoint les thès­es de Judith But­ler, quand elle écrit que le genre n’est pas le sexe, et qu’il est une pure con­struc­tion sociale. Pen­dant des décen­nies de lutte de la gauche pour la libéra­tion sex­uelle des corps, on a pen­sé que tout cela était fondé sur un cli­vage des gen­res. Et elle mon­tre qu’on s’est com­plète­ment trompé, parce qu’en voulant libér­er les corps et la sex­u­al­ité, on a main­tenu en l’état une dom­i­na­tion d’un genre par un autre, alors que cette dis­tinc­tion des gen­res est une con­struc­tion. Quand Michel Fau se trav­es­tit sur le plateau, pas­sant par ses dif­férents masques, selon votre for­mule, il y a bien une mise à l’épreuve des gen­res – qui mon­tre magis­trale­ment qu’ils ne sont pas figés, ni hiérar­chisés.

O. P.: Il se les réap­pro­prie, et du coup, il n’en est plus esclave.

M. F.: C’est sans doute pour cette rai­son que ce trav­es­tisse­ment n’est pas très courant en ce moment sur les plateaux.

O. P.: Mais c’est inter­dit partout ! Même à l’opéra, le cos­tume est inter­dit. Au théâtre, le cos­tume est inter­dit, le maquil­lage est inter­dit. Ce qu’il faut endoss­er, c’est le cos­tume du quo­ti­di­en. Per­son­ne n’ose tra­vailler avec le cos­tume d’époque, parce que c’est un trav­es­tisse­ment, et qu’il amène du théâtre.

B. T.: Cela me fait penser à cette anec­dote de Tal­ma, qui arrive sur scène sans sa per­ruque. Le pub­lic s’esclaffe, Tal­ma s’avance au bord du plateau en lançant : « Vous n’avez pas tout vu », et il relève son cos­tume, en mon­trant qu’il est nu en dessous.

O. P.: Cela veut dire que Tal­ma fai­sait croire au naturel. Son jeu était naturel, il était en fait révo­lu­tion­naire, son jeu était de gauche ! Il voulait donc démas­quer le pou­voir. En France, le pou­voir se fonde tou­jours sur du théâtre.

B. T.: Ce qui est intéres­sant dans son geste, c’est qu’il mon­tre que le masque n’est pas là où l’on croit. Le trav­es­tisse­ment n’est pas là où l’on croit, il se redou­ble dans un jeu qu’on ne soupçon­nait pas.

O. P.: Ce qui me trou­ble depuis des années, c’est que Lacan dit deux fois « ça n’existe pas ». Il dit : « la femme n’existe pas », et « l’acte sex­uel n’existe pas ». Pourquoi n’a‑t-on pas médité ces propo­si­tions plus avant ? Ce qui importe ce n’est pas le sexe, mais la libido. Bien sûr que tout le monde a le droit de faire ce qu’il veut avec son corps. La seule chose qui importe, c’est de savoir si le théâtre que nous faisons crée du désir – pas du sexe. Quand j’ai opposé naïve­ment, ou trop rapi­de­ment (j’étais chronologique­ment le pre­mier à écrire une tri­bune sur cette pré­ten­due « querelle du Fes­ti­val 2005 », dans le TGV, alors que le Fes­ti­val n’était pas fini) un théâtre du texte à un théâtre de l’image, c’était un peu rapi­de. Ce qui se joue en fait, c’est l’opposition de la pul­sion à la métaphore. L’inquiétant, c’est qu’on voit se dévelop­per un théâtre qui ne veut plus de métaphores, qui veut du réel, en refu­sant donc toute libido, pour priv­ilégi­er le seul pul­sion­nel. Ce théâtre nous fait croire que notre désir est objec­tif, puisqu’il pos­tule un objet réel, en face de lui. C’est un théâtre qui nous empêche de savoir que nous sommes un tis­su de songes. Au fond, il renoue avec la croy­ance bour­geoise, mais par un mode qu’on ne pou­vait pas imag­in­er : le mode de la sub­ver­sion ! C’est une opéra­tion assez incroy­able. Une voiture qui tombe en vrai sur un plateau depuis les cin­tres2, c’est le con­traire de la métaphore. Un corps qui souf­fre, qui a froid, nu, recou­vert de vrai sang3, c’est le con­traire de la métaphore, c’est nous faire croire que nous sommes autre chose que des songes.

B. T.: Et le trav­es­tisse­ment, ce serait alors une ré- appro­pri­a­tion de la métaphore ?

O. P.: Par­mi d’autres. L’important, ce n’est pas de se réap­pro­prier la lib­erté des corps, comme dans le théâtre de Copi. L’important, c’est de se réap­pro­prier le théâtre.

B. T.: Le trav­es­tisse­ment n’est donc pas une affaire de corps féminins, mais l’enjeu serait plutôt dans une éthique de la trans­mis­sion. Dans LES ILLUSIONS COMIQUES, Michel Fau, l’acteur, qui enseigne à « Tante Geneviève » (rôle joué par Michel Fau lui-même) un art du théâtre qu’il tient de sa mère, qui le tient de sa grand-mère, qui elle-même le tient de Michèle Mor­gan.

O. P.: Actrice naturelle, s’il en est.

M. F.: Ce qui est extra­or­di­naire, c’est qu’on m’a pro­posé des rôles de femmes, parce qu’on m’a vu jouer des rôles de femmes dans les spec­ta­cles d’Olivier Py. Mais s’il n’avait pas eu, lui, cette idée, per­son­ne n’y aurait pen­sé. Parce que je n’ai pas l’air spé­ciale­ment féminin. Je joue main­tenant un rôle de trav­es­ti pour la télévi­sion, et quand je suis arrivé sur le tour­nage, la pro­duc­tion s’est éton­née, en se deman­dant ce que je pou­vais avoir de féminin. Cela me fait com­pren­dre qu’Olivier m’a pro­posé ces rôles en sachant que cela pro­duirait du théâtre, et pas d’abord du féminin. Je rêverais de jouer un jeune homme, ou un petit garçon, mais per­son­ne ne me pro­pose. Sauf s’il venait quelqu’un d’assez fou, comme Olivi­er, pour me dire : « Je t’imagine dans un rôle de petit garçon ou de jeune homme, et je vais t’écrire ce rôle. »

O. P.: Ce serait pas­sion­nant, mais cela sup­pose que tu mon­tres la con­ven­tion du jeune pre­mier : com­ment le jeune pre­mier se déguise en jeune pre­mier, com­ment il ren­tre dans la folie qui con­siste à croire qu’il est un jeune pre­mier. Le masque qui colle à la peau.

M. F.: Quand j’ai joué Madame Irma dans LE BALCON de Jean Genet, un vieux Mon­sieur m’a dit : « on ne se pose pas du tout la ques­tion de savoir pourquoi vous jouez Madame Irma, c’est comme quand on allait voir Sarah Bern­hardt, jamais ne se posait la ques­tion de savoir pourquoi elle jouait Ham­let. Et à soix­ante ans, elle a joué l’Aiglon, qui est le rôle d’un jeune homme mal­adif, sans que cela ne pose aucun prob­lème théâ­tral. Moi aus­si, j’aimerais jouer le rôle de ce jeune homme mal­adif. »

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Bruno Tackels
Bruno Tackels est essayiste et dramaturge. Il est producteur d’émissions théâtrales à France-culture, et rédacteur...Plus d'info
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