Etats des lieux : « Grincements et autres bruits » en répétition
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Etats des lieux : « Grincements et autres bruits » en répétition

Le 29 Juin 2004
Article publié pour le numéro
Paul Emond-Couverture du Numéro 60 d'Alternatives ThéâtralesPaul Emond-Couverture du Numéro 60 d'Alternatives Théâtrales
60
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PAUL EMOND,
démon oui,
dément, sûre­ment — Emond — nous les uns les autres, prêche fameux dans un fameux désert.

Pre­mière lec­ture à la Fab­rique du Théâtre :
Ça com­mence — assez nor­male­ment — puis on sent mon­ter en soi une car­i­ca­ture mon­strueuse — vais-je la laiss­er faire ? — c’est telle­ment jouis­sif « qu’on se la fait » — comme un enfant, on patauge dans les flaques d’eau, en sachant qu’on va recevoir une « raclée » — ici admin­istrée par notre met­teur en scène Michel Tan­ner — tant pis. On passe tous les per­son­nages de ter­roirs con­nus : la Suissesse avec les « chéris » façon Zouc ; la Brux­el­loise avec les Vffes, Yffan Yvette ; la Parisi­enne de salon en Skaï avec les « tout de mêéême­hein ! », « ça a du bon hein ! », « c’est bien hein ! » — on rit beau­coup à voir ses cama­rades de jeu se démon­ter, à se sen­tir démon­té soi-même.

Et l’on finit exténué par ce tour­bil­lon, sans savoir ce qui s’est passé. S’est-il vrai­ment passé quelque chose ? 

Aujourd’hui, au mi-temps des répéti­tions : Après trois semaines à la table — enten­dez tra­vail à la table — nous rions tou­jours autant — si cela pou­vait présager le rire du pub­lic. 

Le comé­di­en rit, mais son per­son­nage s’im­plique de plus en plus sincère­ment dans l’obsession qui l’habite — la car­i­ca­ture a dis­paru — des humains — comme vous et moi — se débat­tent dans leurs sen­ti­ments pour se sen­tir vivre. Pour s’animer — ani­mus-ani­maux — mais nul écho dans leur âme : ils sont creux, « là, à l’intérieur » — le son d’une boite en fer blanc quand on met le pied dessus — grince­ments et autres bruits — et nous, comé­di­ens, prenons un plaisir fou à cette chevauchée fan­tas­tique dans les méan­dres du grand précipice intérieur de l’homo-sapiens — déchi­rant — désopi­lant.

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