De l’histoire et des formes. Jean Louvet.
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De l’histoire et des formes. Jean Louvet.

Le 25 Jan 2001
Émmanuel Loretelli, Serge Zanforlin, Nicolas Badot, Jean Leroy, Frank Livin, Geneviève Dehout et Françoise Dubois dans LA NUIT DE COURCELLES, mise en scène Jacques Herbet, Pierre Louvet et Michel Meurée. Photo Raymond Saublains.
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Émmanuel Loretelli, Serge Zanforlin, Nicolas Badot, Jean Leroy, Frank Livin, Geneviève Dehout et Françoise Dubois dans LA NUIT DE COURCELLES, mise en scène Jacques Herbet, Pierre Louvet et Michel Meurée. Photo Raymond Saublains.
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Jean Louvet-Couverture du Numéro 69 d'Alternatives ThéâtralesJean Louvet-Couverture du Numéro 69 d'Alternatives Théâtrales
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NOUS AVONS MANQUÉ le train de l’His­toire comme d’autres ont man­qué le train du bon dieu. 

Qu’on ne voie là aucune inten­tion de faire pass­er un apho­risme de notre cru à la postérité. Mais, plus sûre­ment, le désir d’en­gager notre ques­tion, laque­lle se pro­pose d’in­ter­roger le rap­port entretenu par l’œuvre lou­ve­ti­enne avec l’histoire. Car la lec­ture !1 que nous avons con­duite tout récem­ment de cette œuvre nous apprend surtout que son auteur, Jean Lou­vet — auteur d’un théâtre dont on a pu dire, en son temps et à juste titre, qu’il était un théâtre de l’en­gage­ment poli­tique, donc, un théâtre de l’avène­ment de l’His­toire — Jean Lou­vet, donc, a surtout assisté à un non-avène­ment. Ou, pour le dire autrement, à une résorp­tion de l’histoire. Ironie de ladite his­toire ? Oui, sans doute. Par con­séquent, l’histoire n’atteindrait-elle le som­met de son ironie que lorsqu’elle se résorbe ? Sans doute égale­ment. Mais là ne sera pas notre pro­pos. Il sera celui-ci plutôt, en forme de dou­ble ques­tion : à l’ironie de l’histoire, Lou­vet aura-t-il répon­du par une autre ironie dont les formes dra­ma­tiques, cette fois, auront fait les frais ? Et, dès lors, que nous appren­nent ces formes entamées ? 

C’est avec La pièce inti­t­ulée LE TRAIN DU BON DIEU que Lou­vet débu­ta sa car­rière d’au­teur dra­ma­tique, en 1962. Aujour­d’hui, elle revêt un étrange car­ac­tère pré­moni­toire. Dans la pièce, ceux qui ratèrent le train étaient les ouvri­ers — et aus­si Les autres, tous ceux qui voulaient voir la révo­lu­tion pro­lé­tari­enne s’accomplir : en un mot tous ceux qui voulaient mon­ter dans le train de l’His­toire et rêvaient de son avène­ment. Lou­vet n’avait pas eu à aller chercher bien loin. Au cours de l’hiver 60- 61 s’é­tait déroulée une grève qui paralysa la qua­si-total­ité de la Bel­gique durant un mois. Les ouvri­ers de toutes les cor­po­ra­tions furent rejoints par une par­tie des fonc­tion­naires et des enseignants (dont Lou­vet, alors jeune pro­fesseur de 26 ans, mil­i­tant act­if du PSB, le Par­ti Social­iste Belge). Lorsque la grève ces­sa, le 20 jan­vi­er 61, la classe ouvrière reprit le tra­vail avec un sen­ti­ment amer : celui d’être resté sur le quai. LE TRAIN DU BON DIEU analyse les caus­es de la défaite. Pourquoi, alors que toutes les con­di­tions étaient réu­nies pour per­me­t­tre aux forces pro­lé­tari­ennes de s’af­franchir du pou­voir des grands patrons indus­triels et instau­r­er une société enfin sans class­es, pourquoi ces forces avaient-elles échoué ? Pourquoi n’avaient-elles pas su se débar­rass­er des formes d’aliénation dont le peu­ple ouvri­er se sait vic­time mais qu’il entre­tient aus­si, à son insu, con­tre lui-même ? Pourquoi n’avaient-elles pas été capa­bles de se sec­ouer de la gangue d’un imag­i­naire — aux relents sou­vent judéo-chré­tiens qui font de l’ouvrier une sorte de mar­tyr qu’un bon dieu (d’où le titre) fini­ra bien par sauver — cet imag­i­naire qui leur inter­dit depuis trop longtemps de devenir maîtres de leur des­tin ? Pourquoi n’avaient-elles pas su dépass­er leur rap­ports de pou­voirs internes, les cli­vages au sein des syn­di­cats, les rival­ités de par­tis ? Pourquoi, enfin, avaient-elles eu peur de vain­cre ? Le con­stat, certes, est alors acca­blant. Mais, pour Lou­vet, il ne s’agit pas de baiss­er les bras. Son engage­ment d’au­teur, il le con­duit au sein d’un groupe d’intellectuels, d’ou­vri­ers, de syn­di­cal­istes décidés à pour­suiv­re le désir d’action que la grève de 60 – 61 à fait naître. À ce groupe, Lou­vet donne le nom de « Théâtre pro­lé­tarien » (emprun­té à un titre d’Adamov). Et, bien sûr, la troupe se tourne du côté de Brecht et de ses con­tin­u­a­teurs à Berlin. 

Si Le con­stat est acca­blant, il ne s’a­gi­ra pas de s’in­clin­er devant les faits. C’est tout le con­traire. Le théâtre sera un vecteur d’é­d­u­ca­tion des forces pop­u­laires, de for­ma­tion à la lutte des class­es, d’é­man­ci­pa­tion des con­sciences. La grève de 60 – 61 sera un champ d’ob­ser­va­tion, elle devra servir à com­pren­dre pourquoi elle fut, au bout du compte, un échec ; et com­ment les ouvri­ers ont eux-mêmes été les arti­sans (sic) de cet échec. Avec LE TRAIN DU BON DIEU, Lou­vet déploie un arse­nal dra­maturgique pour empêch­er le spec­ta­teur de s’in­staller dans le con­fort douil­let (c’est-à-dire l’irresponsabilité) auquel il aspire lâche­ment et, au con­traire, pour le con­fron­ter aux enjeux dialec­tiques du com­bat idéologique. Ce qu’il faut, c’est pro­duire de mul­ti­ples écarts, décalages, rup­tures afin d’enclencher l’incrédulité puis, peut-être, l’at­ti­tude cri­tique. Les effets de dis­tance doivent être savam­ment entretenus, réac­tivés :car­i­ca­ture, déri­sion, par­o­die, affir­ma­tion-dénon­ci­a­tion du régime théâ­tral … Le spec­ta­teur ne doit pas oubli­er qu’il est au théâtre. Et que celui-ci, s’il lui présente des hommes et des femmes qui ratent leur grève, hommes et femmes qui lui ressem­blent s’il a lui-même été un acteur de la grève de 60 – 61, ou qui lui sont fam­i­liers parce qu’il les a côtoyés, ne lui présente qu’une réal­ité inso­lite. Suff­isam­ment inso­lite, pour que l’ef­fet de dis­tance le con­duise à cette « mise en per­spec­tive cri­tique » qui fut le mot d’or­dre du théâtre dit engagé des années soix­ante et soix­ante-dix. On pour­ra dire encore une réal­ité dis­cutable, au sens pre­mier, voire fam­i­li­er : c’est-à-dire, qui donne à dis­cuter, à débat­tre. Afin qu’après les applaud­isse­ments, le tra­vail — peut-être le temps le plus impor­tant ! — com­mence. Le débat intérieur du spec­ta­teur avec lui-même. Et, plus encore, le débat avec les autres : autres spec­ta­teurs bien sûr, mais égale­ment avec les ani­ma­teurs-acteurs qui étaient eux-mêmes et avant tout des ouvri­ers, syn­di­cal­istes, mil­i­tants. Débat avec l’auteur, lui aus­si comé­di­en à l’occasion. Que de nuits avancées, polémiques et mou­ve­men­tées, où se sont forgées des con­sciences cri­tiques de spec­ta­teurs ! La révo­lu­tion en acte. 

Pour le post-brechtien qu’est Lou­vet, la société ne peut être qu’une société trans­formable. Et cela donne au théâtre une pos­ture par­ti­c­ulière. Il ne pour­ra con­vo­quer le spec­ta­teur qu’à la représen­ta­tion d’un monde en attente. 

Et lui-même, dans cette logique, devra s’effacer devant l’impressionnante tâche à con­duire, ten­du néan­moins vers cette per­spec­tive : l’His­toire, donc, à accom­plir, ain­si que la rhé­torique marx­iste avait réus­si à en impos­er le con­cept par un ren­verse­ment acro­ba­tique. Faire l’His­toire (on ne man­quera pas de remar­quer la majus­cule), faire l’avenir de l’histoire ! Voilà ce qui fai­sait l’enjeu for­mi­da­ble auquel la com­mu­nauté des hommes se voy­ait con­viée. 

LE TRAIN DU BON DIEU procède à l’autopsie d’un grand ratage. Ce train qui, le croy­aient cer­tains, devait les emmen­er en masse jusqu’à la cap­i­tale où ils mon­tr­eraient à « ceux d’en haut » que le mou­ve­ment de la révo­lu­tion est en marche, ce train n’est jamais entré en gare. Le grand ren­dez-vous n’a pas eu lieu. L’his­toire a repris son cours, cahin-caha, sans la majus­cule qui lui don­nait des airs de fête. Et sans grandeur. 

Que la pièce nous appa­raisse aujourd’hui pré­moni­toire, nous ne savons pas s’il faut le dire avec tristesse. Quar­ante ans après, nous savons seule­ment que le train n’est jamais passé. Pis, nous avons appris, con­fusé­ment, qu’il n’y a jamais eu de train. Le train de l’His­toire nous a man­qué — si l’on veut bien enten­dre le bal­ance­ment de sens que nous réserve ce verbe. Peut-être sommes­nous alors devenus plus lucides ? Peut-être. Nous y revien­drons. Lou­vet, pour sa part, a con­tin­ué à écrire des pièces pour le théâtre. Vingt en tout. Et il a accom­pa­g­né dans l’écriture, par l’écri­t­ure, ce lent mais insi­dieux — ou, en tout cas, sournois — repli de l’histoire. Sa « résorp­tion » avons-nous dit, pour mieux ren­dre compte de la dimen­sion du phénomène qui a affec­té les idéolo­gies. 

Lou­vet a accom­pa­g­né cette résorp­tion. À son corps défen­dant — au moins tout un temps. En lui opposant sa résis­tance obstinée. Puis, comme s’il devait en habiter le mou­ve­ment, l’occuper de l’intérieur. Et, même, recon­naître cette résorp­tion, la rejoin­dre au plus loin de sa per­ver­sion et/ou de son génie (par exem­ple, avec L’ANNONCE FAITE À BENOÎT). Ce trait, à nos yeux le plus mar­quant de l’œuvre lou­ve­ti­enne, nous voulons en ouvrir ici le ques­tion­nement. Et lui adress­er l’ébauche de quelques réflex­ions sup­plé­men­taires. 

L’his­toire d’une résorp­tion (de l’histoire) 

Une résorp­tion de l’histoire peut-elle se racon­ter ? Oui, bien sûr. Le repli des idéolo­gies, la perte des utopies, le recul du sens col­lec­tif ou encore celui du lien social …., cela peut se racon­ter, en effet. Pour notre part, nous nous bornerons à observ­er le chemin opéré par l’œuvre dra­ma­tique d’un auteur pour qui le sens de l’histoire a eu, pré­cisé­ment, un sens ; mais qui, en dépit de ses engage­ments (sur lesquels nous ne sauri­ons émet­tre le moin­dre doute : qu’il n’y ait aucune ambiguïté là-dessus) et sans qu’il n’ou­blie jamais quels furent ses engage­ments, n’a pas renon­cé à enreg­istr­er les mou­ve­ments du temps. Pour en ren­dre compte, y com­pris en ce qu’ils pou­vaient avoir de déplorable. 

Que l’on soit en effet pénétré de cela, faute de quoi l’on risque de ne rien com­pren­dre à l’œuvre de Lou­vet et à ce qu’il faut bien appel­er sa cohérence : Lou­vet a accep­té — quoi qu’il lui en coû­ta, et l’on peut con­jec­tur­er que le ressen­ti­ment qu’il éprou­va fut de taille — de laiss­er ses œuvres s’entamer, s’altér­er, se désol­er lorsque ce qui fai­sait aupar­a­vant office d’ossature a com­mencé à se défaire. Non par plaisir dou­teux de nous ne sauri­ons quel masochisme. Mais parce que Lou­vet — et toute son œuvre en fait la démon­stra­tion — n’a eu de cesse de rechercher l’adéquation de la forme au sens. La forme-sens pour repren­dre la célèbre for­mule de Hen­ri Meschon­nic. La forme dut-elle se dégrad­er, pour témoign­er à sa mesure de la dépos­ses­sion du sens et des struc­tures qui sup­por­t­ent (mais alors de moins en moins) le présent et le des­tin des hommes. Et, c’est en cela à coup sûr, parce que la forme ou plutôt les formes (elles sont for­cé­ment plurielles) sont mis­es à l’épreuve, que Lou­vet ne s’en tient jamais à la sur­face des choses (à des thèmes par exem­ple, comme on le dirait sim­ple­ment) mais qu’il les rejoint en leur fond — c’est-à-dire pour ce que sont les struc­tures épisté­mologiques (et leur recom­po­si­tion) qui régis­sent le des­tin des hommes et des femmes de la société con­tem­po­raine. 

Nous util­isons le terme de forme parce qu’il nous paraît plus ajusté que celui de struc­ture dra­ma­tique (on pour­rait, bien sûr, par­ler de dra­maturgie, mais l’on ris­querait cette fois de péch­er par excès de sci­en­tificité sans pour autant par­ven­it à être explicite). Car la notion de forme inclut certes celle de struc­ture dra­ma­tique mais elle ne s’y lim­ite pas. Par­ler de forme, c’est com­pren­dre égale­ment le ou les modes de dis­cours des per­son­nages, mais aus­si les altéra­tions que l’auteur fait subir à la langue. Ou encore le degré de valid­ité de la parole dans son com­merce avec la sig­ni­fi­ca­tion. 

Dès lors, pour revenir à l’œuvre et aux œuvres, on peut être ten­té de dire que celles-ci se répar­tis­sent en deux phas­es. Et que L’HOMME QUI AVAIT LE SOLEIL DANS SA POCHE (1980) opère une charnière entre elles deux. Toute­fois cette indi­ca­tion, à laque­lle nous avons souscrit par ailleurs, nous paraît ici insuff­isante. Car elle risque d’ori­en­ter Le lecteur vers l’idée d’une césure et, donc, d’une œuvre à deux facettes con­trastées et antag­o­nistes. Or, il faut plutôt retenir l’idée d’une œuvre qui, dans le mou­ve­ment con­tinu qui l’infléchit, se voit, au moment que nous indiquons, entr­er (il ne s’agit pas d’un bas­cule­ment) dans un cycle régres­sif. Certes, des signes avant-coureurs pou­vaient nous met­tre sut la voie. Mais attar­dons-nous quelques instants sur L’HOMME QUI AVAIT LE SOLEIL DANS SA POCHE. Cette pièce est incon­testable­ment celle qui a mar­qué le pub­lic belge au début des années 80, dans une mise en scène de Philippe Sireuil. Elle est aus­si incon­testable­ment la plus som­bre de toutes celles que Lou­vet a écrites. Or, si sa con­struc­tion en tableaux nous rap­pelle encore Brecht, il en va tout autrement de la fig­ure cen­trale. Comme l’avait bien perçu Michèle Fabi­en, le per­son­nage prin­ci­pal (si tant est que cette appel­la­tion puisse encore con­venir) n’est plus une fig­ure piv­ot. Il n’est plus en mesure d’assumer cette fonc­tion struc­turale et struc­turante. Pour être plus pré­cis, non seule­ment le per­son­nage est celui d’un revenant (Julien Lahaut, syn­di­cal­iste, grande fig­ure des soulève­ments ouvri­ers d’avant-guerre, déporté à Mau­thausen en tant que pris­on­nier poli­tique, député com­mu­niste et leader du Par­ti Com­mu­niste Belge après la guerre ;assas­s­iné en août 1950, quelques jours après l’in­vesti­ture du Roi Bau­douin — trente ans exacte­ment avant la sit­u­a­tion dévelop­pée par Lou­vet), mais d’un revenant qui revient dans l’oubli le plus total. Voire, pour cer­tains des per­son­nages qui acceptent de se sou­venir, dans une cer­taine hos­til­ité. Ou encore dans le déni de son action d’alors. Il faut voir là une indi­ca­tion majeure — pour ne pas dire symp­to­ma­tique — dont l’é­cho ne cessera de se déploy­er par la suite. 

La défail­lance de la fig­ure piv­ot — son impuis­sance ici, mais il pour­ra s’a­gir de son absence dans une autre pièce (JACOB SEUL) ou de son évic­tion sub­rep­tice ailleurs (L’ANNONCE FAITE À BENOÎT) — se pour­rait-il qu’elle soit sans con­séquence ? Les formes, désor­mais, ne cesseront d’en souf­frir. Car, avec le dis­crédit porté à cette fig­ure, ce sera chez Lou­vet la capac­ité de la scène à jouer un rôle organi­ciste du monde qui sera mise en doute. Mais égale­ment le pou­voir de la parole. 

La pièce, quant à elle, met en jeu l’in­ca­pac­ité d’une fig­ure his­torique à incar­n­er (si l’on peut dire) un mod­èle iden­ti­fi­ca­toire sus­cep­ti­ble de con­tribuer à accorder une iden­tité à un peu­ple ; le peu­ple belge en l’oc­cur­rence. Elle met en ques­tion le proces­sus de refoule­ment dans lequel ce peu­ple s’est engagé au début des années 80, l’in­di­vid­u­al­isme forcené dans lequel il se com­plaît et Les propen­sions réac­tion­naires qui le men­a­cent. Le mou­ve­ment de résorp­tion de l’histoire (du sen­ti­ment de l’histoire) est entamé et rien n’en­gage à l’optimisme de ce côté-là. 

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Écrit par Étienne Marest
Éti­enne Marest est chargé de cours à l’Université d’Évry (France). Tit­u­laire d’une thèse sur LA CRISE DE LA...Plus d'info
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