Amarrados al viento, Paroles d’acteurs
Entretien

Amarrados al viento, Paroles d’acteurs

Entretien avec Édith Van Malder, Aldo Parodi, Eduardo Jimenez et Étienne Van der Belen

Le 17 Déc 2007
Jimena Sàez et Édith Van Malder dans AMARRADOS AL VIENTO, de Juan Radrigàn et Veronika Mabardi, mise en scène Étienne Van der Belen. Photo de répétition Eduardo Jiménez.
Jimena Sàez et Édith Van Malder dans AMARRADOS AL VIENTO, de Juan Radrigàn et Veronika Mabardi, mise en scène Étienne Van der Belen. Photo de répétition Eduardo Jiménez.

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Jimena Sàez et Édith Van Malder dans AMARRADOS AL VIENTO, de Juan Radrigàn et Veronika Mabardi, mise en scène Étienne Van der Belen. Photo de répétition Eduardo Jiménez.
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Article publié pour le numéro
Couverture du numéro 96-97 - Théâtre au Chili
96 – 97
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BERNARD DEBROUX : Les répéti­tions D’AMARRADOS AL VIENTE se déroulent depuis près de deux mois. Com­ment vivez-vous cette expéri­ence ?

Édith Van Malder : Nous venons de faire les pre­miers filages. C’est une expéri­ence très sin­gulière parce que nous tra­vail­lons avec des iden­tités cul­turelles très dif­férentes, pas seule­ment nationales, car la sur­prise c’est que même entre Belges nous venons d’hori­zons dif­férents, c’est sans doute ce qui fait l’in­térêt du pro­jet. La deux­ième étape, les répéti­tions au Chili, va cer­taine­ment encore mod­i­fi­er le spec­ta­cle.

B. D.: Com­ment vis-tu cette expéri­ence de tra­vailler avec des acteurs d’un autre pays, d’une autre cul­ture, d’une autre langue ?

É. V. M.: Je ne con­nais­sais pas du tout l’es­pag­nol au départ ! Ça me plait beau­coup car on trou­ve des impul­sions dif­férentes en util­isant une autre langue. Les mots induisent une autre réal­ité. Jouer avec des acteurs chiliens ne pose vrai­ment pas de prob­lème. Para­doxale­ment c’est plus dif­fi­cile de jouer avec des acteurs belges qui ont une autre expéri­ence de théâtre. Les dif­férences ne sont pas là où on les croy­ait au départ …

Aldo Par­o­di : Nous avons pu nav­iguer dans dif­férentes vari­a­tions. Ce pro­jet rassem­ble deux auteurs, deux langues, deux types d’ac­teurs, deux con­ti­nents, deux cli­mats, deux façons de manger, deux manières d’être. L’œu­vre que nous tra­vail­lons est tra­ver­sée par ces vari­a­tions. Beau­coup d’idées ont cir­culé, ça rend les choses ouvertes, plus vastes. Ce n’é­tait pas tou­jours sim­ple car c’est plus facile de tra­vailler en ayant quelqu’un en face de soi qui mon­tre une ligne claire, une méthodolo­gie pré­cise. Ce point de départ qui mêle dans l’écri­t­ure deux cul­tures, j’ai été obligé de le syn­thé­tis­er. C’est impor­tant pour l’ac­teur d’avoir cette vision claire et je crois que ça com­mence à porter ses fruits main­tenant. Le tra­vail physique, cor­porel a beau­coup aidé à nous définir. ..

Eduar­do Jimenez : Je partage l’avis d’Al­do sur la com­plex­ité du pro­jet et surtout par rap­port aux deux auteurs qui ne parta­gent pas la même langue, d’au­tant que Juan ne par­le pas français. Cette com­plex­ité se reflète dans la mise en scène et le tra­vail d’ac­teurs. Cette com­plex­ité nous aidera dans le futur car nous avons fait des erreurs dues à notre inex­péri­ence de cette démarche par­ti­c­ulière. Nous avons réus­si à appren­dre des choses nou­velles sur « com­ment tra­vailler ». Sur le plan tech­nique par exem­ple, en Bel­gique les choses sont plus dif­fus­es, même par­fois vagues. Même avec les con­struc­teurs qui envis­agent plus « ce qui pour­rait être » plutôt que « ce qui est là ».

B. D.: La scéno­gra­phie s’est elle élaborée au cours des répéti­tions ou y avait-il déjà un cadre défi­ni au départ ?

E. J.: J’ai eu la sen­sa­tion qu’i­ci en Bel­gique on con­tin­ue à par­ler avec des principes et des sup­po­si­tions et pas avec la clarté d’un con­trat à exé­cuter. Oui, il y avait un pro­jet défi­ni au départ. Nous nous sommes réu­nis avec les tech­ni­ciens et nous avons ten­té de définir le sens de
l’ œuvre … Et à par­tir de là j’ai réal­isé un pre­mier dessin et l’exé­cu­tion s’est mise en route. C’est à par­tir de là que les con­tra­dic­tions sont apparues. On est resté dans le « ce serait pos­si­ble de … » sans jamais pass­er à « qu’est-ce qu’il y a moyen de faire ? »

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Bernard Debroux
Écrit par Bernard Debroux
Fon­da­teur et mem­bre du comité de rédac­tion d’Al­ter­na­tives théâ­trales (directeur de pub­li­ca­tion de 1979 à 2015).Plus d'info
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Par Veronika Mabardi
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