L’opéra aujourd’hui
Edito

L’opéra aujourd’hui

Le 31 Juil 2012
Anne Rotger, Antoine Rigot et Hagen Matzeit dans THANKS TO MY EYES d’Oscar Bianchi, mise en scène et livret Joël Pommerat, création du Festival d’Aix-en- Provence, juillet 2011. Photo Philippe Stirnweiss.
Anne Rotger, Antoine Rigot et Hagen Matzeit dans THANKS TO MY EYES d’Oscar Bianchi, mise en scène et livret Joël Pommerat, création du Festival d’Aix-en- Provence, juillet 2011. Photo Philippe Stirnweiss.
Anne Rotger, Antoine Rigot et Hagen Matzeit dans THANKS TO MY EYES d’Oscar Bianchi, mise en scène et livret Joël Pommerat, création du Festival d’Aix-en- Provence, juillet 2011. Photo Philippe Stirnweiss.
Anne Rotger, Antoine Rigot et Hagen Matzeit dans THANKS TO MY EYES d’Oscar Bianchi, mise en scène et livret Joël Pommerat, création du Festival d’Aix-en- Provence, juillet 2011. Photo Philippe Stirnweiss.
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Couverture numéro 113_113 - Le théâtre à l’opéra, la voix au théâtre
113 – 114
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C’EST AVEC ENTHOUSIASME qu’Alter­na­tives théâ­trales avait suivi le change­ment d’orientation du Théâtre de La Mon­naie à Brux­elles lors de l’arrivée de Gérard Morti­er en 1981.

Deux ans plus tard, sous le titre L’opéra aujour­d’hui, le numéro 16 – 17 de notre revue analy­sait le renou­veau apparu sur les grandes scènes lyriques européennes dans les domaines de la mise en scène, de la dra­maturgie, de la lec­ture et de l’exécution musi­cales, qui trou­vait à Brux­elles une sorte d’accomplissement dans les œuvres anci­ennes et nou­velles présen­tées et créées à l’opéra nation­al.

Bernard Foc­croulle, puis Peter de Caluwe allaient pour­suiv­re, cha­cun avec sa sen­si­bil­ité pro­pre, une aven­ture qui aura per­mis à une généra­tion d’artistes, essen­tielle­ment venus du théâtre mais aus­si d’autres univers artis­tiques (la danse, le ciné­ma, les arts plas­tiques), d’expérimenter de nou­velles formes de mis­es en scène. En même temps un autre pub­lic voy­ait le jour grâce à la volon­té des directeurs de bris­er le car­can d’un cer­tain élitisme social pro­pre à l’opéra et l’ouverture à de nou­velles caté­gories de spec­ta­teurs, par­ti­c­ulière­ment les jeunes, les artistes, les intel­lectuels.

Près de trente ans après ce numéro « his­torique », il nous a sem­blé intéres­sant d’in­ter­roger à nou­veau les enjeux de l’opéra aujourd’hui, forte­ment bous­culé, comme l’ensemble de la société européenne par la crise économique et poli­tique et plus pro­fondé­ment celles des valeurs qui la sous-ten­dent.

Isabelle Moin­drot et Alain Per­roux, à qui nous avons con­fié la coor­di­na­tion de cette livrai­son, ont choisi d’analyser et de présen­ter des met­teurs en scène qui ont mar­qué la scène lyrique de ce début du xxr° siè­cle.

On ne retrou­vera pas ici ceux qu’Is­abelle Moin­drot dans une intro­duc­tion remar­quable à cet ouvrage, appelle les « devanciers » tou­jours act­ifs (les Chéreau, Wil­son, Ron­coni, Marthaler…) même si leur influ­ence et leurs mis­es en scène restent déter­mi­nantes, mais leurs héri­tiers qui dans des formes nou­velles, sou­vent frag­men­tées, font part de leurs inquié­tudes et de leurs aspi­ra­tions.

Ces arti­sans de la mise en scène lyrique con­tem­po­raine sont-ils mar­qués par leur orig­ine cul­turelle dans une Europe si dif­fi­cile à con­stru­ire ? Alain Per­roux en nous faisant tra­vers­er l’Allemagne, l’I­tal­ie, la Grande-Bre­tagne et la France mon­tre la diver­sité des mis­es en scène liées à une his­toire et à un pat­ri­moine artis­tique nation­al et par­ti­c­uli­er ; mais il souligne en même temps avec per­ti­nence que les grands créa­teurs imposent leur style par delà les codes et les habi­tudes.

Cette pub­li­ca­tion présente et analyse les démarch­es attis­tique de met­teurs en scène, musi­ciens, auteurs et vidéastes mais leur donne aus­si la parole. Ce sont eux qui font vivre l’opéra aujourd’hui : Philippe Boes­mans, Romeo Castel­luc­ci, Mar­tin Crimp, Krzysztof War­likows­ki, Denis Guéguin, Stephan Her­heim, William Ken­tridge, Robert Lep­age, Jos­si Wiel­er, Ser­gio Mora­bito, Katie Mitchell, Marc Minkows­ki, Joël Pom­mer­at, Alain Pla­tel, Olivi­er Py, Jean-François Sivadier, Dim­itri Tch­er­ni­akov, Ivo Van Hove.…

Comme en écho à cette tra­ver­sée dans la mise en scène d’opéra, des textes sin­guliers nous emmè­nent dans l’univers de la voix au théâtre chez Chris­tine Dor­moy, Claude Mer­lin, Thomas Oster­meier, She She Pop, Claude Régy et Mar­tine Ven­turel­li.

Jean-Marie Piemme définis­sait la dra­maturgie comme une « ten­ta­tive per­ma­nente pour nouer le savoir et Le sen­si­ble dans un jeu sig­nifi­ant élaboré pour et sous le regard de l’autre ».

Nous avons eu la chance pour pub­li­er ce numéro d’obtenir le sou­tien d’un cen­tre de créa­tion artis­tique, le fes­ti­val d’Aix-en-Provence, et du lab­o­ra­toire des Arts et Médi­a­tions humaines de l’université Paris 8.

Qu’ils en soient ici remer­ciés.

Edito
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Bernard Debroux
Écrit par Bernard Debroux
Fon­da­teur et mem­bre du comité de rédac­tion d’Al­ter­na­tives théâ­trales (directeur de pub­li­ca­tion de 1979 à 2015).Plus d'info
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#113 – 114
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Le théâtre à l’opéra, la voix au théâtre

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Par Frédéric Maurin
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