Jouer le jeu : les paradoxes du ludisme

Jouer le jeu : les paradoxes du ludisme

Le 21 Juil 2002
Danièle Panneton dans UBU CYCLE d’après Alfred Jarry, mise en scène de Denis Marleau, 1989. Photo Josée Lambert.
Danièle Panneton dans UBU CYCLE d’après Alfred Jarry, mise en scène de Denis Marleau, 1989. Photo Josée Lambert.

A

rticle réservé aux abonné.es
Danièle Panneton dans UBU CYCLE d’après Alfred Jarry, mise en scène de Denis Marleau, 1989. Photo Josée Lambert.
Danièle Panneton dans UBU CYCLE d’après Alfred Jarry, mise en scène de Denis Marleau, 1989. Photo Josée Lambert.
Article publié pour le numéro
Modernité de Maeterlick-Couverture du Numéro 73-74 d'Alternatives ThéâtralesModernité de Maeterlick-Couverture du Numéro 73-74 d'Alternatives Théâtrales
73 – 74
Article fraîchement numérisée
Cet article rejoint tout juste nos archives. Notre équipe le relit actuellement pour vous offrir la même qualité que nos éditions papier. Pour soutenir ce travail minitieux, offrez-nous un café ☕

La tra­duc­tion est une forme. Pour la saisir comme telle, il faut revenir à l’original. Car c’est lui, par sa tra­ductibil­ité, qui con­tient la loi de cette forme. La ques­tion de la tra­ductibil­ité d’une œuvre est ambiguë. Elle peut sig­ni­fi­er : par­mi la total­ité de ses lecteurs, cette œuvre trou­vera-t-elle jamais son tra­duc­teur com­pé­tent ? 

Wal­ter Ben­jamin, LA TÂCHE DU TRADUCTEUR.

L’EXPÉRIENCE du para­doxe reste sans doute une des expéri­ences les plus fon­da­men­tale­ment enrichissantes que puisse vivre un être humain. Il existe dans le para­doxe des ver­tus cri­tiques insond­ables, puisque le sujet se prend sou­vent lui-même à par­tie, qu’il le veuille ou non. Pour met­tre en crise, ne serait-ce que de manière bénigne, les valeurs de vérité et de men­songe, rien ne vaut la mise en scène du para­doxe du menteur, pour mon­tr­er à quel point il est dif­fi­cile de sor­tir de soi-même, de se pren­dre pour objet et sujet de sa réflex­ion. Comme l’écrit Wittgen­stein dans le TRACTATUS LOGICO-PHILOSOPHICUS, « pour pou­voir représen­ter la forme logique il faudrait que nous puis­sions nous situer avec la propo­si­tion en dehors de la logique, c’est-à-dire en dehors du monde. » Vaste pro­gramme.

De tous les para­dox­es, celui du jeu demeure un des plus intéres­sants. Jouer est une activ­ité libre, une des activ­ités qu’on asso­cie le plus naturelle­ment à la lib­erté. Pour­tant, pour attein­dre à la pléni­tude du jeu, pour attein­dre un plaisir max­i­mal en s’y adon­nant, il faut en con­naître les règles le mieux pos­si­ble. Ain­si, pour attein­dre la lib­erté qu’il per­met, il faut s’astreindre à la con­nais­sance minu­tieuse de con­traintes qui sont, par déf­i­ni­tion pour­rait-on croire, l’envers de la lib­erté. 

A

rticle réservé aux abonné.es
Envie de poursuivre la lecture?

Les articles d’Alternatives Théâtrales en intégralité à partir de 5 € par mois. Abonnez-vous pour soutenir notre exigence et notre engagement.

S'abonner
Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous pour accéder aux articles en intégralité.
Se connecter
Accès découverte. Accès à tout le site pendant 24 heures
Essayez 24h
4
Partager
Jean-François Chassay
Jean-François Chassay est essayiste (récemment, FILS, LIGNES, RÉSEAU. ESSAI SUR LA LITTÉRATURE AMÉRICAINE) et romancier...Plus d'info
Partagez vos réflexions...
La rédaction vous propose
Mon panier
0
Ajouter un code promo
Sous-total

 
Artistes
Institutions

Bonjour

Vous n'avez pas de compte?
Découvrez nos
formules d'abonnements