À LA DIFFÉRENCE des autres spectacles du Groupov dont j’ai conçu les costumes (LA GRANDE IMPRÉCATION…, LA MÈRE, ANDROMAQUE), je n’étais pas du tout tentée par la théâtralisation pour les vêtements de ce spectacle, excepté quand elle s’affirme à l’excès, comme dans les scènes avec marionnettes. L’effet de réel est trop fort et trop lourd pour chercher à l’esthétiser ou à le symboliser, même par rapport au Chœur des Morts. Les vêtements sont donc pour l’essentiel inspirés du quotidien : pour Yolande Mukagasana, un ensemble de sa garde-robe personnelle ; pour les participants du plateau télé, des tenues sobres mais « classe » ; pour les acteurs noirs du Chœur, des vêtements occidentaux de seconde main, comme les Rwandais en portent chez eux. Le costume traditionnel est en effet peu porté, ou alors seulement le pagne, pour les plus pauvres, avec un tee-shirt par-dessus. Dans le spectacle, seuls les tambourinaires de La danse des morts revêtent cette tenue traditionnelle. C’est d’ailleurs l’unique séquence « exclusivement rwandaise » de tout le spectacle, et cela pour des raisons précises.
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Vêtus comme dans la vie
Par Greta Goiris
Le 14 Avr 2001

