Road-trip théâtral

Théâtre
Critique

Road-trip théâtral

À propos de Après la peur d’Armel Roussel

Le 19 Avr 2016

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En 2013, Armel Rous­sel, auteur, met­teur en scène, dra­maturge, créait avec neuf comé­di­ens La Peur au Théâtre Nation­al à Brux­elles avec ce pos­tu­lat : « J’ai envie d’explorer com­ment la peur con­stru­it la société. La peur dans tous ses aspects, mul­ti­ples et con­traires : peur d’aimer ou de ne pas être aimé, peur de la mort ou de la vie. Com­ment, à cause de la peur de ne pas être accep­té, on met en place des mécan­ismes incon­scients qui, au final, nous empêchent d’être libres. » Les acteurs entraient sur le ring du plateau en peignoirs de boxeurs. Ils invi­taient les spec­ta­teurs à con­sid­ér­er des hommes et des femmes en quête de sens, de l’autre, de soi, à tra­vers les écueils de notre société. Cloîtrés dans un cen­tre de réé­d­u­ca­tion com­porte­men­tale, les per­son­nages de La Peur vivaient leur crise exis­ten­tielle au rythme d’un entraîne­ment mil­i­taire. Ils pra­ti­quaient des exer­ci­ces déclinés sur un thème majeur : la tristesse est une volon­té, la joie une fatal­ité. Le plateau deve­nait le champ de bataille con­tre les peurs organ­isées, orchestrées, con­tre la machi­na­tion que l’homme exerce au mépris de soi et de ses con­tem­po­rains. Des caméras d’observation, sub­jec­tives, accen­tu­aient l’idée d’un spec­ta­teur con­vo­qué pour témoign­er d’une expéri­ence. Nous observions des obser­va­teurs. Une porte s’ouvrait sur le lab­o­ra­toire de théâtre. À la fin de La Peur, la boîte scénique se refer­mait. Une boule à facettes scin­til­lait au-dessus des spec­ta­teurs. 

Débute alors une his­toire hors-champ, hors-théâtre. Un itinéraire. Armel Rous­sel, pas­sion­né de ciné­ma, change d’angle. Il imag­ine une route tracée en ter­res fran­coph­o­nes – Québec, Cana­da, Comores, Suisse, Bel­gique, France, République démoc­ra­tique du Con­go – éclairée par des auteurs, sil­lon­née par des comé­di­ens. Armel Rous­sel entre­prend de diriger artis­tique­ment une aven­ture théâ­trale sin­gulière conçue avec deux parte­naires québé­cois auteurs et comé­di­ens, Sarah Berthi­aume1 et Gilles Poulin-Denis2. Mon­tréal devient la pre­mière étape d’Après la peur : une « immer­sion dans la ville sous forme de road-trip ludique, philosophique et inter­ac­t­if en mini-bus ».

Quelque chose de beau, de fugace, d’éphémère

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Armel Roussel
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Sabine Dacalor
Après une maîtrise de lettres modernes à la Sorbonne – Paris IV et diverses expériences...Plus d'info
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