Roberto Plate Le vertige du faux vrai

Roberto Plate Le vertige du faux vrai

Le 26 Avr 1993
PAR LES VILLAGES de Peter Handke Avec notamment Andrzej Seweryn. Théâtre de Chaillot, 1983 Photo Rault Enguerand.
PAR LES VILLAGES de Peter Handke Avec notamment Andrzej Seweryn. Théâtre de Chaillot, 1983 Photo Rault Enguerand.

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PAR LES VILLAGES de Peter Handke Avec notamment Andrzej Seweryn. Théâtre de Chaillot, 1983 Photo Rault Enguerand.
PAR LES VILLAGES de Peter Handke Avec notamment Andrzej Seweryn. Théâtre de Chaillot, 1983 Photo Rault Enguerand.
Article publié pour le numéro
Claude Regy-Couverture du Numéro 43 d'Alternatives ThéâtralesClaude Regy-Couverture du Numéro 43 d'Alternatives Théâtrales
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« Je n’ai pas de prob­lèmes avec les choses éphémères. C’est du théâtre, je l’accepte et je ne me plains de rien.

Avec l’éphémère je n’ai pas de prob­lèmes. Mais c’est avec LEs MÉNINES, le tableau qui m’a le plus ébloui au monde, que j’en ai. Tu vois, si l’on met toutes ces maque­ttes au feu je m’en fous car je sais qu’il n’y a pas LES MÉNINES là-dedans. »
Rober­to Plate

LES décors de Plate déga­gent de l’e­space. Espace tou­jours en attente, comme une grotte qui appelle l’ex­pédi­tion, I’oc­cu­pa­tion, I’ex­plo­ration. Espace à l’af­fût du vivant à venir. Espace à inve­stir. C’est ce à quoi le met­teur en scène se con­fronte car la lib­erté que le scéno­graphe lui réserve tient de la chance mais aus­si de l’épreuve. Plate pro­pose des vol­umes et rarement des réc­its. Il n’aime pas suiv­re l’œuvre, épouser son cours, s’ar­rêter sur ses car­refours. De même qu’il fuit le détail séduc­teur et abhorre l’orne­ment super­flu. La redon­dance l’ex­as­père et la déco­ra­tion l’ir­rite et en ce sens Plate affirme sa fil­i­a­tion avec le Bauhaus. Ni se couler dans la matrice du texte, ni pavois­er la cage de scène ne l’in­téressent.

La con­stance des refus de Plate s’af­firme à tra­vers son œuvre de scéno­graphe qui, indé­ni­able­ment, porte la mar­que des choix du pein­tre qu’il est. Les deux pra­tiques lui sem­blent être insé­para­bles, mais c’est sa vision de plas­ti­cien qui déter­mine ses options de scéno­graphe car Plate défend une vision hiérar­chique des arts plas­tiques avec au som­met de l’échelle la
pein­ture, la sculp­ture dont s’in­spirent ensuite les autres activ­ités graphiques. Dans cette organ­i­sa­tion pyra­mi­dale la scéno­gra­phie occupe une posi­tion inter­mé­di­aire. Elle aurait en quelque sorte les ver­tus et les vices du pur­ga­toire.

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Georges Banu
Écrivain, essayiste et universitaire, Georges Banu a publié de nombreux ouvrages sur le théâtre, dont...Plus d'info
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