Eric Da Silva et l’Emballage Théâtre

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Le 17 Juin 1991
TROÏLUS ET CRESSIDA. Photo Remanence production
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Mettre en scène aujourd'hui-Couverture du Numéro 38 d'Alternatives ThéâtralesMettre en scène aujourd'hui-Couverture du Numéro 38 d'Alternatives Théâtrales
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Eric Da Silva et l’Emballage Théâtre

En 1982, est for­mée la com­pag­nie Embal­lage Théâtre, donc les pre­mières créa­tions sont DON JUAN de Molière puis LOVE de Schis­gall.
En 1983, créa­tion de LA GRANDE ET LA PETITE MANŒUVRE d’Arthur Adamov.
En 1985, dans un ancien entre­pôt de l’avi­a­tion, à Suresnes,mise en scène des 35 pre­mières pages de TOMBEAU POUR CINQ CENT MILLE SOLDATS de Pierre Guy­orar.
À la suite de ce spec­ta­cle, la com­pag­nie reçoit les pre­miers signes d’une recon­nais­sance insti­tu­tion­nelle et ses pre­mières sub­ven­tions.
En 1987, c’est avec un texte écrit par le met­teur en scène, Eric Da Sil­va, que le tra­vail se pour­suit : Nous SOMMES SI JEUNES NOUS NE POUVONS PAS ATTENDRE.
En jan­vi­er 1989, créa­tion au Théâtre de Gen­nevil­liers de TROÏLUS ET CRESSIDA de William Shake­speare. Suc­cès et tournée nationale et inter­na­tionale de jan­vi­er à avril 1990.
En décem­bre 1990, créa­tion de No MAN’S MAN d’Er­ic Da Sil­va.
En mars 1991, tournée au Japon de TROÏLUS ET CRESSIDA.
La pré­pa­ra­tion de la tournée de No MAN’S MAN et la mise en chantier de la nou­velle pro­duc­tion occu­per­ont les mois qui vien­nent.

Troisième génération

AVEC la nou­velle généra­tion de met­teurs en scène, sou­vent sans théâtre, après la con­quête des prédécesseurs tou­jours en place, les cer­ti­tudes et la con­quête va­cillent. « L’il­lu­sion théâ­trale a du plomb dans l’aile » (1) nous dit joli­ment B. Dort. Aus­si selon lui, ces nou­veaux met­teurs en scène qui ont entre trente et quar­ante ans, s’intéres­seraient moins au pro­duit, au spec­tacle qu’au proces­sus. Ils redé­cou­vrent l’i­den­tité, la matéri­al­ité des élé­ments dont ils font leurs spec­ta­cles. Leurs réal­i­sa­tions relèvent de la mise à nu du théâtre et touchent à l’élé­men­taire, aux entrailles, à l’ar­chi­tec­ture du théâtre. Art min­i­mal et chirur­gi­cal. »
Il m’a sem­blé utile de rap­pel­er ces réflex­ions non pour sécuris­er le lecteur-spec­ta­teur qui pour­rait enfin class­er Eric Da Sil­va et son équipe de l’Em­bal­lage Théâtre quelque part mais bien parce qu’il y a une par­en­té forte, et qu’au delà il n’est pas vain de ten­ter de « lire » ce que devient notre théâtre, ce qu’il est.
Chez Eric Da Sil­va, il y a cette dou­ble mise à nu du théâtre dans son dis­cours gestuel et dans son dis­cours textuel. Mise sur la sel­l­ette de l’un et de l’autre dans un décor min­i­mal dé­ cor-scalpel, blanc pour TROILUS ET CRESSIDA et No MAN’S MAN avec les sor­ties qui relèvent de la machine, de la bouche ou du sexe, ren­voy­ant à la notion machine de guerre de G. De­leuze. Nous sommes déjà au cœur du prob­lème qui nous préoc­cupe.

En panne de risque ?

« Le sen­ti­ment dif­fus qu’il n’y a plus guère de prise de risque dans le théâtre français con­tem­po­rain … » J.M. Deprats, L’art du théâtre n°7 au­ tomne 1982.
Ceux d’il y a 15 – 20 ans se sont instal­lés dans l’ex­plo­ration des clas­siques. Je dirais qu’il y a un sen­ti­ment dif­fus qu’hormis des créa­teurs comme Kan­tor, le met­teur en scène est une sorte d’artiste qui vieil­lit mal. Quelle capac­ité et quelle pos­si­bil­ité de renou­velle­men­tJ
Quelques risques de jeunesse, autour des années 68 … quelques mo­des… beau­coup de places déjà rares… pris­es pour longtemps encore…
Eric Da Sil­va ren­con­trant des « appren­tis-comé­di­ens » par­lait de gri­saille du théâtre, de pous­sière. Con­scient des risques qu’il prend, il les revendique. Risques dans un tra­vail en com­pag­nie depuis près de l 0 ans, risques sur les textes, risques sur la mise en scène. Risque en pas­sant à l’écriture.
Son tra­vail, quels qu’en soient les résul­tats, mon­tr­erait a con­trario de ce que dit J.-M. Deprats sur la relève des met­teurs en scène, qu’elle existe.

Xavier Guittet. TROÏLUS ET CRESSIDA. Photo Remanence production
Xavier Gui­t­tet. TROÏLUS ET CRESSIDA. Pho­to Rema­nence pro­duc­tion

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