Maria Alice Vergueiro : les multiples incarnations d’un jeu à la brésilienne

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Maria Alice Vergueiro : les multiples incarnations d’un jeu à la brésilienne

Le 27 Juil 2021
Maria Alice Vergueiro et Caroline Splendore dans Why the horse?, Grupo Pândega, São Paulo, 2017. Photo : Fábio Furtado.
Maria Alice Vergueiro et Caroline Splendore dans Why the horse?, Grupo Pândega, São Paulo, 2017. Photo : Fábio Furtado.

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Maria Alice Vergueiro et Caroline Splendore dans Why the horse?, Grupo Pândega, São Paulo, 2017. Photo : Fábio Furtado.
Maria Alice Vergueiro et Caroline Splendore dans Why the horse?, Grupo Pândega, São Paulo, 2017. Photo : Fábio Furtado.
Article publié pour le numéro
Couverture du numéro 143 - Scènes du Brésil
143

La car­rière de Maria Alice Ver­gueiro est le reflet de la foi­son­nante his­toire du théâtre de la ville de São Paulo des années 1960 à nos jours, tout en étant hors norme et flir­tant avec les marges. Actrice, péd­a­gogue et met­teuse en scène, elle tra­verse les grandes insti­tu­tions théâ­trales sans hésiter à en brûler les codes et à descen­dre lit­térale­ment dans ses sous-sols.

En 1962, elle joue dans La Man­dragore de Machi­av­el avec la com­pag­nie Teatro de Are­na dans une mise en scène d’Augusto Boal, alors que celui-ci n’avait pas encore forgé son Théâtre de l’Opprimé. En 1972, elle était dans la dis­tri­b­u­tion de Gra­cias, Señor mis en scène par José Cel­so Mar­tinez Cor­rêa. Ce spec­ta­cle est un tour­nant dans les méth­odes de tra­vail du Teatro Ofic­i­na, mais il est aus­si con­sid­éré comme la pre­mière créa­tion col­lab­o­ra­tive d’envergure au Brésil, démarche dev­enue par la suite l’une des mar­ques de fab­rique de la scène brésili­enne.
Ses par­tic­i­pa­tions, dans sa pre­mière décen­nie de car­rière, à deux des com­pag­nies les plus avant-gardistes de l’époque suf­fi­raient pour inscrire le nom de Maria Alice Ver­gueiro dans la con­struc­tion de la moder­nité de la scène paulista. Mais sa capac­ité à renou­vel­er son jeu a fait d’elle une icône des mis­es en scène engagées dans la recherche scénique : elle a joué dans Elec­tra Com Cre­ta (1986) de Ger­ald Thomas et Tem­po­ra­da de Gripe (2004) de Felipe Hirsch, pour ne citer que ces deux exem­ples.
Cette force motrice ne se restreint pas unique­ment au jeu : Maria Alice Ver­gueiro a aus­si fondé deux com­pag­nies, le Teatro do Orn­i­tor­rin­co et le Grupo Pân­de­ga. La pre­mière, créée à la fin des années 1970 aux côtés de Cacá Ros­set et Luiz Rober­to Galízia, entame ses représen­ta­tions dans les caves du Teatro Ofic­i­na et mar­que pro­fondé­ment l’histoire du théâtre brésilien. La deux­ième, créée dans les années 2010 avec Luciano Chi­rol­li et Fábio Fur­ta­do, est active encore aujourd’hui. Elle a été égale­ment, durant de nom­breuses années, l’un des piliers du Teatro Ofic­i­na.
Revenir ici sur la car­rière de Maria Alice Ver­gueiro – plus qu’un hom­mage à cette actrice, peu après son décès sur­venu le 3 juin 2020 – per­met de con­juguer l’histoire du théâtre brésilien au féminin et sous le prisme du jeu.

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