L’hymne populaire comme symptôme : choralité et chorégraphie dans le « triptyque des vanités » de Christoph Marthaler

L’hymne populaire comme symptôme : choralité et chorégraphie dans le « triptyque des vanités » de Christoph Marthaler

Le 25 Oct 2003
DIE SPEZIALISTEN, mise en scène de Christoph Marthaler. Photo Matthias Horn.
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DIE SPEZIALISTEN, mise en scène de Christoph Marthaler. Photo Matthias Horn.
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Choralité-Couverture du Numéro 76-77 d'Alternatives ThéâtralesChoralité-Couverture du Numéro 76-77 d'Alternatives Théâtrales
76 – 77
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CHRISTOPH (MARTHALER) priv­ilégie la struc­ture du réc­i­tal. Je par­le là d’une struc­ture musi­cale d’ensemble, col­lec­tive. Ses acteurs chantent sou­vent tous ensem­ble. C’est même par­fois le germe d’où sor­ti­ra la pièce. Chaque répéti­tion com­mence par le chant. Cela con­tribue à for­mer le groupe. Quand on chante ensem­ble, peu importe qui joue le pre­mier ou le sec­ond rôle. Le chant choral place les gens à égal­ité et gomme les dif­férences pré­ten­du­ment impor­tantes. Comme le dirait Christoph, cela crée une com­mu­nauté de des­tins, dans un espace don­né, dont il est dif­fi­cile de s’échapper…»

Ain­si s’exprime Ste­fanie Carp, dra­maturge attitrée de tous les spec­ta­cles de Marthaler, dans le por­trait doc­u­men­taire que le réal­isa­teur Heinz-Peter Schw­er­fel a con­sacré à leur tra­vail en 2001 sous le titre IMMOBILE, ENRAGÉ ; LE THÉÂTRE DE CHRISTOPH MARTHALER. Ces remar­ques qui pour­raient aus­si s’appliquer, pour une moin­dre part, aux réper­toires lyrique (Ver­di, Offen­bach, Janacek…) et dra­ma­tique (Shake­speare, Hor­vath, Tchekhov…) approchés par Marthaler, valent surtout, on l’aura com­pris, pour ses créa­tions pro­pres, celles-là mêmes qu’il réal­isa dans les années 90 entre Berlin, Ham­bourg et Bâle, – son « tri­an­gle d’or » – avant de pren­dre en 2000 la direc­tion du Schaus­piel­haus de Zurich. Se dégage ain­si, a pos­te­ri­ori, une sorte de « trilo­gie chorale » qui trou­ve sa forme pre­mière avec MURX DEN EUROPEÄR, MURX IHN… dont le très long titre inté­gral pour­rait se traduire par Étran­gle l’Européen ! étran­gle-le ! étran­gle-le ! étran­gle-le ! étran­gle-le à mort ! Une soirée patri­o­tique (Volks­bühne, Berlin, 1992); se pour­suit avec STUNDE NULL…, L’Heure zéro ou l’art de servir, Un stage de com­mé­mora­tion pour cadres dirigeants (Schaus­piel­haus de Ham­bourg, 1996) et pour­rait se clore avec DIE SPEZIALISTEN, Les Spé­cial­istes (Schaus­piel­haus de Ham­bourg, 1999) – une trilo­gie vertébrée par le chant choral, l’improvisation et la créa­tion col­lec­tives, la thé­ma­tique du huis clos et de l’enfermement, un regard cri­tique et satirique sur la société alle­mande, ses mythes, ses ten­ta­tions idéologiques et son his­toire.

Haut­boïste et hor­loger suisse

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Yannic Mancel
Après l’avoir été au Théâtre National de Strasbourg puis au Théâtre National de Belgique, Yannic...Plus d'info
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