La CTEJ, précieux repère du théâtre jeune public

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La CTEJ, précieux repère du théâtre jeune public

Le 27 Mai 2025
Affiche CITEJ crédit Gaël Maleux
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Article publié pour le numéro

« Voyons grand pour les petits. » Le slo­gan fait mouche. Il habite la page d’accueil du site Inter­net, les sacs en tis­su, les doc­u­ments et l’âme de cette asso­ci­a­tion bien­tôt jubi­laire. Une invi­ta­tion claire, noble et salu­taire. À l’image du théâtre jeune pub­lic belge fran­coph­o­ne, défendu ardem­ment par la Cham­bre des théâtres pour l’enfance et la jeunesse, dite plus com­muné­ment « CTEJ 1 ». Espace de veille active, de débats et de sol­i­dar­ité.

Au min­istère de la Fédéra­tion Wal­lonie-Brux­elles ou dans les cab­i­nets min­istériels suc­ces­sifs, les inter­locu­teurs2 le savent ou bien le décou­vrent à leur tour : le théâtre jeune pub­lic (TJP3) se démar­que par la sol­i­dar­ité qui règne au sein de son secteur et de ses tra­vailleurs. La CTEJ en est l’illustre exem­ple : existe-t-il, dans un autre pays, un lieu où les com­pag­nies se retrou­vent autant ? En con­cer­ta­tion régulière, elles n’ont de cesse de réfléchir et d’ériger de nou­velles voies de pro­fes­sion­nal­i­sa­tion. Est-ce juste­ment lié à l’importance du pro­jet qui sous-tend le TJP ?  Par­mi ses spé­ci­ficités, celui-ci ne se départ effec­tive­ment pas du souci con­stant du jeune spec­ta­teur et de la volon­té d’aller à sa ren­con­tre. Sa qual­ité artis­tique notoire, sa portée human­iste et citoyenne, ses regards aigu­isés, sa volon­té de ne pas péd­a­gogis­er le car­ac­térisent. Oui, il s’agit bien de voir grand.

Qui dit cham­bre dit repos. Or, rien de tel dans cette cham­bre-ci, où l’ébullition pré­vaut. Avec l’effervescence d’idées, de ren­con­tres et de dis­cus­sions entre de nom­breuses com­pag­nies représen­tées. Si elles étaient une quin­zaine en 1976, sous la houlette de Mau­rice Sévenant (cofon­da­teur de la CTEJ), puis une quar­an­taine en 1997 (avec Cather­ine Simon, prési­dente de 1982 à 1997), elles sont, à présent, 120 à la com­pos­er. Ce qui fait poten­tielle­ment du monde autour de la (très grande) table ! 

Crédit CITEJ
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Préser­va­tion, for­ma­tion, trans­mis­sion, pub­li­ca­tion, fes­ti­val

En 2025, à la tête d’une équipe de qua­tre employés, Vir­ginie Dev­aster – seize ans de mai­son, dont treize à la direc­tion – nous pré­cise que l’association relève aujourd’hui du décret des arts de la scène (2022), décret plus glob­al que ne l’était l’ancien, relatif au théâtre pour l’enfance et la jeunesse (1994). En tant que « struc­ture de ser­vice, puis en tant que fes­ti­val et fédéra­tion », son con­trat-pro­gramme avec la Fédéra­tion Wal­lonie-Brux­elles prévoit des mis­sions de « pro­mo­tion, for­ma­tion et pub­li­ca­tion ». Sa pre­mière rai­son d’être ? « Faire recon­naître le TJP sur le plan insti­tu­tion­nel. » La direc­trice explique qu’au fil du temps, « en plus de la défense du secteur, il y a eu, au moment où Mar­garete Jennes présidait le CA, la volon­té de dévelop­per davan­tage la réflex­ion artis­tique en axant sur la pro­fes­sion­nal­i­sa­tion avec des for­ma­tions, entre autres ». Par la suite, une stag­na­tion des sub­ven­tions a généré un regain de défense sec­to­rielle, avec égale­ment « une atten­tion portée sur le fait d’émanciper encore davan­tage la démarche artis­tique de l’aspect péd­a­gogique ». Récem­ment, au moment d’entrer dans le nou­veau décret, un tra­vail impor­tant a con­sisté à « faire recon­naître le TJP comme une démarche à part entière tout en préser­vant ses spé­ci­ficités ». 

Pour œuvr­er à ses mis­sions, la CTEJ réu­nit ses com­pag­nies en con­seil, une fois par mois. Celles-ci con­stituent l’assemblée générale, dont les mem­bres effec­tifs désig­nent le con­seil d’administration. Il existe égale­ment plusieurs com­mis­sions : une rel­a­tive au fes­ti­val « Noël au théâtre », une autre à la trans­mis­sion « au sens large. Envers les artistes émer­gents, mais aus­si pour que l’information cir­cule entre nous ». Enfin, une dernière com­mis­sion est des­tinée aux édi­tions : « Dans le but de sen­si­bilis­er à la lec­ture dès le plus jeune âge et d’accompagner la dif­fu­sion des spec­ta­cles lors des tournées, la CTEJ pub­lie deux livres par an au min­i­mum : un texte de théâtre et un livre illus­tré. » 

Con­cer­nant les for­ma­tions, « la dernière en date s’est déroulée en 2023 – 2024, pen­dant sept jours, en col­lab­o­ra­tion avec la Bela Académie ». Il s’agit d’un « Par­cours de for­ma­tion socio­pro­fes­sion­nel arts vivants jeune pub­lic » pour abor­der « tout ce qui est lié à la pro­fes­sion­nal­i­sa­tion, l’émergence, la créa­tion, la dif­fu­sion, la médi­a­tion, la pro­mo­tion. Une for­ma­tion en compt­abil­ité fait par­tie des pro­jets à venir ». Par ailleurs, l’association s’implique désor­mais davan­tage dans l’organisation des « Ren­con­tres théâtre jeune pub­lic » puisque la somme dévolue à ce ren­dez-vous (la FWB y con­sacre 200 000 €) tran­site par elle depuis peu.

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Sarah Colasse
Après une formation en journalisme et communication puis en gestion culturelle à l’ULB, Sarah Colasse...Plus d'info
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