L’être (là)

L’être (là)

Le 31 Déc 1994

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Lettres aux acteurs-Couverture du Numéro 46 d'Alternatives ThéâtralesLettres aux acteurs-Couverture du Numéro 46 d'Alternatives Théâtrales
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« Dédie ces paroles, à ce que tu ne com­prends pas dans la vie, à tout ce qui passe sous tes yeux et que tu ne vois pas.
Dédie ces paroles à l’im­pos­si­bil­ité de trou­ver un mot qui égale le silence à l’in­térieur de toi. »

Paul Auster,
ESPACES BLANCS

SI SEULEMENT j’avais su qu’il ferait si chaud dans ce trou quand je me suis lev­ée… peut-être que je ne me serais jamais lev­ée. Je pense que tout vient de là : je me suis lev­ée !
Pour­tant, quand, la veille, nous sommes arrivés au théâtre, la fraîcheur de la petite bon­bon­nière à l’i­tal­i­enne était le cadeau du jour. Dans ce frais-là, atten­dre était un plaisir. Le bâti­ment était encore vide, et l’é­cho de nos pas nous reve­nait mul­ti­plié :

« Nous partîmes trois mais arrivâmes cinq cents. »
Les sons voy­ageaient du parterre au par­adis, grim­paient le long des cordages, mon­taient comme la caméra de Welles dans CITIZEN KANE. Au bout de la tra­jec­toire sonore, en gros plan, j’é­tais sûre de voir nos régis­seurs, per­clus d’en­nui, accrochés au bastin­gage des passerelles. Le nez en l’air, je recadrais encore les passerelles quand l’un des régis­seurs vint me frap­per à l’é­paule gauche :

— C’est là, là d’dans qu’on t’met­tra ! Ah, Ah !
«Là, ah, ah ! » , une trappe qu’il entr’ou­vrait au pre­mier plan. Un trou som­bre comme une tombe. Un réduit avec une chaise gui pre­nait toute la place, des ressorts, de la paille, des mites, des… « T’in­quiète ! On va t’arranger ça. Y a telle­ment longtemps, qui aurait jamais cru qu’on l’ou­vri­rait encore, cette trappe.» Qui aurait jamais cru en effet ?

— Tu tra­vailles ?
— Oui !
— Dans un théâtre ?
— Oui !
— C’est payé ?
— Oui !
— Bien ?
— Oui !
— Hon­ore bien ton con­trat.
— Oui !

Au télé­phone, ma mère était con­tente. Depuis le temps que le théâtre est ma préoccu­pation essen­tielle, et, qu’à force, les con­tin­gences sont dev­enues les siennes :
«Mais l’art n’a pas de prix ! », c’est ce que je lui dis­ais, « Oui mais le lard en a un » , c’est ce qu’elle répondait. Au télé­phone, ma mère était si con­tente qu’elle s’est instal­lée dans son con­tente­ment à bas­cule, elle y tri­cote des espoirs de laine, et rien ne l’en délogera.
Depuis le temps que je tra­vaille « dans le théâtre » sans n’avoir jamais pu lui expli­quer ce que j’y fais, main­tenant, couchée le corps en croix, couchée sur le planch­er au pre­mier plan, couchée la tête dans le trou, je peux crier dans les entrailles du théâtre :

Je suis souf­fleur.
Qui dit que la fonc­tion est tombée en désué­tude?!
Georges Duhamel en per­son­ne, s’est déjà assis dans ce trou. Oui, je suis con­tente d’avoir signé trois mois plus tôt dans le bureau de l’ad­min­is­tra­trice du théâtre avec la plume en or un con­trat gui, tout droit, peut me men­er, comme Duhamel, du trou à l’A­cadémie Française, avec les médailles et les hon­neurs et la Mar­seil­laise et le Prési­dent de la République et, peut-être… Non, je suis con­tente d’avoir signé, et le corps en croix, je peux con­tin­uer à crier dans les entrailles du théâtre :

Je suis souf­fleur, souf­fleur, fleur, fleur, fleur…
Une tragédie.
Claudel, qui n’a jamais été souf­fleur, dit que le trag­ique c’est comme un long cri devant une tombe mal fer­mée, et quand on n’est pas devant, mais dedans, est-on au-delà ou en-deçà du trag­ique ?

Dedans, récep­ta­cle des cris et doléances.
Dehors, réso­nances d’en­trailles, théâtre.
Dedans, accu­mu­la­tion des douleurs, des injus­tices. Dehors, cathar­sis, théâtre.
Dedans, en strates, tous les mal­heurs de la terre et des Hommes.
Dehors, en bloc, la pierre philosophale, trans­mu­ta­tion, trans­for­ma­tion, alchimie… théâtre.
Dedans le souf­fleur, dehors les acteurs.
Dedans le creuset des sons, mag­ma de la langue.
Dehors l’onde vaporeuse et frag­men­tée du sens, artic­ulé, pro­jeté… théâtre.
Dehors les acteurs, dedans le souf­fleur, fleur, fleur, fleur…

J’avais encore la tête dans le trou, les seins coincés encre les rain­ures du bois, les bras respec­tive­ment dans les couliss­es jardin et cour quand le régis­seur est revenu frap­per mon épaule gauche :

— Là, là d’dans, faut y aller tout de suite.
— Déjà ?
— Oui, ça va com­mencer.

Docile, je me suis assise dans le trou.
Si seule­ment j’avais su qu’il ferait si chaud dans ce trou quand je me suis lev­ée… peut-être que je ne me serais jamais lev­ée. Je pense que tout vient de là : je me suis lev­ée ! Il y fai­sait telle­ment chaud qu’ou­vrir la brochure à la pre­mière page, suff­i­sait déjà à com­primer l’air : j’é­touf­fais.
Sur le plateau, que je voy­ais en con­tre-plongée, tout allait pour le mieux : les mots, à la let­tre, et les places, au mou­ve­ment près, étaient respec­tés. Auteur et met­teur en scène pou­vaient être con­tents, fiers. Cela fai­sait plus de trois semaines que, jour après jour, les comé­di­ens avaient pris leurs repères, leurs mar­ques, et plus les jours avançaient, mieux ils savaient ce qu’il fal­lait faire, com­ment il fal­lait le faire, ils con­nais­saient jusqu’au temps que cela prendrait pour y arriv­er.

Y arriv­er, y arriv­er, oui, mais où ?
Ce soir-là, dans la bon­bon­nière à l’i­tal­i­enne, tout allait pour le mieux : j’ai vu entr­er l’Ar­le­quin, fond cour, je l’ai enten­du inter­rompre, sans façon, une con­ver­sa­tion entre le Cheva­lier et Lélio…
… Nous sommes cinq mil­liards six cent mille à vouloir « y arriv­er » et dans moins d’un siè­cle nous seront deux fois cinq mil­liards six cent mille à vouloir y arriv­er. Con­clu­sion : c’est trop ! c’est ce que dis­ait la voix à la radio quand je me suis lev­ée. « C’est trop!»… Mais qui c’est qui est en trop ?
Petit regard sur le plateau : l’Ar­le­quin, au milieu, s’ap­prête à démas­quer le Cheva­lier, à cour, inter­ven­tion cap­i­tale qui doit faire bas­culer l’in­trigue vers son point de non-retour. Il tire son cha­peau, et, comme on le lui a judi­cieuse­ment sug­géré, fait sa révérence mal­adroite… Tout va pour le mieux…

Un comé­di­en, une fois lancé à l’eau, il nage et moi, j’é­touffe comme Peter Freuchen1 dans son igloo, mais pas pour les mêmes raisons. J’é­touffe comme Peter Freuchen, explo­rateur, coincé dans son igloo à cause de la tem­pête et des loups.
« Et la sit­u­a­tion est grave (c’est écrit comme ça ou presque), la sit­u­a­tion est grave parce que les murs de mon petit refuge se refer­ment sur moi et qu’en
rai­son de la nature très par­ti­c­ulière du cli­mat, mon souf­fle se gèle sur les parois, à chaque res­pi­ra­tion, elles gag­nent en épais­seur, pen­dant que l’e­space vital rétréc­it jusqu’au moment où il n’y aura plus assez de place pour mon corps. Je bâtis de mon souf­fle mon pro­pre cer­cueil de glace ».
Mourir de ce qui fait vivre.

— Arrêtez immé­di­ate­ment de penser à Peter Freuchen.
— Qu’est-ce que je fais ici ?
— Pourquoi ai-je signé ?
— Un con­trat payé ?
— Oui.
— Bien ?
— Oui.
— Tant mieux !

Petit regard sur le plateau : l’Ar­le­quin est tou­jours au cen­tre du plateau, à jardin, il y a Lélio, à cour, le Cheva­lier. L’é­clairage est mon­té à 80 … Mais il ne dit pas : Vous m’avez ordon­né de ne pas dire que vous étiez une fille : deman­dez à Mon­sieur Lélio si je lui ai dit mot : il n’en sait rien, et je ne lui apprendrai jamais.
Pourquoi ne dit-il pas : Vous m’avez ordon­né de ne pas dire que vous étiez, une fille : deman­dez à Mon­sieur Lélio si je lui ai dit mot : il n’en sait rien. et je ne lui apprendrai jamais ?
Pourquoi reste-t-il figé dans cette posi­tion un peu gauche, le cha­peau à la main et la bouche ouverte au lieu de dire : Vous m’avez ordon­né de ne pas dire que vous étiez une fille : deman­dez à Mon­sieur Lélio si…

Un grand trou.
Un grand trou d’his­toire dans un drame du XVIIIe siè­cle. Un grand trou, une faille, un vide, du silence :
un grand trou de mémoire.
— Mamaaan !

L’Ar­le­quin est là devant moi, la sur­prise dans ses yeux cède, petit à petit, un. pas­sage à la peur.
Maman, vu du trou, c’est impres­sion­nant le chem­ine­ment de la peur dans les yeux de l’Ar­le­quin.
Je ne sais pas ce que cela donne de la salle, mais je pense que l’ef­fet n’a dû se faire sen­tir que plus tard, lorsqu’une bril­lance d’ef­froi s’est mise à trem­bler en anneaux autour de lui. Une bril­lance d’ef­froi …
Tous les astro­physi­ciens le savent, le trou noir est invis­i­ble, mais les effets sur la matière qui l’en­toure ne le sont pas. Sa bouche, la bouche de l’Ar­le­quin, s’est ouverte, grande, comme pour crier, mais le cri n’est pas venu, il n’y eut que du silence, beau­coup de silence et du souf­fle.
Du silence, un instant de doute, un instant d’in­fi­ni… d’é­ter­nité ?
Oui, cela doit être ça, l’é­ter­nité : un comé­di­en sur un plateau qui a oublié, il est là, tout seul, tout nu, tout per­du, mais là.
Un comé­di­en prêt à tout, disponible, à l’é­coute… hors des repères de jeu ou peut-être bien dans les repères de jeu… il n’en sait rien, puisqu’il a oublié.
Il est là, sim­ple­ment.
L’être-là sur le plateau avait la res­pi­ra­tion de quelqu’un qui étouffe, et effec­tive­ment « cela est bien effec­tif », l’ac­teur étouffe le per­son­nage.
Il lui creuse son trou. Mais l’Ar­le­quin s’ac­croche à l’ac­teur, presque dés­espéré­ment, et l’ac­teur frappe !‘Arle­quin, vio­lem­ment sans aucun doute.
La guerre est déclarée.
Pen­dant qu’ac­teur et per­son­nage s’en­tre-déchirent, Lélio (un cheva­lier) et le Cheva­lier (une femme) se décom­posent, comme un pull qui se détri­cote
Tout ce qui les avait faits jusque-là se défai­sait. « Ce n’est pas le trou noir que l’on voit. dis­ent les astro­physi­ciens, mais la matière qui tombe dedans ».
Lélio et le Cheva­lier enta­maient déjà la chute infer­nale dans le trou noir de la mémoire pen­dant que !‘Arle­quin s’ac­crochait encore au bord du trou et que l’ac­teur lui écra­sait les doigts et les doigts ont saigné, puis les doigts ont fini par lâch­er.
La guerre est finie.
Les per­son­nages se dés­in­té­grèrent en un instant, lais­sant sur le plateau des cos­tumes d’hi­er, dans lesquels des comé­di­ens d’au­jour­d’hui se mirent à errer.

La tran­shu­mance : des corps se dépla­cent dans le cos­tume. De la manche en den­telle au four­reau de l’épée, du cato­gan aux bottes de cuir qui leur mon­tent jusqu’à la cuisse parce que ce sont des cheva­liers qui voy­a­gent à cheval. Ces corps qui n’avaient de cesse de s’ex­hiber jusque-là, ces corps, alter­na­tive­ment « grands et petits » , cher­chaient main­tenant un coin dans le vête­ment pour se blot­tir et se cacher.
Ceux qui n’avaient cessé de mon­tr­er leur savoir-faire, leur intel­li­gence de jeu, leur grande sen­si­bil­ité, ceux qui savaient par­ler au naturel (et même que ça fai­sait vrai, et que tout le monde y croy­ait), ces hommes et cette femme (vous ai-je dit qu’elle était belle?), ces comé­di­ens déguisés en per­son­nages main­tenant dés­in­té­grés, ceux qui se lais­saient regarder avec plaisir, (car il doit y avoir beau­coup de plaisir à se laiss­er regarder), pour la pre­mière fois depuis une heure quar­ante-trois (je le sais, tous les soirs, la scène 4 de l’acte III, com­mence à 22h13, soit une heure quar­ante-crois min­utes après le début du spec­ta­cle, sans entracte), pour la pre­mière fois, ces acteurs-là don­naient à voir… et on regar­dait. Cela deve­nait une chose qui nous regarde.

Alors, comme cela regar­dait tout le monde, tout le monde est venu voir : les parte­naires de la coulisse, les ouvreuses, le directeur, le bar­man, les pom­piers… Et même des gens dans le pub­lic, imper­cep­ti­ble­ment, se sont dressés sur leur siège comme si quelque chose les atti­rait là devant eux, je crois qu’en se rap­prochant, ils pen­saient peut-être voir mieux, ce qui les regar­dait là devant.
Des acro­bates venaient de rac­er le fil, au fond de l’abîme, y aura-t-il un filet pour les rat­trap­er ?
Peut-on faire « théâtre » de l’ac­ci­dent ?
Para­doxe de l’au­teur : pourquoi faut-il qu’un acteur soit plus fort dans l’ab­sence de texte que dans le texte ?
Que l’ac­teur soit : verbe être au sub­jonc­tif présent. Sub­jonc­tif : mode de la sub­or­don­née.
Que l’ac­teur soit donc sub­or­don­né au temps et non à l’œu­vre.
Para­doxe de l’au­teur : en arriv­er à se dire qu’un texte de théâtre, si beau, si puis­sant soie-il, n’est rien en regard d’un instant d’é­ter­nité au présent.

Com­ment écrire un texte avec des trous de mémoire, un texte troué qui laisse un peu de place à l’être-là ? Faut-il écrire le texte au par­ticipe présent pour être et par­ticiper au présent ? …
Le filet, c’est-à-dire moi, le filet savait à quel point ce qu’il allait dire à ce moment-là était cap­i­tal. Cap­i­tal pour l’ac­teur qui avait signé avec la plume en or un con­trat avec !‘Arle­quin (payé?), cap­i­tal pour la pièce qui ne con­tin­uerait pas, ou mal, ou autrement, si le filet ne souf­flait pas.
L’im­por­tance de ma fonc­tion me saurait aux yeux, coincée dans l’e­space blanc. je fus prise de panique, je cher­chais dans la brochure ce que je pou­vais bien lui dire et j’en­tendais un « quoi ? quoi ? »mur­muré et pres­sant. « Rien, rien, mur­mu­rais-je aus­si, encore rien, je cherche. Bon sang qu’est-ce qu’il faut dire ? »
Un trou de mémoire c’est plus pro­fond qu’un mot qu’on oublie, ça va plus loin, beau­coup plus loin. C’est comme un puits dans la terre, un œil sur l’o­rig­ine du con­ti­nent.

Afrique.
Et je ne souf­flais tou­jours rien. Je me tai­sais, ma panique se trans­for­mait en joie ech­no-spéléo-graphique.

Il est un pays en Afrique ori­en­tale oi:1 par­ler en pub­lic — pren­dre la parole au Con­seil des Hommes — ne se fair pas avant l’âge de 40 ans. 40 ans pen­dant lesquels le devoir du petit de l’Africain est d’é­couter… de regarder… d’ap­pren­dre… de se raire.
Et je n’ai pas quar­ante ans.
Rester dans ce trou silen­cieux, lieu de cous les lieux, de cous les lieux, de cous les lieux…

De son trou, l’ac­teur me regar­dait :
Qu’est-ce que je dois dire…?
De mon trou, je regar­dais l’ac­teur :

De son trou, l’ac­teur me regar­dait :
Qu’est-ce que je dois dire…?
De mon trou, je regar­dais l’ac­teur :
Rien. arrête-toi ici. per­turbe enfin la cer­ti­tude de ces 2 heures 46 min­utes habituelles du spec­ta­cle.
Ne pas aller plus loin. Se taire.

De son trou l’ac­teur me regar­dait :
Il faut aller jusqu’au bout. je suis lancé ! Texte !
Du mien, je regar­dais l’ac­teur :
Et qu’est-ce qui va se pass­er ?

De son trou l’ac­teur me regar­dait :
Tout va con­tin­uer comme. avant.
Du mien, je regar­dais l’ac­teur :
Avant quoi ?

De son trou l’ac­teur me regar­dait :
Texte ! Texte ! Texte !
Du mien, je regar­dais l’ac­teur :
Écoute, il y a comme un écho, écoute dehors…Écoute dedans…longtemps…tout part delà… tout y retourne… Écoute dehors…Écoute dedans…Ça résonne…
Je dévelop­pais encore un peu mon raison­nement quand le régis­seur est revenu frap­per mon épaule gauche : — Faut y aller coure suite, ça doit con­tin­uer ! Hon­ore con con­trat ma fille, hon­ore-le sur le souf­fle et bien artic­ulé … Vous m’avez ordon­né de ne pas dire…, sur le souf­fle et bien artic­ulé, car l’ac­teur n’a pas besoin de plus pour con­tin­uer…
— Oui maman, oui.

De son trou l’ac­teur me regar­dait :
Texte ! Texte ! Texte ! Texte ! Texte !
De mon trou je regar­dais l’ac­teur :
Vous m’avez ordon­né. et… , à suivi sans atten­dre.
Quinze sec­on­des de blanc ou de noir (c’est selon) venaient de trouer un drame du XVIIIe siè­cle.
Tout, comme avant, pou­vait con­tin­uer, puisque j’avais hon­oré … : l’ac­teur ne me regar­dait plus, ma mère avait repris son tri­cot et le régis­seur son ennui, en gros plan, sur la passerelle, là tout en haut dans les cin­tres…

  1. In ESPACES BLANCS de Paul Aus­r­er. ↩︎

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Linda Lewkowicz
Ancienne rédactrice en chef du magazine Scène – La Bellone. En 2010, elle a mis...Plus d'info
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