Condenser le temps pour écrire des histoires gigantesques

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Condenser le temps pour écrire des histoires gigantesques

RencontreavecPhyllis Nagy

Le 9 Juil 1999
Sheila Gish, Michelle Fairly et Suzanne Burden dans NEVERLAND
de Phyllis Nagy, mise en scène de Sreven Pimlorr. Photo Ivan Kynd.
Sheila Gish, Michelle Fairly et Suzanne Burden dans NEVERLAND
de Phyllis Nagy, mise en scène de Sreven Pimlorr. Photo Ivan Kynd.
Sheila Gish, Michelle Fairly et Suzanne Burden dans NEVERLAND
de Phyllis Nagy, mise en scène de Sreven Pimlorr. Photo Ivan Kynd.
Sheila Gish, Michelle Fairly et Suzanne Burden dans NEVERLAND
de Phyllis Nagy, mise en scène de Sreven Pimlorr. Photo Ivan Kynd.
Article publié pour le numéro
Écrire le théâtre aujourd'hui-Couverture du Numéro 61 d'Alternatives ThéâtralesÉcrire le théâtre aujourd'hui-Couverture du Numéro 61 d'Alternatives Théâtrales
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SÉVERINE MAGOIS : Com­ment s’est déclenchée chez toi l’écri­t­ure théâ­trale ?

Phyl­lis Nagy : Elle s’est déclenchée par acci­dent … J’ai écrit de la poésie bien avant de com­mencer à écrire pour le théâtre. Et l’un de mes pro­fesseurs de poésie me l’a sug­géré car ce qui m’in­téres­sait avant tout, c’é­tait de com­pos­er des poèmes nar­rat­ifs, longs et com­plex­es, reposant autant sur l’in­trigue (pour ain­si dire) que sur le lan­gage — les asso­nances, les rythmes … Je n’y avais pas pen­sé avant qu’il me le souf­fle.

S. M. : Pourquoi avoir sug­géré d’écrire des pièces de théâtre plutôt que des romans ?

P. N. : L’in­trigue est effec­tive­ment une don­née essen­tielle de l’écri­t­ure romanesque. Mais si j’ap­pré­cie beau­coup le roman en tant que lec­trice, la façon dont le temps y est traité ne m’in­téresse pas en tant qu’au­teur. Il y a une dif­férence fon­da­men­tale entre la façon dont l’in­for­ma­tion se trans­met au théâtre et dans le roman ; entre la rela­tion que le lecteur établit avec !‘oeu­vre écrite, celle du spec­ta­teur avec une pièce de théâtre égale­ment.

S. M. : Com­ment en es-tu venue à écrire ta pre­mière pièce ?

P.N. : J’ai quit­té l’u­ni­ver­sité pour décou­vrir les États-Unis. J’ai tra­ver­sé le pays, fait route sorte de petits boulots avant de revenir à New York. Là, je suis tombée sur une annonce faisant part
de la créa­tion d’un sémi­naire d’écri­t­ure dra­ma­tique à l’U­ni­ver­sité. Cela m’a sem­blé intéres­sant et j’ai eu envie d’en suiv­re cer­tains cours. Je leur ai envoyé mes « vieux » poèmes en leur pré­cisant que je n’avais pas de pièce à leur pro­pos­er ; ils m’ont quand même accep­tée à leur sémi­naire. N’empêche, j’ai encore atten­du un moment avant de m’at­tel­er à l’écri­t­ure de ma pre­mière pièce. Je me rap­pelle très bien com­ment cela s’est passé. Je n’ai pas com­mencé à écrire du théâtre en écrivant des petits bouts de scènes, des frag­ments de dia­logues ou de mono­logues. Non, j’ai écrit une pièce à part entière … à ceci près que c’é­tait une pièce sans dia­logues. Quelque vingt-cinq ou trente pages de descrip­tions physiques très pré­cis­es, accom­pa­g­nées d’une par­ti­tion sonore et musi­cale — j’ai égale­ment étudié la com­po­si­tion musi­cale à l’université‑, de tous les élé­ments qui con­tin­u­ent à étay­er mon tra­vail. Mais cela n’en demeu­rait pas moins une vraie pièce, avec une his­toire et des per­son­nages, rien à voir avec du mime ou du « per­for­mance art ». Et voilà, c’est comme ça que j’ai com­mencé. La pièce s’ap­pelait EN PHOTOGRAPHIANT UN FANTÔME

S. M. : Qu’est-ce qui te pousse à con­tin­uer d’écrire pour le théâtre ?

P. N. : Si je devais établir une hiérar­chie des gen­res lit­téraires, en fonc­tion de la dif­fi­culté de cha­cun à com­mu­ni­quer cor­recte­ment l’élan qui motive l’écri­t­ure, je met­trais la poésie au som­met ; ensuite viendrait le théâtre. La plu­part des gens auraient sans doute ten­dance à plac­er le théâtre en bas de l’échelle, au sim­ple motif que le théâtre, à leurs yeux, repose avant tout sur le dia­logue, et que ma foi, le dia­logue, c’est facile. Et en effet, le dia­logue est une forme facile. Il y a d’ailleurs beau­coup de pièces qui ne reposent que sur le dia­logue mais elles sont sou­vent ter­ri­ble­ment mau­vais­es et ennuyeuses. Pour moi l’ex­ci­ta­tion du théâtre, et le défi qu’il représente, vient de ce qu’il a recours à un temps très con­den­sé pour racon­ter des his­toires gigan­tesques, des épopées. Et je ne par­le pas en terme d’in­trigue. Il s’ag­it pour moi de com­mu­ni­quer une expéri­ence émo­tion­nelle et métaphorique que le spec­ta­teur emportera avec lui pour la rumin­er plus tard ; il ne doit pas tout com­pren­dre tout de suite. L’ex­péri­ence de théâtre est une expéri­ence physique. On assiste à un spec­ta­cle. Lire les pièces est une activ­ité tout à fait dif­férente. Et c’est un des prob­lèmes de l’écri­t­ure théâ­trale : le théâtre ne se lit pas comme un roman ou de la poésie. Peu de gens savent lire une pièce de théâtre. Même par­mi les pro­fes­sion­nels. Si une pièce, sur le papi­er, sat­is­fait le lecteur de quelque façon, on peut jur­er que la pièce est mau­vaise. Il n’y a pas de lit­téra­ture dans une pièce de théâtre. La plu­part des gens ont une con­cep­tion très académique du théâtre, très lit­téraire. Or il y a des choses que l’on ne peut pas voir sur la page. On ne capte rien de la majesté du Roi LEAR en lisant la pièce, rien. La pièce ne fonc­tionne que « ver­ti­cale­ment », sur le plateau. Ce n’est pas une forme morte ; non seule­ment pour la rai­son évi­dente qu’il faut des acteurs pour la dire, mais surtout parce qu’elle a besoin du pub­lic pour fonc­tion­ner, pour exis­ter.

S. M. : Com­ment écris-tu ? Rédi­ges-tu plusieurs ébauch­es ? Apportes-tu des cor­rec­tions à ton pre­mier jet ?

P. N. : Il y a des auteurs gui font de nom­breux brouil­lons. Ils com­men­cent avec une idée, un per­son­nage ou une intrigue et chaque ver­sion ajoute une nou­velle couche. Moi, non. Je ne peux pas com­mencer à écrire une pièce si je n’ai pas tous les élé­ments en main, dès le départ : je pars d’une idée, je la laisse se dévelop­per, puis je crée des per­son­nages, je les inscris dans une his­toire, un décor spé­ci­fiques, je com­pose chaque scène dans ma tête … Au bout d’un cer­tain temps, quand la mat­u­ra­tion est achevée, je m’as­sois et j’écris. Donc j’écris vrai­ment en une seule fois. En général, je fais lire ce pre­mier jet à une per­son­ne de con­fi­ance qui com­prend com­ment la pièce est con­stru­ite. Elle me sig­nale ce gui n’est pas clair. Et puis je réécris la scène ou les séquences en ques­tion, bref, tout ce qui n’est pas encore au point.

S. M. : L’a­gence­ment des scènes de tes pièces est très élaboré, la chronolo­gie en est par­fois « bous­culée », je pense à DISAPPEARED (DISPARUE), par exem­ple. Retra­vailles-tu la struc­ture d’une pièce à par­tir d’un sché­ma linéaire préal­able ?

P.N. : Non, la façon dont mes pièces sont écrites cor­re­spond très exacte­ment à la façon dont elles se sont élaborées en moi. L’his­toire de DISAPPEARED ne m’est pas (d’abord) apparue sous forme linéaire. Si je pou­vais pren­dre deux scènes de la fin et les met­tre au début, sans que cela choque, cela sig­ni­fierait que la struc­ture de la pièce ne fonc­tionne pas. Pen­dant les répéti­tions je ne fais presque jamais de mod­i­fi­ca­tions, sauf lorsque sur­git un prob­lème sur lequel bute un acteur ou un met­teur en scène. Si la sit­u­a­tion me sem­ble sans issue, alors je peux chang­er cer­taines choses. Mais la ver­sion pub­liée revient tou­jours à mes inten­tions pre­mières.

S. M. : Tu as mis en scène tes pro­pres pièces. Com­ment cela s’est-il passé ?

P.N. : Je n’ai jamais vrai­ment eu le désir de diriger mes pro­pres pièces. Je l’ai fait en des cir­con­stances très par­ti­c­ulières. Et la plu­part de ces mis­es en scène n’é­taient pas des créa­tions. Il m’est arrivé une seule fois d’en créer une, DISAPPEARED. Mais il s’agis­sait de sauver une pro­duc­tion qui était encre les mains d’un très mau­vais met­teur en scène. J’ai pu le faire. S’il s’é­tait agi de THE STRIP ou de NEVERLAND, je crois que j’en aurais été inca­pable. Mon­ter mes pièces une fois qu’elles one déjà été créées me sem­ble une entre­prise plus envis­age­able. Quand j’ai mis en scène DISAPPEARED, je ques­tion­nais con­stam­ment le texte et cher­chais à m’as­sur­er qu’il fonc­tion­nait à la fois comme diver­tisse­ment (je n’ai jamais com­pris de quel droit on irait tor­tur­er son pub­lic) et comme pièce de théâtre sérieuse. Mais mon tra­vail con­sis­tait surtout à devenir une « soubrette » toute dévouée aux acteurs — l’ego du met­teur en scène, à mes yeux, doit tou­jours se situer en dessous de celui des acteurs. Pour met­tre en scène une pièce, il faut la con­naître de fond en comble — et l’au­teur devrait être le mieux placé pour cela, afin de ren­dre compte non seule­ment de ce à quoi la pièce doit ressem­bler visuelle­ment, mais aus­si de ce qu’elle doit dégager comme « sonorités », comme atmo­sphère. Et beau­coup de met­teurs en scène n’ac­cor­dent pas d’at­ten­tion à ces dimen­sions-là (en tout cas pas vrai­ment).

S. M. : Tes indi­ca­tions de décor sont très pré­cis­es. Les met­teurs en scène les respectent-ils ?

P. N. : Ils ne le font pas sou­vent. Les scéno­graphes croient pour la plu­part qu’ils créent un décor. Or ce ne sont pas des créa­teurs, mais égale­ment des inter­prètes. Le prob­lème vient sou­vent de que l’au­teur est trop paresseux pour imag­in­er un décor. Je fais par­tie de ceux qui pensent très pré­cisé­ment au décor
en ten­ant compte de la salle, sou­vent exiguë, où la pièce sera créée. Aus­si dois- je con­stam­ment lut­ter pour que les scéno­graphes pren­nent en compte mes indi­ca­tions scéniques, ce qu’ils n’ont pas l’habi­tude de faire. Le décor de WELDON RISING, par exem­ple, est très par­ti­c­uli­er : il y a une rue, et une immense carte du quarti­er où se déroule la pièce, l’un des quartiers chauds de New York. La plu­part des pro­duc­tions n’ont tenu aucun compte de cette carte géo­graphique, alors que c’est elle qui donne à la pièce sa dernière image.

S. M. : Inter­viens-tu dans les pro­duc­tions de tes pièces quand tu ne les mets pas toi-même en scène ?

P. N. : En Angleterre, cela se passe rou­jours de la façon suiv­ante. C’est la direc­tion du théâtre et moi-même qui choi­sis­sons ensem­ble le met­teur en scène qui mon­tera ma pièce. Je présente une liste de met­teurs en scène avec qui j’ai envie de tra­vailler. Depuis quelque temps, j’ai une intense rela­tion de tra­vail avec le met­teur en scène Steven Pim­lott, et c’est en général lui qui crée mes pièces. Mais pas for­cé­ment. Une fois que le met­teur en scène pressen­ti a accep­té de mon­ter ma pièce, nous choi­sis­sons tous deux le scéno­graphe qui nous sem­ble le plus appro­prié. Cer­tains auteurs ne vont pas assez au théâtre et ne sont pas très au fait de qui fait quoi. Je n’en fais pas par­tie. Le scéno­graphe com­mence à tra­vailler après avoir dis­cuté avec le met­teur en scène et moi-même. Puis il nous présente une maque­tte de décor, à par­tir de laque­lle nous opérons des mod­i­fi­ca­tions s’il y a lieu. J’ai tra­vail­lé une fois avec un grand scéno­graphe alle­mand. Mais il s’est mis au tra­vail sans que nous dis­cu­tions du décor au préal­able. Et quand il m’a présen­té sa maque­tte, j’ai dit ( et red­it) : « cela ne marchera pas. » Le décor pro­posé a été con­servé tel quel. Et effec­tive­ment, ça n’a pas marché. En Angleterre les auteurs ont un droit de regard sur le choix du met­teur en scène, du scéno­graphe et par­fois de la dis­tri­b­u­tion. Beau­coup d’au­teurs ne l’ex­er­cent pas. Cela les regarde. En ce qui me con­cerne, j’ac­com­pa­gne tou­jours l’ensem­ble du proces­sus.

S. M. : Perçois-tu une évo­lu­tion dans ton écri­t­ure, et notam­ment depuis que tu as quit­té les États-Unis ?

P. N. : Ce qui me touche intime­ment, les thèmes pro­fonds que je tra­vaille n’ont pas changé, et je crois qu’ils restent chez tous les auteurs tou­jours les mêmes. Mais ce qui a changé pour moi, c’est l’en­ver­gure de mes impli­ca­tions poli­tiques et sociales Elles sont dev­enues très européennes et c’est bien, je pense, car un auteur doit répon­dre aux sol­lic­i­ta­tions de son envi­ron­nement. Je crois que si j’écrivais tou­jours des pièces situées au États-Unis, je serais très mal­heureuse. Cela voudrait dire que je ne suis pas impliquée dans la société où je vis. Sur le plan métaphorique, mon impli­ca­tion est dev­enue plus glob­ale, plus uni­verselle, je ne m’in­téresse plus aux « minorités », ou du moins je n’en fais plus un sujet en soi. La nature même de l’écri­t­ure, elle aus­si, s’en est trou­vée changée : elle est dev­enue plus dense, plus atten­tive à la façon dont le lan­gage développe les images et l’ac­tion. Elle est dev­enue en fait plus théâ­trale ; elle s’éloigne encore davan­tage du nat­u­ral­isme ; elle est aus­si plus atten­tive aux formes clas­siques : je peux aujour­d’hui utilis­er une forme aus­si tra­di­tion­nelle que la struc­ture en trois actes. Je n’au­rais jamais pu écrire une pièce telle que NEVERLAND, il y a cinq ans. Ce qui m’in­téresse, c’est de me servir des formes clas­siques pour les réin­ven­ter, d’en pouss­er tou­jours plus loin les lim­ites.

S. M. : L’é­ten­due de ton imag­i­na­tion est impres­sion­nante. C’est peut-être ce qui m’a le plus frap­pée quand j’ai décou­vert tes pièces. La sim­ple lec­ture de la liste des per­son­nages est tou­jours assez sidérante …

P. N. : Il y a tou­jours des jour­nal­istes, des cri­tiques qui vien­nent me dire : « vos per­son­nages sont plus grands que nature » ou « les sit­u­a­tions sont quelque peu exagérées ». Je les trou­ve au con­traire très réels. Je crois que ce qui sur­prend, c’est que mes pièces sont drôles … et peut-être est-ce inat­ten­du de voir traités avec humour les thèmes que j’abor­de dans mes pièces.

S. M. : Ce ne sont pas tant les per­son­nages en soi qui sont sur­prenants que la façon dont tu les mets en rela­tion. Et tu le fais d’une façon remar­quable, notam­ment dans THE STRIP, qui est une pièce à dix per­son­nages.

P. N. : Quand j’ai à ma dis­po­si­tion un cer­tain nom­bre de per­son­nages et que je sais qui ils sont et où ils sont, mon tra­vail n’est pas de me dire « qu’est-ce que je vais faire ? », mais con­crète­ment de réus­sir à trou­ver com­ment les per­son­nages vont être amenés à se con­naître les uns les autres. Les sit­u­a­tions ne peu­vent être dues au hasard, parce que juste­ment la pièce par­le du hasard. Si la pièce par­le du chaos, et si les per­son­nages ont
aus­si un com­porte­ment chao­tique, alors tout n’est que con­fu­sion. La struc­ture de la pièce doit être appar­ente. Dans THE STRIP j’ai eu beau­coup de chance de pou­voir me servir du per­son­nage errant d’Ot­to Mink, alias Mur­phy Greene — il a été pour moi un agent de liai­son très pra­tique entre tous les per­son­nages. Un cri­tique a écrit qu’Ot­to Mink lui fai­sait penser au Duc de MESURE POUR MESURE ; voilà qui m’a sur­prise, et très agréable­ment. C’est une de mes pièces préférées.

S. M. : Com­ment défini­rais-tu l’au­teur de théâtre ?

P. N. : Un auteur dra­ma­tique doit avoir le sens du dia­logue — ce qui n’a rien à voir avec le sim­ple fait d’écrire des dia­logues. Mais cette capac­ité mise à part, il doit avant tout éprou­ver une réelle pas­sion pour la cul­ture pop­u­laire. Je me suis lit­térale­ment gavée des romans pop­u­laires de Jacque­line Susann1 pen­dant mon ado­les­cence. Et heureuse­ment ! Je crois aus­si que les auteurs ne devraient pas suiv­re des cours d’écri­t­ure, mais bien plutôt étudi­er la musique, la com­po­si­tion musi­cale, la sci­ence …

Pro­pos retran­scrits et traduits par Julie Bir­mant.

  1. Auteur des années 60, notam­ment de THE VALLEY OF THE DOLLS
    et THE LOVE MACHINE. ↩︎
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Séverine Magois
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