Des histoires qui vont partout (aussi dans les musées)

Entretien
Performance
Théâtre

Des histoires qui vont partout (aussi dans les musées)

Le 22 Oct 2019
Les images flottantes, conception de Patrick Corillon. Photo Marie-Claire Saille
Les images flottantes, conception de Patrick Corillon. Photo Marie-Claire Saille

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Les images flottantes, conception de Patrick Corillon. Photo Marie-Claire Saille
Les images flottantes, conception de Patrick Corillon. Photo Marie-Claire Saille
Article publié pour le numéro
Couverture du numéro 138 - Arts de la scène et arts plastique
138

Tan­dis qu’il rejouera la sai­son prochaine au Théâtre Nation­al à Brux­elles ses Vies en soi – cinq « épopées intimes » de 60 min­utes cha­cune –, Patrick Coril­lon déploiera son nou­veau pro­jet Une his­toire sen­ti­men­tale de la ven­tril­o­quie dans plusieurs musées de Tour­nai. Entre les arts de la scène et les arts plas­tiques, l’artiste nav­igue joyeuse­ment en suiv­ant le cours de ses fic­tions vraies qu’il racon­te avec objets, images ani­mées et livres créés de sa main.

Isabelle Dumont
Dès tes débuts comme plas­ti­cien dans les années 1980, tu as cher­ché à incar­n­er des réc­its et les plac­er dans des espaces – muséaux et autres. Lors de notre entre­tien pour Alter­na­tives théâ­trales en 2014, tu évo­quais la néces­sité de met­tre ton corps en jeu par rap­port à ces réc­its. Tu es alors allé voir du côté des arts de la scène, et depuis 2011 tu racon­tes des his­toires per­son­nelles réin­ven­tées. Mais tu n’as pas quit­té le monde des arts plas­tiques pour autant, puisque tu présentes aus­si tes réc­its dans des galeries, des musées…

Patrick Coril­lon
Mon iden­tité la plus pro­fonde, c’est de trans­met­tre des his­toires en par­tant du principe que le flot d’une his­toire est comme le flot de l’eau : il peut s’introduire partout, dans tous les mon­des, tous les domaines. Donc dès le départ, je me dis que mes spec­ta­cles vont pou­voir aller partout : dans un théâtre, une bib­lio­thèque, dans la rue, dans ma mai­son, dans une galerie ou un musée. Ce n’est pas que j’envisage des adap­ta­tions spé­ci­fiques, mais ces envi­ron­nements dif­férents appor­tent quelque chose de spé­ci­fique à la représen­ta­tion… De même les objets, qui sont les fils con­duc­teurs de mes réc­its, je les imag­ine d’emblée aus­si bien sur une scène que dans une salle d’expo ou dans un livre.

Isabelle Dumont
Et qu’apporte le musée comme spé­ci­ficité aux spec­ta­cles et objets que tu y pro­pos­es ?

Patrick Coril­lon
Pour moi, le musée n’est pas un écrin de con­ser­va­tion, c’est un lieu de dia­logue, de réso­nance entre les oeu­vres qui s’y trou­vent « éternisées » et les per­for­mances « momen­tanées » que je peux y pro­pos­er. Le musée mon­tre les objets dans un rap­port au temps et au monde qui n’est pas le même que celui qu’on peut trou­ver au théâtre, et c’est ça qui m’intéresse. Le théâtre a une forme de réac­tiv­ité par rap­port à l’époque dans laque­lle on vit – à tra­vers l’écriture et le vivant sur scène qui met­tent en per­spec­tive nos psy­cholo­gies et expéri­ences humaines – alors que les arts plas­tiques, même s’ils réagis­sent à des faits de société, vont plutôt chercher une essence à tra­vers la forme. Je trou­ve mon équili­bre entre les deux.

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Patrick Corillon
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Isabelle Dumont
Actrice, créatrice de spectacles et de conférences scéniques, chercheuse curieuse, Isabelle Dumont a été interprète...Plus d'info
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