Dragos Buhagiar « Dans tout ce que je fais il y a des références à l’architecture et aux arts plastiques »

Entretien
Théâtre

Dragos Buhagiar « Dans tout ce que je fais il y a des références à l’architecture et aux arts plastiques »

Propos recueillis par Andreea Dumitru

Le 22 Nov 2010

A

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Article publié pour le numéro
Couverture du numéro 106-107 - La scène roumaine. Les défis de la liberté
106 – 107

ANDREEA DUMITRU : En décem­bre 89, tu étais étu­di­ant à la sec­tion de Scéno­gra­phie de l’Académie des Arts Plas­tiques « Nico­lae Grig­ores­cu » de Bucarest. Com­ment les évène­ments ont-ils mar­qué ta tra­jec­toire à cette époque ?

Dra­gos Buha­giar : Dans les pre­mières années de Fac­ulté, nos pro­fesseurs étaient com­pé­tents, mais ce n’étaient pas des noms impor­tants au théâtre. C’est seule­ment après la révo­lu­tion – grâce à la grande ouver­ture créée à ce moment-là — que nous avons eu le droit de choisir nos pro­fesseurs. Nous avons ain­si réus­si à faire venir dans notre école une série de grands noms du théâtre roumain : Vit­to­rio Holti­er, Mihai Made­s­cu, Ion Popes­cu Udriste, Nico­lae Olaru, Dan Jitianu…

A. D.: Com­ment s’est située ta généra­tion par rap­port à l’héritage lais­sé par ces noms ? Êtes-vous entrés en polémique avec eux ?

D. B.: Pas du tout. Per­son­nelle­ment, j’ai prof­ité de toute la péri­ode de la deux­ième moitié des années qua­tre-vingt, avec les célèbres spec­ta­cles mis en scène par Catali­na Buzoianu, Alexan­dru Tociles­cu ou Aure­liu Manea. J’étais très fan des scéno­graphes avec lesquels ils avaient tra­vail­lé et les étu­di­ais très atten­tive­ment. J’ai appris à leur con­tact beau­coup de choses impor­tantes et j’ai mieux com­pris le con­texte de leur créa­tion. Je me réfère à une cer­taine « pau­vreté » qui ne prove­nait pas de leur inspi­ra­tion ou de leur tal­ent, mais de l’offre lim­itée qu’ils avaient à leur dis­po­si­tion, dans la Roumanie de ces années, tant pour les décors que pour les cos­tumes… Ces con­di­tions les ont poussés vers des solu­tions plas­tiques et vers un mode de pen­sée plus pro­fond que celle qu’on pra­tique main­tenant.

A. D.: Qu’a pro­posé ta généra­tion ?

D. B.: Au début des années qua­tre-vingt-dix j’étais dans une recherche per­ma­nente. Intéressé plus spé­ciale­ment par les prob­lèmes tech­niques du méti­er. Toutes sortes de firmes impor­tantes sont apparues, qui impor­taient de nou­veaux matéri­aux et sys­tèmes d’éclairage. Je pre­nais des échan­til­lons de tout ce que je trou­vais, j’expérimentais. Je me suis ren­du compte qu’il fal­lait ouvrir des voies nou­velles, que nous devions par­ler avec d’autres moyens, ne pas répéter ce que nos maîtres avaient fait… J’essayais de venir avec d’autres types d’image, plus con­ceptuelles.

A. D.: Quand as-tu réus­si à don­ner forme à ces idées ?

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Dragos Buhagiar
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Andreea Dumitru
Critique de théâtre à la revue TEATRUL AZI, traductrice et éditrice théâtrale, Andreea Dumitru est...Plus d'info
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