Filmer l’Afrique

Entretien
Théâtre

Filmer l’Afrique

Entretien avec Djo Munga

Le 8 Juil 2014
Marlène Longange et Hoji Fortuna dans Viva Riva!, film de Djo Munga.
Marlène Longange et Hoji Fortuna dans Viva Riva!, film de Djo Munga.
Marlène Longange et Hoji Fortuna dans Viva Riva!, film de Djo Munga.
Marlène Longange et Hoji Fortuna dans Viva Riva!, film de Djo Munga.
Article publié pour le numéro
Couverture du 121-122-123 - Créer à Kinshasa
121 – 122-123

Bernard Debroux : Com­ment avez-vous ren­con­tré l’équipe du KVS ?

Djo Munga : Lorsqu’ils étaient encore instal­lés à Molen­beek à la Bot­te­lar­ij1, j’avais ren­con­tré Paul Ker­stens et tout de suite une alchimie s’est opérée. Il y avait au KVS un dis­cours très mod­erne, très ouvert, très en recherche de per­spec­tives nou­velles pour créer des rela­tions avec les artistes africains. J’avais étudié à l’INSAS et tra­vail­lé pen­dant deux ans à Brux­elles à la suite de ma for­ma­tion. Je com­mençais à retourn­er à Kin­shasa depuis 1999 pour y tra­vailler,
mais c’était com­pliqué : il y avait la guerre. Quand il a été ques­tion de voir où j’allais faire mon pre­mier long métrage, il m’est apparu claire­ment que j’allais le faire à Kin­shasa. Pour l’histoire qu’il y a à racon­ter là, pour les choses qu’il y a à exprimer… Au moment du pre­mier voy­age à Kin de Jan Goossens et David Van Rey­brouck, j’avais déjà mis en place une petite struc­ture et mon­té quelques réal­i­sa­tions. Ils sont venus me voir et ont habité à Limete où j’avais instal­lé mes bureaux.

B. D. : Votre pro­jet à ce moment était de met­tre sur pied une mai­son de pro­duc­tion pour faire du ciné­ma à Kin­shasa ?

D. M. : Oui. J’avais un assis­tant, j’avais fait quelques doc­u­men­taires, pour la BBC, Arte.
Aujourd’hui tout parait facile, à rebours, en 2014. Mais en 2003, il n’y avait pra­tique­ment rien. Tout repar­tait de zéro au niveau cul­turel. Com­parée aux cap­i­tales africaines plus sexy, comme Johan­nes­burg, ou Nairo­bi, Kin­shasa n’est pas une des­ti­na­tion de prédilec­tion. Je trou­vais intéres­sant que le KVS y vienne, avec de nou­velles envies de ren­con­tres et de créa­tion.

Tra­vailler dans le domaine artis­tique et cul­turel n’est pas facile, les gens ne savent pas ce qu’on attend d’eux. On a été coupé du monde. La dic­tature de Mobu­tu a enfer­mé les gens pen­dant longtemps. Dans les rela­tions avec l’extérieur, on ne sait plus com­ment se com­porter, ni ce qui est atten­du. Il y a de la peur, et une fois qu’il y a de la peur, il y a beau­coup de ten­sions, de malen­ten­dus. Ce qu’on a essayé de faire pour le KVS, grâce à notre struc­ture, c’est de faciliter les choses au niveau admin­is­tratif, au niveau des autori­sa­tions à obtenir, de faire con­naître la ville, de favoris­er des ren­con­tres. Jouer un peu le rôle des ambas­sadeurs cul­turels, qui n’existent pas offi­cielle­ment au Con­go.

En même temps, accom­pa­g­n­er et aider le KVS dans leurs pro­jets de ren­con­tres m’a per­mis de faire mon pro­pre état des lieux artis­tiques, notam­ment dans la décou­verte de comé­di­ens pour mes pro­pres pro­jets futurs. Voir toutes les troupes de théâtre en activ­ité m’a per­mis de regarder libre­ment les acteurs, sans annon­cer que j’avais le pro­jet de faire un film.

B. D. : Avez-vous suivi les dif­férentes édi­tions du fes­ti­val Con­nex­ion Kin ? Com­ment avez-vous perçu son évo­lu­tion ? Quels ont été les obsta­cles à franchir ?

D. M. : Le Con­go est un pays jeune, avec beau­coup de gens qui vivent au jour le jour. Une insti­tu­tion comme le KVS, ou d’autres insti­tu­tions cul­turelles dont le tra­vail s’inscrit dans une per­spec­tive à long terme temps, trou­vent dif­fi­cile­ment leur place.

B. D. : Com­ment arriv­er à main­tenir ce proces­sus au long terme ?

D. M. : Le prob­lème aujourd’hui c’est la lutte con­tre l’ignorance. Voir un artiste grandir demande du tra­vail, une struc­ture. Ça demande aus­si une vision… Dire à des gens qui ont vingt, vingt-cinq ans : « vous devez tra­vailler, et à trente ans vous ver­rez le fruit du tra­vail que vous faites main­tenant », c’est très dif­fi­cile. Pour eux, c’est trop loin.

Faire une école de ciné­ma pour devenir cinéaste, ça prend qua­tre ans, cinq ans, mais il y aus­si des années de tra­vail après ça, de matu­rité, de lec­ture, d’absorption de la cul­ture et du monde qui nous entoure, de la con­cep­tion d’un point de vue, d’une démarche artis­tique. Toutes ces notions parais­sent plus évi­dentes dans des pays comme la Bel­gique, parce qu’il y a des insti­tu­tions.

Ce qu’il n’y a pas à Kin­shasa. Tout est jeune. On recom­mence tout. La vision à long terme, cer­tains l’ont, par l’éducation, par la cul­ture, ou par volon­té, mais beau­coup ne l’ont pas. C’est la grande dif­fi­culté qu’a ren­con­trée le KVS. En même temps, il y a de grandes réus­sites. Par exem­ple, des artistes avec qui le KVS a com­mencé à tra­vailler au début et qui ont pu jouer dans mon film, comme Star­lette Math­a­ta, c’est vrai­ment le cas par excel­lence d’une artiste qui a gran­di, évolué, et qui par­ticipe aujourd’hui à des pro­duc­tions de théâtre inter­na­tion­al.

B. D. : Com­ment êtes-vous venu au ciné­ma ?

D. M. : J’ai étudié les arts plas­tiques pen­dant cinq ans à Saint-Luc, à Brux­elles. Je suis né à Kin­shasa, et j’ai quit­té le Con­go à l’âge de neuf ans. À l’époque, on n’était pas des immi­grés : le pays allait bien, même si on voy­ait déjà les signes d’une admin­is­tra­tion qui com­mençait à s’effondrer. L’État n’investissait plus. Les gens un peu aisés envoy­aient leurs enfants à l’extérieur. Après ces études, j’ai atter­ri dans un ate­lier de ciné­ma super 8. Les jeunes réal­isa­teurs de l’époque étaient des gens très indépen­dants, très engagés ; ils m’ont con­seil­lé de me présen­ter à l’INSAS. J’y ai étudié cinq ans en tra­vail­lant en même temps dans la pro­fes­sion.

En 2000 j’ai réal­isé mon pre­mier court-métrage qui a été sélec­tion­né au fes­ti­val de Toron­to, un grand fes­ti­val qui présente toute une série de films étrangers et où j’ai vu l’émergence des films chi­nois. C’était le début de la mon­di­al­i­sa­tion du ciné­ma. Quand j’ai vu la salle ent­hou­si­aste devant la pro­jec­tion de Yi Yi2, un très beau film, je me suis dit : « en fait, je n’ai aucune rai­son de rester en Europe, je peux tout à fait ren­tr­er à Kin­shasa, racon­ter une belle his­toire et la filmer. » Les films sont sous-titrés : que le film soit en chi­nois ou en lin­gala ne fait aucune dif­férence. J’ai eu la con­vic­tion que ce qui était le plus impor­tant était de racon­ter une his­toire qui se passe à Kin­shasa.

Les années 1999 – 2001, étaient les années les plus dures que j’ai vues dans ce pays : des années de mis­ère, de souf­france. Il y avait la guerre, le pays était morcelé. Ce fut aus­si le moment pour moi d’apprendre à regarder le pays tel qu’il était, de le décou­vrir plus pro­fondé­ment. Durant trois ans, j’ai tra­vail­lé en faisant des livraisons, en écrivant quelques arti­cles, puis la nuit, j’écrivais mon scé­nario et quand j’avais un peu d’argent j’allais au Con­go. Quand je n’avais plus d’argent, je reve­nais en Bel­gique, et ain­si de suite. L’erreur était de croire que Kin­shasa, c’était le Con­go.

En cir­cu­lant, en allant dans les provinces, je me suis ren­du compte des dif­férentes réal­ités du pays. Ce fut un autre déclic, de voir qu’à part quelques villes dévelop­pées, le reste du pays était très moyenâgeux. Ça sig­ni­fie que les gens qui nour­ris­sent la ville, le socle de la cap­i­tale, les fon­da­tions, étaient très en retard.

B. D. : Vous aviez l’idée d’organiser une for­ma­tion à Kin­shasa pour ceux qui voulaient s’initier aux métiers du ciné­ma…

D. M. : Oui, l’idée était d’en faire béné­fici­er les artistes, et tous les gens qui voulaient faire du ciné­ma. Cette pre­mière pro­mo­tion était com­posée notam­ment de Kiripi, Dieu­do Hama­di…

Nous avons pro­duit une série de doc­u­men­taires qui s’appelait Con­go en qua­tre actes (sor­tis en 2009): c’était leurs pre­miers films, ils décou­vraient le méti­er et com­mençaient à appren­dre. Cette série a eu beau­coup de suc­cès dans les fes­ti­vals, notam­ment à Berlin, alors que c’était au départ des exer­ci­ces d’école. Il n’y avait jamais eu de film doc­u­men­taire con­go­lais à Berlin qui est l’un des plus grands fes­ti­vals. Ces films ont fait le tour du monde dans plus de quar­ante-cinq fes­ti­vals, et ont reçu des prix. Nous avions été exclu du monde pen­dant très longtemps, mais le monde avait aus­si envie et besoin de con­naître le Con­go, les gens, leurs his­toires.

B. D. : Vous aviez tou­jours eu l’ambition de réalis­er des films vous-même ?

D. M. : En 2002 j’ai com­mencé à avoir du tra­vail. La pre­mière grande pro­duc­tion a été un doc­u­men­taire de la BBC sur Léopold II. J’étais pro­duc­teur, donc je gérais l’argent pour ren­dre le film pos­si­ble. On a tourné au Con­go, en Équa­teur, dans plusieurs endroits. Ça a été un vrai tour­nant parce que la réus­site de ce film a mon­tré qu’on pou­vait tourn­er au Con­go. On a com­mencé à avoir plus de pro­duc­tions. Pour le Dane­mark, pour la Fin­lande, pour Arte…

En 2006, il y a eu des élec­tions, le pays rede­ve­nait un pays « légal ». C’est impor­tant, parce que, sans cela, dans le développe­ment de pro­jets, il n’y a rien qu’on puisse faire. Le pays ne se retrou­ve sur aucune liste de parte­nar­i­at avec les insti­tu­tions, sim­ple­ment parce qu’on est « hors-la- loi ».

J’ai mon­té une société de pro­duc­tion, parce que je voulais que mon long-métrage se passe à Kin­shasa. Il a fal­lu con­va­in­cre les pro­duc­teurs qu’on pou­vait tourn­er à Kin­shasa, qu’on pou­vait avoir une réelle qual­ité de tra­vail, et en plus, tourn­er en Lin­gala. J’ai donc réal­isé un pre­mier film qui s’appelle Papy, mon­té en par­tie avec des Fonds de Développe­ment. Je voulais à la fois racon­ter une his­toire, et la réalis­er avec des comé­di­ens qui tra­vail­laient dans la mou­vance du KVS : il y avait Romain Ndom­ba, qui a joué le rôle prin­ci­pal, et une comé­di­enne qui tra­vail­lait aux Béjarts à l’époque, Chai­da Chaky Suku Suku. C’était un moyen métrage de 52 min­utes qui a bien fonc­tion­né : on pou­vait y voir que les gens jouaient bien, qu’il y avait une struc­ture, une langue (le lin­gala). Ça a con­va­in­cu Canal+, par exem­ple, qui a investi dans
le pro­jet.

À par­tir de là, les gens ont vu qu’on pou­vait tourn­er à Kin­shasa. Ça a déblo­qué le lance­ment de Viva Riva !

B. D. : …qui a été un immense suc­cès.

D. M. : …inat­ten­du. C’était une for­mi­da­ble aven­ture humaine, aus­si, par rap­port à tout ce chemin qui a été fait au Con­go. Il y avait vrai­ment un esprit de con­quête dans toute l’équipe. On se dis­ait : « c’est un pre­mier film, on doit le réus­sir, on doit faire tout ce qu’on peut. » Un groupe de jeunes artistes a tra­vail­lé comme assis­tants. Tout le monde a apporté quelque chose, dans la déco­ra­tion, les acces­soires, les cos­tumes… C’était une jeune généra­tion pleine de belles idées qui par­tic­i­pait au pre­mier film qu’on était en train de pro­duire. Il y avait une envie très forte d’aller jusqu’au bout.

B. D. : En voy­ant com­ment dans Viva Riva ! le traite­ment des corps est abor­dé, de la musique, de la langue, de la ville, à la fois réelle et imag­i­naire, la volon­té des habi­tants de s’en sor­tir, on retrou­ve un esprit par­ti­c­uli­er, une vivac­ité, un rythme, une énergie qu’on recon­naît si on va à Kin­shasa. Sans oubli­er l’humour…

D. M. : Le pro­gram­ma­teur du fes­ti­val de Toron­to, Cameron Bai­ley, avait vu le film en mon­tage et a insisté pour qu’il soit près pour le fes­ti­val de 2010. On a tra­vail­lé tout le mois de juil­let, pour ter­min­er le film, ter­min­er le mon­tage-son, faire l’étalonnage, le mix­age, et je me suis retrou­vé à finir le film deux jours avant le fes­ti­val. Il y avait quelque chose du con­te de fée. Tout le monde était sur­pris de voir un film du Con­go. Il y a eu ce qu’on appelle un « buzz » dans un fes­ti­val : de l’enthousiasme. Un dis­trib­u­teur améri­cain appelle, puis un deux­ième,
les gens veu­lent voir le film, les gens veu­lent l’acheter. En qua­tre jours on a ven­du le film en Amérique, en Angleterre, en Aus­tralie, en Nou­velle-Zélande… C’était inat­ten­du. Quand on part de Kin­shasa, du tra­vail avec les comé­di­ens dont on a par­lé, de l’équipe kinoise, d’un tra­vail d’artisan qu’on a pro­fes­sion­nal­isé et qu’on se retrou­ve à Toron­to, avec l’effet démul­ti­pli­ca­teur du fes­ti­val, qui envoie le film dans le monde entier, on a con­science que ce sont des choses qui n’arrivent qu’une fois dans une vie…

B. D. : Com­ment avez-vous pour­suivi le tra­vail ensuite ?

D. M. : À présent que Viva Riva ! était réal­isé, que faire de ce suc­cès ? En repen­sant aux pre­mières années au Con­go, je me suis dit qu’il fal­lait péren­nis­er, con­stru­ire et édu­quer.

C’était impor­tant de con­solid­er l’école. Elle est d’abord une école de ciné­ma, qui, j’espère, d’ici six ou sept ans, sera un insti­tut d’art. Ce serait mon ambi­tion et mon rêve. Que le ciné­ma soit la base, mais qu’on puisse aus­si avoir une for­ma­tion dans d’autres domaines, surtout dans le domaine des arts-plas­tiques qui est ma pre­mière for­ma­tion.

Les trois pre­mières pro­mo­tions se sont faites avec de petits moyens, donc il y avait cinq-six étu­di­ants par an. Depuis deux ans les moyens se sont ren­for­cés et nous sélec­tion­nons seize étu­di­ants à chaque nou­velle ses­sion. Nous enseignons à nos étu­di­ants que si tout le monde peut filmer, avoir la con­science qu’on filme, c’est une dynamique dif­férente. C’est là qu’on agit cul­turelle­ment : quand on prend con­science de ce qu’on est et de son rap­port au monde. Ne pas choisir, par exem­ple, les musiques à la mode alors que les musiques tra­di­tion­nelles sont telle­ment plus rich­es, telle­ment sous-exploitées. La langue est une de nos richess­es, une très grande force, mais on ne l’exploite pas non plus.

B. D. : Quelles sont les sources de finance­ment de l’école ?

D. M. : Nous fonc­tion­nons en par­tie avec de l’argent privé, le nôtre, qui provient de nos pro­duc­tions. Mais aus­si avec la Fon­da­tion Roi Bau­douin qui est un de nos grands parte­naires, avec Wal­lonie-Brux­elles Inter­na­tion­al, l’INSAS, et plus récem­ment Africalia.

B. D. : Quel sera votre prochain film ?

D. M. : Viva Riva ! a eu beau­coup de suc­cès en Afrique fran­coph­o­ne et anglo­phone. Toute l’Afrique s’y est retrou­vée, parce qu’il y avait une sorte de parole libérée. Même si ce n’était pas leur langue, je crois que les spec­ta­teurs ont vu qu’il était pos­si­ble d’être soi-même… Bien sûr, on aime un film. Mais der­rière ça, il doit y avoir quelque chose d’autre qui doit par­ler au niveau cul­turel. On peut être nous-mêmes, dans notre corps, nos émo­tions, en racon­tant une his­toire, qui reste du ciné­ma, avec des plans, des séquences, une con­struc­tion, mais en restant nous-mêmes.

Pour le futur, dans un deux­ième et troisième film que je pré­pare depuis trois ans, je voudrais en quelque sorte écrire la suite de Viva Riva ! Pou­voir boucler une boucle. Viva Riva ! était très kinois-con­go­lais, et main­tenant je voudrais faire un film con­go­lais plus région­al. Par ailleurs, j’essaie de mon­ter un pro­jet avec le Zim­bab­we, un pays que j’aime beau­coup, fasci­nant par ses dynamiques d’identité cul­turelle.

Le troisième pro­jet met­trait en scène des Chi­nois. C’est très impor­tant. Ce sont les derniers arrivés sur le con­ti­nent.

Entre­tien réal­isé à Brux­elles en avril 2014.

  1. Pen­dant la réno­va­tion du KVS, l’équipe s’est instal­lée dans une anci­enne usine d’embouteillage à Molem­beek, un quarti­er pop­u­laire de Brux­elles. ↩︎
  2. Yi Yi, film d’Ed­ward Yang (Thai­lande), sor­tie en 2000 ↩︎
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Bernard Debroux
Bernard Debroux
Fondateur et membre du comité de rédaction d'Alternatives théâtrales (directeur de publication de 1979 à...Plus d'info
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