Le maître de cérémonie du Cabaret de Poussière est apparu sous les feux de la rampe en 2017, dans un squat du quartier de la Bastille. Très vite repéré pour ses talents d’interprète, sa langue agile et sa plume acérée, son allure de poète de la bohème et de la débine, il compte aujourd’hui parmi les figures les plus originales du cabaret contemporain. Passé par le quai de Bourbon, le Zèbre, le Bataclan, il est désormais à nouveau au Zèbre, accompagné de quatre musiciens et de nombreux invités récurrents qui viennent se produire à ses côtés pour un cabaret insolent et gaillard, intelligent et provocateur, enflammé et iconoclaste.
Comment le Cabaret de Poussière est-il né ?
Le Cabaret de Poussière est apparu au cours de la saison 2016 – 2017, dans un squat de Bastille, un lieu étrange tout en rond dont nous avons construit la scène, les lumières et la programmation ! Il y avait déjà Clara Brajtman, qui est aujourd’hui notre metteuse en scène, et, parmi les artistes, Mamzelle Viviane, Julie Demont ou Kitten on the Keys, artiste de San Francisco, fer de lance du New burlesque dans les années 1990. Nous avons joué plusieurs mois dans ce squat, puis nous avons passé un an dans la cave du 1 quai de Bourbon, l’ancien hôtel particulier construit pour Monseigneur du Châtelet, où fut lancé – l’anecdote est cocasse – le premier cabaret, en 1793, par Aimée-Cécile Renault, guillotinée six mois après place de la Concorde, car accusée de préparer un attentat contre Robespierre. En juin 2018, nous avons fait un premier test au Zèbre et y avons fait retour en autoproduction après être restés d’octobre à février dernier au Bataclan. J’ai commencé à travailler dans les cabarets quand j’avais une quinzaine d’années, mais j’en ai eu vite assez des vendeurs de limonade qui exigeaient du divertissement. L’humour politique ne plaisait pas aux patrons. J’ai donc voulu le Cabaret de Poussière comme un espace où je peux faire ce que je veux en invitant les artistes à venir faire chez nous ce qu’ils aiment faire et qui les rend joyeux. En laissant cette liberté totale aux artistes, je ne me suis pas trompé.