Feux les ani­maux par la Cie Rien de spé­cial

Repren­dre nos vies en main, inven­ter de nou­velles fêtes

Marie a trou­vé un ani­mal mort sur le bord de la route. Avec ses amis musi­ciens, elle décide de lui offrir une sépul­ture et une céré­monie d’adieu. Com­ment faire face à la mort, la mort des proches, mais aus­si la mort d’une époque, d’un sys­tème ? Par­ler de la mort aux enfants, en musique et à tra­vers le prisme d’animaux « incon­nus » per­met
d’approcher cette thé­ma­tique en douceur. Les com­po­si­tions orig­i­nales, tein­tées d’influences divers­es allant de Pur­cell à Kraftwerk, font du deuil une fête. En abor­dant la ques­tion du rite, Marie Lecomte con­necte le théâtre au présent et au vécu. C’est un spec­ta­cle de théâtre musi­cal. On y invite les petits à s’au­toris­er à pren­dre la con­duite des rit­uels en main, en mêlant pro­fane et sacré dans la vie quo­ti­di­enne, au nom des nou­velles alliances inter-espèces et de nou­velles formes de coopéra­tion.

Distribution :
Écriture, mise en scène et jeu : Marie Lecomte
Musique live et composition musicale : Éric Bribosia et François Schulz
Dramaturgie : Marie Henry
Assistanat : Johanne Pastor
Chorégraphies : Lorenzo De Angelis
Création lumière : Alice De Cat
Création scénographie et costumes : Bertrand Nodet
Direction technique et régie : Benoit Pelé
Œil extérieur : Eno Krojanker

Troisième miNia­ture, par la Cie DEMESTRI+LEFEUVRE

Faire con­fi­ance au regard des enfants, se rap­procher d’autres formes de vie.

C’est un spec­ta­cle de danse avec deux danseurs qui se cachent sous un tis­su couleur or.
Ils bougent et créent des formes. Les spec­ta­teurs, assis en cer­cle autour des danseurs, peu­vent dire ce qu’ils voient et ce qu’ils imag­i­nent. Imag­in­er ce que représen­tent les formes, c’est comme regarder les nuages et y voir, par exem­ple, des ani­maux. Ce phénomène se nomme la paréi­dolie. C’est un spec­ta­cle amu­sant et avec des émo­tions.
Une autre manière de regarder et de ressen­tir y est pro­posée, enten­du que la tran­si­tion
écologique appelle de nou­velles façons de voir le monde. La forme jeune pub­lic est une adap­ta­tion d’une forme pour les adultes, car chez les enfants, ces expert.e.s de l’imaginaire, le type d’attention req­uis se man­i­feste de manière naturelle et débridée. Ce pro­jet orig­i­nal s’ap­puie sur toute une recherche menée sur une dra­maturgie non anthro­pocen­trée durant le pre­mier con­fine­ment, notam­ment en décou­vrant les livres « Habiter le trou­ble¹ » de Don­na Jeanne Har­away et Anna Lowen­haupt Tsing². Les spectateur·ices sont invité.es à dé-hiérar­chis­er leur regard. Des sen­sa­tions inat­ten­dues se révè­lent. Un court instant, on pour­rait être « dans la peau » d’une colline qui regarderait une mon­tagne. Le spec­ta­cle nous appelle à ressen­tir des ances­tral­ités com­munes avec tout le vivant qui nous entoure.

Distribution :
Concept, chorégraphie et interprétation : Florencia Demestri & Samuel Lefeuvre
Création lumières : Nicolas Olivier
Musique : Raphaëlle Latini
Dramaturgie : Arnaud Timmermans
Régie générale : François Bodeux
Costumes : Vanessa Pinto, Natalia Fandiño
Production : LOG asbl
Administration : Camille Collard
Coproduction : Charleroi Danse, les Brigittines, MARS - Mons arts de la scène, la Place de la Danse - CDC Toulouse Occitanie (FR)
Accueil en résidence : la Fabrique des possibles, la Montagne magique, les Marches de l’été, Peeping Tom
Soutien : GRAND STUDIO, Fédération Wallonie-Bruxelles, WBI

1. Vivre avec le trou­ble, Don­na Jeanne Har­away, Édi­tions des mon­des à faire, 2020 ; Man­i­feste
   des espèces com­pagnes, Don­na Jeanne Har­away, Flam­mar­i­on, 2019. ↩︎
2. Le Champignon de la fin du monde. Sur la pos­si­bil­ité de vivre dans les ruines du cap­i­tal­isme,
   Anna Lowen­haupt Tsing, La Décou­verte, 2015. ↩︎