Le récit de Vyasa

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Le récit de Vyasa

Le 20 Juil 1985
Article publié pour le numéro
Le mahabharata-Couverture du Numéro 24 d'Alternatives ThéâtralesLe mahabharata-Couverture du Numéro 24 d'Alternatives Théâtrales
24
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Vyasa

un âge noir s’ap­proche les sages ne l’ig­norent pas et peu de choses sur­vivront mais on m’a racon­té cette his­toire écoute bien avant que nous par­tions

Tous se dis­posent à écouter Vyasa

Vyasa

il y a longtemps toutes les créa­tures avaient péri ce monde n’é­tait plus qu’une mer  un marécage gris brumeux  froid  un vieil homme restait seul  épargné par la destruc­tion  il s’ap­pelait Markandeya  il mar­chait  il mar­chait dans l’eau glauque  épuisé  ne trou­vant nulle part un asile  un être vivant  l’e­sprit dés­espéré  et la gorge pleine d’an­goisse  soudain  sans savoir pourquoi  il s’ar­rê­ta  il se retour­na  et il vit un arbre sur­gi dans le marais  un figu­ier  et au pied de cet arbre un enfant  souri­ant  très beau

L’ado­les­cent prend place et joue la scène avec Vyasa.

Vyasa

Markandeya s’ar­rê­ta essou­flé chance­lant ne com­prenant pas la présence de cet enfant

Ado­les­cent

et l’en­fant lui dit : je vois que tu cherch­es le repos entre dans mon corps

Vyasa

le vieil homme sen­tit en lui subite­ment un grand dédain pour une longue vie humaine l’en­fant ouvrit la bouche un vent se leva très fort et Markan­daya se sen­tit attiré emporté vers cette bouche il y entra mal­gré lui tout entier et tom­ba dans le ven­tre de l’en­fant arrivé là en regar­dant autour de lui il vit un ruis­seau des arbres des trou­peaux il vit des femmes qui por­taient de l’eau une ville des rues des foules des fleuves oui dans le ven­tre de l’en­fant il vit la terre entière calme et belle il vit l’océan il vit le ciel immense il mar­cha longtemps pen­dant plus de cent ans sans jamais attein­dre la fin de ce corps puis un vent se leva de nou­veau il se sen­tit aspiré vers le haut il sor­tit par la bouche même de l’en­fant et il le vit sous le figu­ier

Ado­les­cent

l’en­fant le regar­da en souri­ant et lui dit : j’e­spère que tu es reposé main­tenant

Adap­ta­tion du Mahab­hara­ta, texte de Jean-Claude Car­rière

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