MIKE SENS : Vous avez connu Werner Schwab à ses débuts, je crois ?
Marc Günther : Quand on habite Graz et qu’on y dirige un théâtre, on finit toujours par rencontrer tous le professionnels impliqués dans le métier. C’est ainsi que j’ai renconté Werner. Assez rapidement, nous no sommes liés d’amitié et une collaboration s’en est suivie, entre autres raisons parce que le travail d Schwab, qui venait d’être découvert, était désapprouvé par les critiques théâtre en Allemagne et en Autriche. Je crois d’ailleurs que Schwab a été troublé durant toute sa vie par le fait que le Burgtheater ne veuille pas monter ses pièces. Ils les ont montée après sa mort… Et donc, à Graz, il trouvé un foyer pour ses pièces dans mon théâtre. Nous avons convenu ensemble que Werner serait l’auteur « maison » du Schauspielhaus de Graz et que nous ferions un travail de longue haleine. Je crois même qu’il a composé certains personnages en fonction de comédiens de chez nous. Nous avons produit trois de ses pièces, dont une posthume. Dix jours avant sa mort, nous avions parlé d’un projet sur la relation de l’Autriche avec le national-socialisme, mais il était trop tard.