IL Y A des rencontres dont le début reste inoubliable. Et, le plus souvent, ce qui s’amorce dure longtemps comme si l’événement du commencement préjugeait de la solidité du lien à venir. Lien amical, amoureux ou théâtral… Le lever de rideau d’une relation qui n’exige pas du temps pour s’affirmer et mûrir annonce parfois une histoire future, il l’inscrit d’emblée dans la durée. Parce que, sans doute, à cet instant-là on rencontre soit l’imprévu, soit la réponse à une attente, bref ce dont l’être ne sera jamais rassasié. L’intensité initiale, préalable favorable rarement infirmé ! Elle subsiste comme une empreinte que la mémoire, pour des raisons qui lui appartiennent, capte et réactualise. Je me sens conforté dans cette conviction, aujourd’hui, lorsque j’éveille le souvenir des MAÎTRES ANCIENS, spectacle qui me permettait de découvrir Denis Marleau.
LES MAÎTRES ANCIENS, première rencontre
Par Georges Banu
Le 22 Juil 2002

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