La plupart des artistes conviés cette année par le Festival d’Avignon 2005 se présentent en auteurs d’univers poétiques accomplis. Univers singuliers, univers signés qui font de la perturbation leur vœu et de la libération leur exigence. Ce numéro les questionne sur la prise de risque nécessaire à l’exercice de leur art.
La nouvelle subjectivité
LA REVUE L’Art du théâtre que je dirigeais au Théâtre national de Chaillot, du temps d’Antoine Vitez, faisait, en 1987, le constat alarmé d’une panne de risque. Le diagnostic avancé par les membres du comité de rédaction d’alors aussi bien que par bon nombre de collaborateurs connut un certain retentissement, car il confirmait l’état du théâtre à l’heure du calme généralisé et de la mémoire retrouvée. Aujourd’hui, inspiré par des pratiques ayant changé d’attitude et des artistes qui cherchent moins…


































