Les Ressacs du capitalisme

Théâtre
Critique

Les Ressacs du capitalisme

À propos de RESSACS de la compagnie Gare centrale

Le 1 Oct 2015
Gregory houben et Agnès Limbos dans RESSACS, Compagnie Gare Centrale, version courte au Festival xS, Théâtre National de Bruxelles, mars 2013, version longue au Théâtre National de Bruxelles, janvier 2015. Photo Alice Piemme.
Gregory houben et Agnès Limbos dans RESSACS, Compagnie Gare Centrale, version courte au Festival xS, Théâtre National de Bruxelles, mars 2013, version longue au Théâtre National de Bruxelles, janvier 2015. Photo Alice Piemme.

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Gregory houben et Agnès Limbos dans RESSACS, Compagnie Gare Centrale, version courte au Festival xS, Théâtre National de Bruxelles, mars 2013, version longue au Théâtre National de Bruxelles, janvier 2015. Photo Alice Piemme.
Gregory houben et Agnès Limbos dans RESSACS, Compagnie Gare Centrale, version courte au Festival xS, Théâtre National de Bruxelles, mars 2013, version longue au Théâtre National de Bruxelles, janvier 2015. Photo Alice Piemme.
Article publié pour le numéro
126 – 127

SI, SUR LE PLAN DES COÛTS de pro­duc­tion, le théâtre de mar­i­on­nettes est le par­ent pau­vre du théâtre d’acteurs, le théâtre d’objet en est prob­a­ble­ment la branche la plus mod­este économique­ment par­lant. Tan­dis que le mar­i­on­net­tiste con­stru­it dans son ate­lier des effi­gies qui por­tent sa sig­na­ture esthé­tique, l’artiste « objecteur » donne une sec­onde vie aux objets les plus anodins (et par­fois les plus délabrés) sans les trans­former ni les répar­er, tout comme il réin­vestit les objets man­u­fac­turés les plus démod­és, les plus kitsch ou les plus enfan­tins. L’objecteur est un glaneur dont le geste créa­teur passe d’abord par le ready made détourné.

Dans RESSACS (2015) d’Agnès Lim­bos et Gre­go­ry Houben, l’objet sup­port de l’histoire est une petite figurine de cou­ple en plas­tique, de celles qu’on met au som­met des pièces-mon­tées de mariage. Rap­pelant celle déjà util­isée dans TRoU­BLES avec le même duo d’acteurs – un spec­ta­cle autour des clichés du mariage avec ses mar­iés et ses lunes de miel inter­change­ables –, cette nou­velle décli­nai­son du cou­ple des mar­iés les vêt ici tous deux de noir.

« Once upon a time, a couple »

C’est le leit­mo­tiv et l’amorce nar­ra­tive de cha­cun des épisodes com­posant la série d’aventures du cou­ple. Pronon­cée chaque fois par Agnès Lim­bos, cette phrase ouvre le cycle sans fin des réus­sites sociale et finan­cière du cou­ple (« an excel­lent sit­u­a­tion », « a beau­ti­ful house ») et de ses revers de for­tune mar­qués par la litanie des « no more » (house, mon­ey, shop­ping, hol­i­days, col­or TV, etc.).

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Critique
Agnès Limbos
Gregory Houben
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Écrit par Carole Guidicelli
Car­ole Guidi­cel­li enseigne à l’Université de Caen. Sa thèse de doc­tor­at, dirigée par Georges Banu, a été con­sacrée...Plus d'info
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