MARINA OTERO

Théâtre

MARINA OTERO

Recordar 30 años para vivir 65 minutos (Se souvenir de 30 ans pour vivre 65 minutes) 2015

Le 11 Avr 2019

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Article publié pour le numéro
Couverture du numéro 137 - Noticias argentinas - Perspectives sur la scène contemporaine argentine
137

[…]
[Pho­tos de la chronolo­gie].
Je vais faire une chronolo­gie rapi­de de com­ment je suis arrivée jusqu’ici. Pour ne pas vous ennuy­er je vais le dire rapi­de­ment, en essayant d’inclure seu- lement ce qu’il y a d’important, mais en faisant atten­tion à ce que ça se com­prenne. En 2008 ils m’engagent pour danser dans un groupe folk­lo- rique pour jouer Tele­si­ta, une petite fille de San­ti­a­go del Estero qui danse jusqu’à tomber de fatigue et meurt brûlée par un éclair. De Tele­si­ta on dis­ait qu’elle était une jeune cam­pag­narde, pau­vre et inno­cente. Dans ces mythes, inno­cente peut vouloir dire qu’elle était vierge ou mon­goli­enne. C’est pour ça, dit la légende, qu’elle s’est endormie près du feu ou qu’elle s’est fait pren­dre par un éclair en se prom­enant dans la forêt. Il y a une autre ver­sion qui dit qu’en tour­nant dans une danse de chacar­era ses jupes ont attisé le feu avec lequel on tendait le cuir des tam- bours et en dansant et dansant, il s’est trans­for­mé en une flam­bée. Ça c’est la ver­sion que j’aime le plus. C’est un same­di en plein hiv­er et je suis seule. Je fais un saut et avant de touch­er à nou­veau le sol, je sens une douleur qui me casse en deux. Quand je tombe, je reste pliée en deux sur le sol sans pou­voir me relever. Une Tele­si­ta digne mais sans feu. En dansant jusqu’à tomber de fatigue comme une mon­goli­enne. Diag­nos­tic : pro­tru­sion lom­baire. Ça arrive à tout le monde, ce n’est même pas orig­i­nal. Je ne peux pas danser pen­dant un moment alors je com­mence à étudi­er le théâtre. Dans ce cours, j’écris un mono­logue dédié à « Pablo » avec qui je sor­tais à l’époque. Comme il avait un frère jumeau, on va l’appeler Pablo « l’homme dou­ble ». 2009 : Je com­mence à répéter dans le salon de la mai­son de ma mère. J’arrête de sor­tir avec Pablo « l’homme dou­ble » et comme je n’ai plus de muse inspi­ra­trice tout me sem­ble plus com­pliqué. Le lieu n’aide pas non plus (dans la mai­son de ma mère et tout ça). C’est pourquoi je trou­ve une salle qui est n’encore qu’à moitié con­stru­ite et chaque fois que j’arrive je net­toie les restes de sci­ure sur le sol. Les choses s’améliorent mais pas tant que ça.

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Marina Otero
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