Membre de l’Amicale, une coopérative installée à Lille et à Bruxelles au service de projets transversaux, entre spectacle vivant et arts visuels, Lieven Dousselaere est à la fois musicien, réalisateur sonore et performeur.
Quel parcours t’a mené à la réalisation sonore ?
J’ai fait des études de psychologie et Comparative sciences of culture (anthropologie) à l’université de Gand, ce qui, en apparence, n’a pas grand-chose à voir avec la création sonore. En revanche, j’ai toujours été fasciné par la musique. Petit, comme beaucoup d’enfants, j’écoutais les vinyles de mes parents. Quand j’avais dix ans, mon frère aîné et un cousin m’ont fait découvrir le métal. Même si je n’aimais pas tous les morceaux, j’étais fasciné par le son, la texture des guitares, la distorsion. J’ai su tout de suite que je voulais moi-même produire ces sons-là. À treize ans, j’ai finalement réussi à m’acheter une première guitare et très vite, j’ai formé mon premier groupe avec deux copains. Pendant mes études, j’ai souvent dû emprunter l’ordinateur d’un ami et j’ai ainsi découvert qu’on pouvait faire de la musique et manipuler des sons avec des logiciels. C’était aussi l’époque des minidisques, ce qui était l’outil parfait pour aller enregistrer de la matière sonore un peu partout. Après mes études, l’un de mes colocataires faisait des performances et c’est grâce à cela que j’ai réalisé ma première création sonore. Mais l’idée de travailler dans le milieu du spectacle vivant est vraiment arrivée quand, un peu par hasard, j’ai participé à une pièce de Raimund Hoghe en tant que performeur1. Cette expérience m’a tellement plu que j’ai voulu rester actif dans ce milieu. Je me suis aussi aperçu que ce n’était pas seulement la création musicale qui m’intéressait, mais que le plaisir de créer se trouve partout.
Comment décrirais-tu ton métier ?
- Young People, Old Voices, créé en 2001 au Kaaitheater (Bruxelles). ↩︎